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proverbial

proverbial, iale, iaux [ prɔvɛrbjal, jo ] adj.
• 1487; de proverbe
1Qui est de la nature du proverbe. Phrase proverbiale. Qui tient du proverbe par la forme, l'emploi. Expression, locution proverbiale.
2(1803) Qui est aussi généralement connu et aussi frappant qu'un proverbe; qui est cité comme type. Sa bonté est proverbiale, est citée comme modèle. « La pauvreté proverbiale des Hidalgos » (Balzac).

proverbial, proverbiale, proverbiaux adjectif (bas latin proverbialis) Qui tient du proverbe par sa forme ou son emploi : Dictons proverbiaux. Qui est passé en proverbe, est cité comme exemple : L'hospitalité proverbiale des Écossais.proverbial, proverbiale, proverbiaux (synonymes) adjectif (bas latin proverbialis) Qui est passé en proverbe, est cité comme exemple
Synonymes :
- célèbre
- fameux
- légendaire
- populaire
- réputé

proverbial, ale, aux
adj.
d1./d Qui tient du proverbe. Locution, phrase proverbiale.
d2./d Célèbre; digne d'être cité en modèle. Sa dextérité est proverbiale.

⇒PROVERBIAL, -ALE, -AUX, adj.
A.— 1. Qui a valeur de proverbe. Les ponts (...) sont faits pour ceux qui passent dessus, et non pour ceux qui passent dessous. Le mot est proverbial dans le pays (PROUDHON, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 186).
2. Qui tient du proverbe par sa forme et par son emploi. Phrase proverbiale; locution proverbiale. Certaines gens abusent des façons de parler proverbiales (Ac. 1935). « Vous écurez vos chaudrons et vous n'écurez point vos âmes » (...) Le curé du village avait employé là une expression proverbiale consacrée par un long usage (A. FRANCE, Vie littér., 1888, p. 231, note 1).
B.— Qui est reconnu comme typique et ayant le caractère de vérité d'un proverbe. Synon. légendaire. Générosité, malhonnêteté proverbiale. Le grand Newton était, dans les affaires ordinaires de la vie, d'une distraction devenue proverbiale (FLAMMARION, Astron. pop., 1880, p. 122).
P. ext. Très connu, notoire. Sur le limon (...) règne l'opulence des moissons; elles y étendent ce « tapis d'or blondissant et nourrissant » qui a rendu ce pays proverbial (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 145).
Prononc. et Orth. :[], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694, au sing. Étymol. et Hist. 1. a) 1487 « de proverbe, de la nature des proverbes » (Vocab. lat.-fr., Genève, Loys Garbin d'apr. FEW t. 9, p. 483a); 1579 façons de parler proverbiales (HENRI ESTIENNE, Precellence du langage françois, Paris, Mamert Patisson, p. 110); b) 1566 subst. « proverbe » (LÉON, Descr. de l'Afr., Commend. ds GDF.); 2. 1803 « connu, cité comme un proverbe » (CHATEAUBR., Génie, 4e part., livre 6, chap. 5, éd. P. Reboul, t. 2, p. 211 : Ces hommes (les Bénédictins) dont le savoir est devenu proverbial). Empr. au b. lat. proverbialis « de proverbe, proverbial ». Fréq. abs. littér. :74.
DÉR. 1. Proverbialement, adv. D'une manière proverbiale. a) [Corresp. à supra A] On était à un de ces jours prématurément chauds, avant-coureurs du printemps, et on entendait aux bornes de l'horizon quelques-uns de ces grondements sourds, qui font dire proverbialement que l'hiver se casse le cou (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 302). On disait proverbialement :descendre dans l'égout, c'est entrer dans la fosse (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 528). b) [Corresp. à supra B] On dit proverbialement que les plus jolies femmes de France sont entre Bayonne et la Pérolade (MICHELET, Journal, 1835, p. 188). — []. Att. ds Ac. dep. 1694. — 1res attest. a) 1555 « ordinairement (?) » (R. LE BLANC, Virgile, L3b d'apr. H. VAGANAY ds Z. rom. Philol. t. 29, p. 179), sens relevé par RICH. 1680, b) 1580 « sous forme de proverbe » (I. PAPON, Second Notaire, 127, ibid.). 2. Proverbialiser, verbe trans. a) Rendre proverbial. (Ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, GUÉRIN 1892, Lar. 19e-Lar. Lang. fr.). b) Donner un tour proverbial; exprimer quelque chose sentencieusement. Y en a qui veulent aller à Paris et qui savent pas, proverbialisa Lardi, y en a d'autres qui savent et qui veulent plus y retourner (QUENEAU, Enf. du limon, 1938, p. 66). — [], (il) proverbialise [-li:z]. — 1res attest. a) 1594 adj. (H. ESTIENNE, Les Prémices ou le I. livre des proverbes epigrammatizez, ou les epigrammes proverbializez [titre, CIORANESCU, 16e, 9620]), ex. isolé, 1834 trans. proverbialiser « donner à l'expression l'autorité du proverbe » (BOISTE, avec réf. à H. Estienne), rare, b) 1938 intrans. « parler à la manière d'un proverbe » (QUENEAU, loc. cit.); de proverbial, suff. -iser.

proverbial, ale, aux [pʀɔvɛʀbjal, o] adj.
ÉTYM. 1487; lat. impérial proverbialis, du lat. class. proverbium. → Proverbe.
1 Qui est de la nature du proverbe. || Phrase proverbiale (→ Commun, cit. 24). || Formes proverbiales (→ Indéfini, cit. 9; jeu, cit. 12).
2 (1690). Qui tient du proverbe par la forme, l'emploi. || Expression (→ Pantoufle, cit. 7), locution proverbiale (abrév. : loc. prov.).
3 (Déb. XIXe). Qui est aussi généralement connu et aussi frappant qu'un proverbe, qui est cité comme type. || La sociabilité proverbiale du Français (→ Articulation, cit. 7). || Habileté proverbiale du mouchard (→ Mouton, cit. 18). || Sa bonté est proverbiale, est citée comme modèle. || Son ardeur et sa confiance demeuraient (cit. 34) proverbiales.
1 (…) une des plus nobles familles du Roussillon, espagnole d'origine, et qui, si elle se recommande par l'antiquité de la race, est depuis cent ans vouée à la pauvreté proverbiale des Hidalgos.
Balzac, les Comédiens sans le savoir, Pl., t. VII, p. 11.
2 Les pauvres eux-mêmes ne marchandaient plus leur gratitude à Malicorne dont la bonté devint proverbiale. On disait couramment : « Bon comme Malicorne », et il arrivait même assez souvent, et de plus en plus, qu'à cette locution, sans trop y penser, on en substituât une autre, si étonnante et si insolite qu'elle sonnait à des oreilles étrangères comme une plaisanterie un peu agressive. On disait, en effet : « Bon comme un huissier ».
M. Aymé, le Passe-muraille, « L'huissier ».
DÉR. Proverbialement, proverbialiser.

Encyclopédie Universelle. 2012.