punir [ pynir ] v. tr. <conjug. : 2>
• 1250; lat. punire
1 ♦ Frapper (qqn) d'une peine pour avoir commis un délit ou un crime. ⇒ châtier, condamner. « Il y a des criminels que le magistrat punit, d'autres qu'il corrige » (Montesquieu). Punir qqn d'un crime, pour un crime; d'avoir fait qqch., pour avoir fait qqch. Être puni de mort, de réclusion.
♢ Frapper d'une sanction pour un acte répréhensible. Punir un enfant. Punir un élève en lui infligeant une retenue. ⇒fam. coller. Fam. C'est le bon Dieu qui t'a puni. — P. p. adj. Les soldats punis. Subst. Les punis.
♢ Absolt Sévir. La Loi « doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse » ( DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME ).
2 ♦ Sanctionner (une faute) par une peine, une punition. « Les grandes rébellions qu'on punit par la mort » (Loti). « Celui des péchés capitaux que Dieu doit punir le moins sévèrement » (Balzac).
3 ♦ (Sujet chose) Punir qqn de : atteindre d'un mal constituant une sanction. Cet échec le punira de son orgueil. — Plus cour. (au pass., au p. p.) « Je suis insociable, et m'en voilà cruellement puni » (Stendhal). Loc. Être puni par où l'on a péché : trouver sa punition dans la faute ou l'erreur même qu'on a commise.
♢ Mal récompenser. Il est puni de sa bonté. « Dans un temps [...] où la générosité est punie, — où la charité est punie » (Montherlant).
⊗ CONTR. Épargner, récompenser.
● punir verbe transitif (latin punire) Frapper quelqu'un d'une peine, sanctionner un acte : Punir un criminel. La loi punit le vol d'emprisonnement. Infliger à quelqu'un une punition pour telle action, telle attitude : Punir un enfant de sa gourmandise. Constituer un châtiment, une sanction : Un échec le punirait d'avoir été si prétentieux. ● punir (citations) verbe transitif (latin punire) Marceline Desbordes-Valmore Douai 1786-Paris 1859 Il ne faut pas compter sur la pitié des hommes quand ils peuvent se donner l'importante joie de punir. Correspondance, à Prosper Valmore, 17 novembre 1839 Gaston, duc de Lévis Paris, 1764-Paris 1830 Académie française, 1816 Réprimez, vous aurez moins à punir. Maximes politiques Louis XIV, roi de France Saint-Germain-en-Laye 1638-Versailles 1715 Quiconque pardonne trop souvent punit presque inutilement le reste du temps. Mémoires Bible Pour leur apprendre qu'on est puni par où l'on pèche. Ancien Testament, Livre de la Sagesse XI, 16 Commentaire Citation empruntée à la « Bible de Jérusalem ». Filippo Pananti Ronta, Borgo San Lorenzo, 1766-Florence 1837 On pardonne aisément à ceux qu'on n'a pas le pouvoir de punir. Si perdona facilmente a quelli che non si ha la possanza di castigare. Aventures et observations, III ● punir (homonymes) verbe transitif (latin punire) punissions punition nom féminin ● punir (synonymes) verbe transitif (latin punire) Frapper quelqu'un d'une peine, sanctionner un acte
Synonymes :
- châtier
- frapper
Contraires :
- gracier
Infliger à quelqu'un une punition pour telle action, telle attitude
Synonymes :
- réprimer
Contraires :
- récompenser
punir
v. tr.
d1./d Infliger un châtiment à (qqn).
— Punir qqn d'une peine, la lui infliger. Punir qqn de prison.
|| v. Pron. Il agit comme s'il voulait se punir de quelque chose.
d2./d (Passif) être puni de: éprouver un désagrément qui résulte de. Il a été puni de ses mensonges, de sa lâcheté.
— être puni par où l'on a péché: voir la faute que l'on a commise se retourner contre soi-même.
d3./d Sanctionner (une faute) par une peine. Punir un crime.
⇒PUNIR, verbe trans.
A. — Infliger à quelqu'un un châtiment, une peine en expiation d'une faute.
1. Punir qqn. Synon. châtier; anton. récompenser. Punir un coupable, un criminel, un enfant, un traître. Parmi ceux que l'on punit, dit Platon, il en est qui, par l'énormité de leurs crimes, sont réputés incurables, tels que les sacriléges, les assassins et tous ceux qui se sont noircis par d'atroces forfaits (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 522). Si Dreyfus est coupable, qu'il soit puni aussi rigoureusement que vous voudrez (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 208):
• 1. Le goût de punir, on le verra plus loin, est souvent fort trouble: humilier, dompter, frapper un être fragile, le réduire au silence ou à l'immobilité, ces jeux cruels sont savourés par plus de bonnes âmes qu'on ne croit.
MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 99.
♦ Punir qqn comme il le mérite. Infliger une punition proportionnelle à la faute, au méfait. Qui vient-là? Qui se glisse le long de la muraille? (...) Si c'est lui, je le punirai comme il mérite, il ne vivra pas longtemps sous les cieux (NERVAL, Faust, 1840, 2e part., p. 148).
— Expressions
♦ Être puni par où l'on a péché. Subir une punition telle qu'elle correspond à une faute commise. Ah! monsieur, vous êtes bien puni par où vous avez péché! Est-ce qu'on abandonne son argent comme ça! (ZOLA, Dr Pascal, 1893, p. 221).
♦ Dieu, le Ciel le/te/vous punira. Son/ton/votre crime ne demeurera pas impuni. (Ds Ac.). Le ciel me punit, aux yeux de Dieu, je suis coupable de meurtre (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 113). Dieu te punit! Tu as été contre Dieu! Tu as forcé la limite! Tu as passé la borne intransgressible! (CLAUDEL, Chr. Colomb, 1929, 2e part., p. 1179). [En formule de serment] Dieu me punisse si... Mon père, je le jure! et Dieu me punisse si je manque à mon serment! (DUMAS père, Lorenzino, 1842, IV, 3, p. 263).
♦ Fam. C'est le Bon Dieu qui t'a puni. [Se dit à un enfant qui, après avoir commis une faute, subit un châtiment mérité, sans l'intervention de personne (d'apr. Lar. Lang. fr.)].
2. Punir qqn de/pour qqc.
a) Punir de. Punir quelqu'un au moyen de quelque chose. Punir qqn d'un anathème, du bâton, de l'exil, d'une gifle, de la prison; punir de la peine capitale; punir de mort. Le crime de séduction est infâme, et puni du dernier supplice (MARMONTEL, Essai sur rom., 1799, p. 332). L'article 330 punit de trois mois à deux ans quiconque s'est rendu coupable d'outrage public à la pudeur (COURTELINE, Article 330, 1900, p. 278). Le maître d'école punit de retenue la classe entière pour un coupable qui ne s'est pas dénoncé (PAULHAN, Fleurs Tarbes, 1941, p. 143):
• 2. Le gouvernement avait commencé par soumettre au corps législatif un projet de loi punissant d'une amende et d'un emprisonnement toute personne convaincue de s'être attribué sans droit un titre nobiliaire quelconque.
ZOLA, E. Rougon, 1876, p. 280.
b) Punir pour. Punir quelqu'un à cause de quelque chose. Punir qqn de sa cruauté, de sa désobéissance, de son impudence, de sa paresse, de sa présomption, de sa trahison. Le chevalier: Que je m'en aille? Oh! mais, comtesse, je ne vous aimerais pas si je vous obéissais, et vous seriez la première à me punir de cette indifférence (DUMAS père, Mariage sous Louis XV, 1841, II, 4, p. 132). Nous serons punis, me dit Jeanne, pour ce que nous n'aurons pas fait, et que nous aurions pu faire (BLOY, Journal, 1894, p. 120):
• 3. La plupart des fautes pour lesquelles ma mère nous réprimandait, ma sœur et moi, c'était des maladresses ou des étourderies. Poupette se fit durement gronder et punir pour avoir perdu un collet de civette.
BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 75.
c) Empl. pronom. réfl. S'infliger une punition. Pour me punir moi-même de mon étourderie, je voulus m'en imposer toutes les conséquences (JOUY, Hermite, t. 1, 1811, p. 26). Si tu veux, je vais me punir de notre faute en te quittant pour huit jours (STEN-DHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 115). Elle s'était couchée pendant une heure sur le carreau glacé de sa chambre, pour se punir d'une faute (ZOLA, Conquête Plassans, 1874, p. 1065).
B. — Punir qqc. Réprimer, sanctionner quelque chose. Punir un délit, l'erreur, une faute, l'hérésie, une infraction, la traîtrise. La fameuse Atlantide (...) ne fut submergée que parce que les dieux voulurent punir les crimes de ces insulaires (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 596). Une expédition contre l'un de ses fils, dont il punit la révolte en le faisant brûler avec sa femme et ses enfants (THIERRY, Récits mérov., t. 1, 1840, p. 320). On avait les moyens d'empêcher les brutales saccades et de punir les abus. Deux ordonnances du 30 juin codifièrent ce qu'il fallait (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 247).
REM. 1. Puni, -ie, part. passé adj. et subst. (Celui, celle) qui subit ou a subi une punition. Écolier, élève, enfant, soldat puni ; les innocents punis. Déjà, malgré les airs d'enfant puni qu'il prenait dès qu'il était seul avec elle (...) déjà il avait sorti de sa malle des costumes d'été, et pris, à son insu, une mine rajeunie (MARTIN DU G., Thib., Belle sais., 1923, p. 982). Empl. subst. Le quartier des punis. D'autres jeux consistent à (...) entourer d'un rond dansant et grimaçant les punis, les malchanceux, les plus décriés de l'école (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 80). Nous nous en tirions comme tous les punis dans tous les camps militaires du monde, en sabotant le travail (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 88). 2. Punissant, -ante, part. prés. en empl. adj. Qui exerce une punition. L'action de la Providence divine se fera donc sentir bienfaisante à l'avenir, comme elle s'était exercée sévère et punissante dans le passé (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 1002).
Prononc. et Orth.:[], (il) punit [-ni]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1260 punir qqn « frapper quelqu'un d'une peine pour avoir commis une faute » (ÉTIENNE BOILEAU, Métiers, 39 ds T.-L.); b) 1269-78 punir qqn de qqc. « lui faire subir un mal à cause de quelque chose » (JEAN DE MEUN, Rose, éd. F. Lecoy, 11729); c) 1637 empl. abs. (CORNEILLE, Le Cid, I, 5 ds Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 3, p. 119); 2. XIIIe s. punir (une faute) « sanctionner (une faute) par une peine, une punition » (Isopet de Lyon, 2534 ds T.-L.); 3. 1647 punir qqn « mal récompenser quelqu'un de ses bienfaits » (CORNEILLE, Héraclius, III, 2 ds Œuvres, éd. citée, t. 5, p. 198). Du lat. punire, poenire « punir, châtier », dér. de poena (v. peine); en raison de sa date d'apparition relativement tardive, le mot a aussi pu être empr. au lat. (FEW t. 9, p. 600b). Fréq. abs. littér.:2 582. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 5 883, b) 3 309; XXe s.: a) 2 783, b) 2 508.
DÉR. Punisseur, -euse, adj. et subst. a) Adj. Qui inflige une punition. Mon bras ne peut frapper, mais ma voix peut maudire. Ô vous, dieux punisseurs, dieux du profond empire! (PONSARD, Lucrèce, 1843, V, 3, p. 94). b) Subst. Personne qui exerce la fonction de punir. Le même juge, le lendemain, siège comme gardien de l'ordre et punisseur. Il pèse les actes, la sagesse, l'intention, la responsabilité de chacun (ALAIN, Propos, 1912, p. 136). — [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1835 (1835 et 1878 au masc.). — 1res attest. ca 1355 subst. (P. BERSUIRE, f ° 31 v ° ds LITTRÉ), 1568 adj. (GARNIER, Porcie, 32 ds Tragédies, éd. W. Foerster, t. 1, p. 18); de punir, suff. -eur2.
BBG. — GOHIN 1903, p. 318 (s.v. punisseur).
punir [pyniʀ] v. tr.
ÉTYM. 1250; lat. punire.
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1 Frapper (qqn) d'une peine (selon la loi, le droit d'une société) pour avoir commis un délit ou un crime. ⇒ Châtier, condamner, corriger, frapper, sévir; punition (→ Épargner, cit. 25; justice, cit. 44). || Punir un accusé, un coupable, un criminel (cit. 8), un délinquant. || Punissons l'assassin (cit. 4). || Être puni comme parjure (cit. 4). || Punir qqn d'un crime (→ Atrocité, cit. 2), pour un crime. ⇒ Payer (faire). || Punir qqn d'avoir fait, pour avoir fait qqch. || Punir soi-même celui qui nous a fait du mal. ⇒ Venger; vengeance (tirer). — Punir un assassin de mort (→ Arme, cit. 13; assassinat, cit. 3), des travaux forcés (→ Arrêter, cit. 35), de la peine de déportation, de réclusion (→ Attentat, cit. 8 et 9), d'un emprisonnement (→ Extorquer, cit. 1), d'une amende (→ Grivèlerie, cit.), des peines portées à l'article… (→ Falsifier, cit. 2). — (Sujet n. abstrait). || La loi, la justice punit les coupables. — Punir qqn en lui infligeant une souffrance physique (⇒ Battre, corriger, frapper), une mutilation…
1 La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
Déclaration des droits de l'homme, art. 8.
2 C'était là que les Anciens déposaient leurs bâtons en corne de narval, — car une loi toujours observée punissait de mort celui qui entrait à la séance avec une arme quelconque.
Flaubert, Salammbô, VII.
♦ Frapper d'une sanction pour un acte répréhensible. || Punir un enfant (→ 3. Droit, cit. 18; perdre, cit. 14). || Je vais le punir, lui frotter les oreilles. || On l'a puni en le privant de dessert. || Plus fâché de déplaire (cit. 14) que d'être puni. || Punir un élève, en le retenant (⇒ Coller, consigner). — Punir un soldat en lui supprimant ses permissions, en lui donnant une corvée, en l'enfermant… ⇒ Ficher (dedans).
2 Sanctionner (une faute) par une peine, une punition (⇒ Flétrir, réprimer). || La loi punit les délits, les infractions. || Punir un attentat (cit. 1 et 2), un crime (→ Contrition, cit. 2; exemple, cit. 21), un forfait (cit. 1), un meurtre (cit. 2). || Punir le crime, la délation. || « De mes accusateurs qu'on punisse l'audace » (cit. 25, Racine). || La loi punissait le célibat (cit. 9) comme un délit. || Les grandes rébellions qu'on punit par la mort (→ Manquement, cit. 3). || Punir (une faute) de… || La loi militaire punit de mort la désobéissance (→ Honneur, cit. 39). — Punir l'injustice et défendre la faiblesse (→ Paladin, cit. 2). — Vx. || Punir (une faute, un crime) sur qqn (→ Malignité, cit. 1, Racine).
3 (…) ce n'est pas là le langage d'un homme à qui on dispute son droit et qui le défend les armes et la force à la main. Il ne s'amuse pas à dire qu'on n'agit pas de bonne foi, mais il punit cette mauvaise foi par la force.
Pascal, Pensées, VI, 388.
3 Absolt. Sévir. || L'État a le droit de punir (→ 3. Droit, cit. 68). || Punir sans nécessité (→ Entreprendre, cit. 21). || Celui qui punit. ⇒ Justicier, vengeur. || Punir rigoureusement, sévèrement; justement. || « Un père (cit. 3), en punissant, Madame, est toujours père. » — Surveiller et punir, œuvre de M. Foucault sur la répression sociale, la prison.
4 Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir,
Je le remets au tien pour venger et punir.
Corneille, le Cid, I, 5.
5 Craint de tout l'univers, il vous faudra tout craindre,
Toujours punir, toujours trembler dans vos projets (…)
Racine, Britannicus, IV, 3.
6 La Loi est l'expression de la volonté générale (…) Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse.
Déclaration des droits de l'homme, art. 6.
7 Mais, reprend-on, — il faut que la société se venge, que la société punisse. — Ni l'un, ni l'autre. Se venger est de l'individu, punir est de Dieu. La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous (…) Elle ne doit pas « punir pour se venger », elle doit corriger pour améliorer.
Hugo, le Dernier Jour d'un condamné, Préface.
4 (Le sujet désigne Dieu, la providence, le destin, le sort). || Dieu punit les impies (cit. 7), les méchants, les pécheurs (→ Impénitence, cit. 1). ⇒ Foudroyer, frapper; → aussi Équité, cit. 14; peccable, cit. || Le sort l'a bien puni. — || Un mal que le ciel « inventa pour punir les crimes de la terre » (→ Peste, cit. 1, La Fontaine). || Celui des péchés capitaux que Dieu doit punir le moins sévèrement (→ Gourmand, cit. 2). — ☑ Fam. C'est le Bon Dieu qui t'a puni (se dit à un enfant).
8 De là sont procédés tant d'abus infinis,
Et tu les vois, ô Dieu, et tu ne les punis !
Ronsard, Bocage royal, II.
9 C'est ce que les dieux oublient toujours. Ils ont pitié des malades, ils détestent les méchants. Ils oublient seulement de guérir, de punir.
Giraudoux, Amphitryon 38, III, 5.
5 (V. 1265). Souvent sujet n. de choses. || Punir qqn de qqch., atteindre d'un mal constituant une sanction. || Cet échec le punira de son orgueil, de sa vanité (→ Esclave, cit. 15; garçon, cit. 1). || « Que les passions vengeresses punissent vos forfaits » (→ Enfer, cit. 18). || Punir les mépris de qqn (→ Éprendre, cit. 11), une offense (→ Humeur, cit. 30). Plus cour. (Au passif). || « Il est assez puni par son sort rigoureux » (→ Malheureux, cit. 1). || Je suis insociable (cit. 3) et m'en voilà cruellement puni.
10 Je ne concevrai jamais que ce que tout homme est obligé de savoir soit enfermé dans des livres, et que celui qui n'est pas à portée ni de ces livres, ni des gens qui les entendent soit puni d'une ignorance involontaire.
Rousseau, Émile, IV.
♦ ☑ Fam. Être puni par où l'on a péché : subir une punition dans des circonstances, des conditions qui correspondent précisément à la faute commise.
♦ Mal récompenser, payer d'un mal (une action non blâmable ou même louable). — (Au passif). || Il est puni de sa bonté (→ aussi Conserver, cit. 3, Racine). || Un temps où la générosité, la charité est punie (→ Moquer, cit. 5).
11 De vos propres bontés il vous aurait punie.
Racine, Britannicus, V, 6.
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se punir v. pron.
♦ Réfl. S'infliger une punition (→ Huile, cit. 3). — Récipr. || Se punir mutuellement.
12 Sans doute Marcas méditait le plan d'une attaque sérieuse, il s'habituait peut-être à la dissimulation et se punissait de ses fautes par un silence pythagorique.
Balzac, Z. Marcas, Pl., t. VII, p. 751.
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puni, ie p. p. adj.
♦ || « Un coupable (cit. 6) puni est un exemple pour la canaille ». || Un innocent injustement (cit. 2) puni. || Enfant puni. — N. (Rare au fém.). || Un puni, les punis : les élèves, les soldats… qui ont une punition (ne se dit pas des condamnés qui purgent une peine).
♦ Faute punie. || Infraction punie de peines de police.
13 Et Phèdre, tôt ou tard de son crime punie,
N'en saurait éviter la juste ignominie.
Racine, Phèdre, V, 1.
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CONTR. Couronner, encourager, récompenser. — Épargner. — (Du p. p.) Impuni.
DÉR. Punissable, punisseur.
Encyclopédie Universelle. 2012.