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• v. 1960; de présupposer

1 ♦ Littér. Supposé d'avance.

2 ♦ N. m. Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé. ⇒ implication, présupposition. Les présupposés d'un dialogue.

adj. Supposé préalablement.

|| n. m. Votre raisonnement est fondé sur des présupposés inexacts.

⇒PRÉSUPPOSÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst. masc.

I. —Part. passé de présupposer.

II. —Adj. Qui est supposé, admis préalablement. Il n'est pas question de prouver l'existence de Dieu, présupposée au contraire (Théol. cath. t.4, 1 1920, p.1093). L'opportunité de jardins familiaux, d'ateliers de bricolage, d'emplacement de jeux (de cercles, de bibliothèques...) s'appréciera en fonction du niveau social présumé et des habitudes régionales des habitants présupposés (Gds ensembles habit., 1963, p.26).

III. —Subst. masc.

A. —Ce que l'on admet implicitement ou explicitement préalablement à un acte, une conduite, une démarche intellectuelle. La vérité de l'histoire est fonction de la vérité de la philosophie mise en oeuvre par l'historien. Dès lors comment ne pas mettre tout son effort à prendre conscience et à élaborer rationnellement ces présupposés? (MARROU, Connaiss. hist., 1954, p.237):

• ♦ ... on a tout simplement généralisé et imposé à tous comme possibilité d'ascension scolaire, l'enseignement traditionnel dont le lycée avec ses techniques pédagogiques, ses modèles et ses présupposés, bref son atmosphère culturelle inégalement accueillante aux enfants des divers milieux sociaux, fournissait le prototype.

ANTOINE, PASSERON, Réforme Univ., 1966, p.200.

B. —LING. ,,Information sémantique qui, tout en n'étant pas thématiquement posée par l'énoncé fait cependant partie de la signification littérale de celui-ci`` (ANGENOT 1979). Si l'allocutaire refuse non seulement le posé, mais aussi le présupposé, il met en question non seulement l'énoncé mais aussi ce choix préalable, accompli par le locuteur, qui avait distribué le contenu de son message entre posé et présupposé (Langages. Paris. 1970 n° 17, p.10). Il existe une gamme de présupposés: présuppositions de lexèmes spécifiques (savoir implique la vérité de sa phrase complément), présuppositions de constructions grammaticales (puisque + P₁implique (alors) P₂, ou la macrostructure du conditionnel irréel:Si je l'avais su, présuppose, par exemple, je te l'aurais dit), présupposés d'énoncés (Peu d'hommes savent être modestes implique Il y a des hommes qui ne sont pas modestes) (M. TUTESCU, Précis de sém. fr., 1975, pp.174-175).

Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: presupposé, -ée; dep. 1740: pré-. Pour [-s-], v. présupposer. Fréq. abs. littér.:40. Bbg. DUCROT (O.). Le Dire et le dit. Paris, 1984, pp.13-46; Présupposés et sous-entendus. Lang. fr. 1969, n° 4, pp.30-43. —KAIL (M.). Ét. sém. des présupposés de certains morphèmes gramm. Colloque Interdisciplinaire. 1978. Paris. Approches du lang. Paris, 1980, pp.53-62. —O'BRIEN (D.). La Taille et la forme des atomes ds les syst. de Démocrite et d'Épicure: préjugé et présupposé en hist. de la philos. R. philos. 1982, n° 2, p.188, 196.

présupposé, ée [pʀesypoze] adj. et n. m.

ÉTYM. V. 1960; de présupposer.

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1 Littér. Supposé d'avance. || Conditions présupposées. — N. m. Ce qui est supposé préalablement (à une démarche, une conduite de l'esprit). || Les présupposés qui guident nos décisions.

J. Gillibert, la Création littéraire, in la Nef, n^o 31, 1967, p. 95.

2 (V. 1968). Ling. Information contenue dans un énoncé en dehors du message proprement dit et qui conditionne la validité et l'interprétation de celui-ci. || La notion de présupposé. ⇒ Présupposition.