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promulguer

promulguer [ prɔmylge ] v. tr. <conjug. : 1>
promulger v. 1355; lat. promulgare
1Rendre (une loi) exécutoire en attestant officiellement et formellement son existence. Promulguer des édits, des textes de loi, des décrets, des ordonnances. édicter, publier.
Par anal. « l'utile reconnaissance [...] du dogme promulgué en cour de Rome, trois années plus tôt » (Zola).
2Littér. Publier. Une impatience « louable entraîne les gens de bien à promulguer les vérités qui les frappent » (Mirabeau).
⊗ CONTR. Abroger.

promulguer verbe transitif (latin promulgare, afficher, publier) Effectuer la promulgation d'une loi. ● promulguer (synonymes) verbe transitif (latin promulgare, afficher, publier) Effectuer la promulgation d'une loi.
Synonymes :
- proclamer
Contraires :
- abroger

promulguer
v. tr. Publier (une loi) dans les formes requises pour (la) rendre exécutoire.

⇒PROMULGUER, verbe trans.
A. —[Le compl. désigne une loi, un décret, une disposition particulière dûment signés par l'autorité qui en porte la responsabilité] Publier officiellement une loi, un décret, un texte dans les formes requises, et les rendre exécutoires. Synon. édicter. Promulguer une interdiction, un ordre; promulguer une loi sous sa propre responsabilité. Nul n'est censé ignorer une loi qui a été promulguée (Ac. 1935). Eugénie, régente (...) promulguons (...) Tous les hommes non mariés, des classes 1844, 1845, etc., qui ne font pas partie du contingent, sont appelés sous les drapeaux (VERLAINE, OEuvres compl., t.5, Confess., 1895, p.170). Le Parlement enhardi rend un édit promulguant l'expulsion de Mazarin, et l'émeute se déchaîne (BRASILLACH, Corneille, 1938, p.264):
1. Le 17 novembre, Laval, pour pouvoir opérer sans entraves, s'était à son retour du quartier général du Führer fait donner par Pétain le droit de promulguer toutes lois et tous décrets sous sa seule signature.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p.89.
P. anal., RELIG. Promulguer un dogme. La loi morale ou divine, promulguée et interprétée par la religion, faisoit partout entendre sa voix sévère, dans les foyers domestiques et sur les places publiques (BONALD, Législ. primit., t.1, 1802, p.157). Quand la bulle de Pie V fut promulguée, la liturgie française qui avait près de huit siècles d'existence (...) l'accepta, par déférence (HUYSMANS, Oblat, t.2, 1903, p.185).
B.P. ext., littér. [Le suj. du verbe désigne une autorité religieuse, morale, littér., etc.] Affirmer, professer, faire savoir publiquement. Promulguer un principe. Jésus avait promulgué la préexcellence des ordres contemplatifs sur les autres ordres (HUYSMANS, En route, t.1, 1895, p.208). Cicéron promulgue cette vérité première et (...) il y a lieu de tenir compte du sentiment de ce jurisconsulte (COURTELINE, Article 330, 1900, p.286):
2. C'est bien ce respect pour la seule pensée personnelle que déclare Proust quand il promulgue: «Tout ce qui était clair avant nous n'est pas à nous», Suarès quand il édicte: «Penser comme tout le monde, c'est penser sottement»...
BENDA, Fr. byz., 1945, p.77.
Prononc. et Orth.:[], (il) promulgue []. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist.1. Ca 1355 «rendre (une loi) exécutoire en attestant officiellement et formellement son existence» (PIERRE BERSUIRE, trad. de Tite-Live, ms. Ste-Geneviève, f° 51c ds GDF. Compl.); 2. 1784 «publier, annoncer publiquement» (MIRABEAU, Lettres, I, 22 juin, à Chamfort ds ROB.). Empr. au lat. promulgare «afficher, publier (une loi), faire connaître». Fréq. abs. littér.:204. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 521, b) 109; XXes.: a) 225, b) 225.
DÉR. Promulgateur, subst. Celui qui atteste officiellement une loi. Venir nous proposer ce publiciste distingué, tout simplement comme le parfait professeur de toutes les vérités politiques, comme le promulgateur et le prophète complet des institutions futures (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t.1, 1862, p.415). []. 1res attest. 1567 (C. DE SEYSSEL, Hist. eccles., V, 9 ds GDF. Compl.), attest. isolée, de nouv. 1771 (Journal de l'agric., du comm., des arts et des fin., mai, p.102); de promulguer, suff. -(at)eur2, cf. le lat. promulgator «id.» (IIes. ds OLD, déb. du VIes. ds GAFF.).

promulguer [pʀɔmylge] v. tr.
ÉTYM. V.1355, promulger; lat. promulgare.
1 Attester officiellement, dans les formes requises, l'existence de (une loi), rendre exécutoire (une loi). || Action de promulguer. Promulgation. || « Nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie (cit. 9) et promulguée antérieurement au délit ».
|| « Le Président de la République promulgue les lois dans les 15 jours qui suivent la transmission au gouvernement de la loi définitivement adoptée » (Constitution de 1958, Titre II, art. 10). || Promulguer des édits, des textes de loi, des décrets, des ordonnances (cit. 10; → Colliger, cit. 1; famille, cit. 29). Édicter, publier.
Par anal. || Promulguer un dogme.
1 (…) cette déclaration extraordinaire : « Je suis l'Immaculée Conception », qui éclatait là comme l'utile reconnaissance par la sainte Vierge elle-même du dogme promulgué en cour de Rome, trois années plus tôt.
Zola, Lourdes, I, V.
2 Publier.
2 Une impatience qui a même quelque chose de louable entraîne les gens de bien à promulguer les vérités qui les frappent, dès l'instant où elles s'offrent à leurs yeux (…)
Mirabeau, Lettres, I, 22 juin 1784, À Chamfort.

Encyclopédie Universelle. 2012.