propitiation [ prɔpisjasjɔ̃ ] n. f.
• XVIe; « faveur accordée par Dieu; pardon » fin XIIe; lat. ecclés. propitiatio, de propitius
♦ Relig. Sacrifice, victime de propitiation, qu'on offre à Dieu pour se le rendre propice, obtenir son pardon (⇒ propitiatoire) . Acte de propitiation.
● propitiation nom féminin (latin ecclésiastique propitiatio) Action rendant Dieu propice aux humains et par conséquent procurant le rachat des fautes commises.
propitiation
n. f. RELIG Sacrifice de propitiation, offert à Dieu pour le rendre propice.
⇒PROPITIATION, subst. fém.
RELIG. Action de (se) rendre une divinité propice; acte sacrificiel offert à un dieu pour le rendre favorable, en vue d'obtenir l'expiation, le pardon des péchés. Rite, sacrifice, victime de propitiation. Les guerriers et le vieux seigneur, considérant que c'était pour s'humilier devant Dieu et obtenir quelque grâce, ne manquèrent pas de déposer une petite pièce de monnaie dans la main qui leur était tendue (...) et accompagnèrent chacun leur offrande d'un signe de tête bienveillant et d'une formule de propitiation (GOBINEAU, Nouv. asiat., 1876, p.103). Tout le long de la chaîne animale, depuis l'homme jusqu'à la dernière des brutes, la Douleur universelle est une identique propitiation (BLOY, Femme pauvre, 1897, p.71). Que la connaissance certaine me soit remise, Et le rite, et le Commandement, et la propitiation. Entends ma prière! descends, ô Ciel, comme au printemps les eaux surabondantes (CLAUDEL, Repos 7e jour, 1901, III, p.858).
— En partic. [Chez les Hébreux de l'Ancien Testament] Jour, fête des Propitiations, de la Propitiation. Solennité sacrificielle, rituel d'expiation célébré(e) le dixième jour du septième mois religieux. Synon. jour, fête des Expiations, jour de l'Expiation. Les chrétiens ne conservèrent (...) pas (...) toutes les fêtes hébraïques. Ainsi la fête de la Propitiation, la solennité des Purim (...) furent abandonnées. On ne garda que la Pâque et la Pentecôte (CHAUVE-BERTRAND, Question calendrier, 1920, p.76).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1614, 1718: propiciation (c comme dans propice); 1740: -ciation ,,Plusieurs écrivent propitiation``; dep. 1762: -tiation. Étymol. et Hist. a) 1re moit. XIIes. vocab. biblique «rachat, expiation» A.T. (Psautier de Cambridge, éd. Fr. Michel, XLVIII, 7: e ne durrat a Deu propiciatïun pur lui [nec dabit Deo propitiationem pro eo]); XIVes. [ms.] li jours de propiciation (Bibl. nat. fr. 15392, fol. 46 [GUIART DES MOULINS, trad. Bible] ds TRÉNEL, p.194); b) fin XII N.T. en parlant du Christ (Homélies de St Grégoire sur Ezéchiel, 62, 3 ds T.-L.: [Jhesu Crist] il est propiciacïons por noz pechiez); 1667 victime de propitiation [ipse est propitiatio] (LE MAISTRE DE SACY, Nouv. Testament I Jean II, 2, Mons, Gaspard Migeot, t.2, p.243). Empr. au lat. propitiatio «sacrifice expiatoire» à basse époque (Macrobe); dans la lang. chrét. «action de rendre propice, expiation» ([chez les Juifs] dies propitiationis Vulgate, Lév. XXIII, 28); «prix du rachat, rançon», spéc. en parlant du Christ «moyen d'expiation, victime» (Jean, supra et I Jean IV, 10).
propitiation [pʀɔpisjɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. XVIe; fin XIIe; « faveur accordée par Dieu; pardon »; lat. ecclés. propitiatio, de propitius.
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♦ Didact. (relig.). || Sacrifice, victime de propitiation, qu'on offre à Dieu pour se le rendre propice, obtenir son pardon. || La messe, acte de propitiation. || Qui participe de la propitiation. ⇒ Propitiatoire.
Encyclopédie Universelle. 2012.