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prodigue

prodigue [ prɔdig ] adj. et n.
• 1265; lat. prodigus
1Qui fait des dépenses excessives; qui dilapide son bien. dépensier; prodigalité. « L'héritier prodigue paye de superbes funérailles, et dévore le reste » (La Bruyère). Il se montre prodigue avec ses amis dans le besoin. désintéressé, généreux, libéral. Allus. bibl. L'enfant, le fils prodigue, que l'on accueille avec joie à son retour au foyer qu'il avait quitté depuis longtemps.
N. (1701) Dilapidateur, dissipateur (cf. fam. Panier percé). Placer un prodigue sous le régime de la curatelle. Les prodigues et les faibles d'esprit.
2Fig. Prodigue de : qui distribue, donne abondamment (qqch.). Être prodigue de paroles, de compliments ( prodiguer) . « Mais ces mêmes héros, prodigues de leur vie » (Racine).
⊗ CONTR. Avare, avide, économe; 1. chiche , parcimonieux.

prodigue adjectif et nom (latin prodigus) Qui dépense sans mesure, follement. ● prodigue (difficultés) adjectif et nom (latin prodigus) Sens Ne pas confondre ces deux mots de prononciation voisine et qui entrent avec enfant dans deux locutions de sens bien différents. 1. Prodige n.m. = fait, évènement extraordinaire. Enfant prodige = enfant d'une grande précocité et qui manifeste des talents exceptionnels. 2. Prodigue adj. et n. = qui dépense avec excès, sans compter. Enfant, fils prodigue = enfant, fils qui revient au domicile paternel après avoir dissipé son bien (par allusion à la parabole de l'Enfant prodigue, dans l'Évangile). ● prodigue (expressions) adjectif et nom (latin prodigus) Enfant, fils prodigue, fils de famille qui, après avoir dissipé son bien, ou après une longue absence, rentre dans sa famille. (Par allusion à une parabole de l'Évangile.) ● prodigue (synonymes) adjectif et nom (latin prodigus) Qui dépense sans mesure, follement.
Synonymes :
- dépensier
- dilapidateur
- dissipateur
- gaspilleur
- généreux
- panier percé (familier)
Contraires :
- avaricieux
- chiche (familier)
- ladre (littéraire)
- pingre (familier)
- regardant
- serré
prodigue adjectif Qui donne sans compter quelque chose : Être prodigue de compliments.prodigue (synonymes) adjectif Qui donne sans compter quelque chose
Contraires :
- avare

prodigue
adj. et n. Litt.
d1./d Qui fait des dépenses disproportionnées, par rapport à ses moyens. être prodigue de son bien.
Subst. DR Les prodigues.
|| Enfant, fils prodigue, dont on fête le retour à la maison paternelle après une longue absence (par allus. à une parabole de l'évangile).
d2./d Fig. Prodigue de: qui donne, fournit abondamment (qqch).
être prodigue de paroles, de promesses: parler, promettre beaucoup.

⇒PRODIGUE, adj.
A. —Qui dilapide son bien en dépenses excessives. Synon. dépensier, dissipateur, gaspilleur, panier-percé (fam.); anton. avare, ladre (vx), pingre (fam.), regardant. Parcimonieuse et même avare, elle se montrait pour lui follement prodigue (A. FRANCE, Pt Pierre, 1918, p.180):
1. Il était prodigue, sensuel, et menait un train de prince. Il avait à ses gages une troupe de musiciens, de cuisiniers, de parasites, de laquais, de chevaux et de chiens, donnant tout à pleines mains, au plaisir et à la bienfaisance, voulant être heureux, et que tout le monde le fût avec lui.
SAND, Hist. vie, t.1, 1855, p.56.
À père avare, fils prodigue.
♦[P. allus. à la parabole de l'enfant prodigue (Luc XV, 11-32)] Fils prodigue. La Descoings, qui voulait faire un jour de fête du retour de l'enfant qu'elle nommait prodigue, mais tout bas, avait préparé le meilleur dîner possible (BALZAC, Rabouill., 1842, p.292).
Enfant prodigue.
Prodigue de. Sans être prodigue de son argent, il l'était de sa sensibilité; il avait facilement la larme à l'oeil (ROLLAND, J.-Chr., Antoinette, 1908, p.831):
2. Et au contraire l'ennemi de l'avare c'est le prodigue, celui qui paie sans compter, à la condition que tout soit neuf, brillant, rapide. Que faire contre ces hommes frivoles? Il faut que l'avare devienne prodigue comme eux, prodigue de glaces, de tapis, de vernis, prodigue de fer neuf et de charbon; il y gagne...
ALAIN, Propos, 1932, p.1084.
Empl. subst. masc. Cantin, qui encaissait de grosses recettes et qui n'avait pas la réputation d'un prodigue, se décida à faire repeindre la façade des Folies-dramatiques (L. SCHNEIDER, Maîtres opérette fr., 1924, p.171).
DR. Personne qui dissipe son patrimoine. Le tribunal de grande instance peut désigner au prodigue un curateur dont l'assistance est obligatoire pour la validité de certains actes (CIDA 1973).
B.Au fig. Prodigue (de/en)
a) Qui donne généreusement, en abondance; péj., avec excès. On est prodigue de ce beau nom d'ami (ROLLAND, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p.1340). Je paressais immensément, épelant d'A à Z le Larousse prodigue en faciles enchantements (QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, p.22). À l'ordinaire, elle était prodigue de son temps mais dès qu'on lui demandait un peu de patience, elle s'empressait de démontrer qu'aucun de ses instants ne devait être gaspillé (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p.170):
3. Pourquoi donc les femmes prodigues de leurs corps, trésor dont un seul sultan doit avoir la clef, possèdent-elles plus d'adorateurs que nous autres, malheureuses martyres d'un amour unique?
BAUDEL., OEuvres, La Fanfarlo, Paris, Gallimard, 1956 [1847], p.391.
b) [Le suj. désigne (un élément de) la nature] [Le terrain] est prodigue de fleurs et de fruits. On ne peut suffire à les recueillir (DELACROIX, Journal, 1824, p.95).
c) Qui fait preuve d'une largesse apparente mais sans s'engager en rien. Prodigue de bonnes paroles, de bons conseils. Il se leva brutalement, repoussa la chaise qui se renversa. Lui, si poli naguère, si prodigue de saluts et de pardons, il ne s'en soucia même pas, et il scanda d'une voix sourde, dirigée vers le sol, qui ne s'adressait à personne, le crâne pointé en bas! (ARNOUX, Rêv. policier amat., 1945, p.118).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1265 (BRUNET LATIN, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, II, 16, 3, p.185); 1560 enfant prodigue (Bible Reb, Luc 15 d'apr. FEW t.9, p.423b). Empr. au lat. prodigus «qui prodigue». Fréq. abs. littér.:564. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 991, b) 698; XXes.: a) 749, b) 727.

prodigue [pʀɔdig] adj. et n.
ÉTYM. V. 1265; lat. prodigus.
1 Qui fait des dépenses excessives, injustifiées ( Dépensier); qui dilapide son bien (→ Fournir, cit. 14; hardi, cit. 12; joueur, cit. 5). || Être, se montrer prodigue (→ Brûler la chandelle par les deux bouts; jeter son argent par les fenêtres; mener la vie à grandes guides; avoir toujours l'argent à la main; semer son argent). || L'héritier prodigue dévore (cit. 17) son patrimoine. — ☑ Prov. À père avare (cit. 10), fils prodigue.Allus. bibl. L'enfant, le fils prodigue. Enfant (infra cit. 28).
(En bonne part). || Il se montre prodigue avec ses amis dans le besoin. Désintéressé, généreux, libéral.
N. (1701). Dilapidateur, dissipateur. Gaspilleur, mange-tout (vieilli). → aussi Bourreau d'argent, et, fam., panier percé. || Défaut du prodigue. Prodigalité.Dr. civ. || Prodigue reconnu incapable majeur. || Pourvoir un prodigue d'un conseil judiciaire (→ aussi Assistance, cit. 5).Spécialt (psychol.) Prodigalité.
2 (1643, Corneille). || Prodigue de : qui distribue, donne abondamment (quelque chose). || Être prodigue de paroles, de compliments. Prodiguer.(Vieilli). || Être prodigue de son sang (pour la patrie).Poét. || Prodigue en… || Champs prodigues en moissons. Fertile.
1 Vers ce temple fameux, si cher à tes désirs,
Où le ciel fut pour toi si prodigue en miracles (…)
Boileau, le Lutrin, VI.
2 Mais ces mêmes héros, prodigues de leur vie,
Ne la rachetaient pas par une perfidie.
Racine, Bajazet, II, 3.
CONTR. Avare, avide, économe, parcimonieux. — Chiche.
DÉR. Prodiguer. — (Du même rad.) Prodigalité.

Encyclopédie Universelle. 2012.