radoub [ radu ] n. m.
• 1532; de radouber
♦ Entretien, réparation de la coque d'un navire. Bassin, cale, forme de radoub. Un navire au radoub. ⇒ carénage. « Las de radoubs, et laissant les vieilles coques pour les neuves, il se fit constructeur de navires » (Valéry).
● radoub nom masculin (de radouber) Réparation de la coque d'un bâtiment. Passage dans un engin de radoub d'un bâtiment, pour l'entretien ou la réparation de sa coque. ● radoub (expressions) nom masculin (de radouber) Engin de radoub, tout équipement où un bâtiment peut être entretenu ou réparé. (On distingue, par ordre décroissant du tonnage des bâtiments qui peuvent y être admis : formes [ou cales, ou bassins] de radoub ; docks flottants ; cales de halage [] ; gril de carénage.)
⇒RADOUB, subst. masc.
MAR. Opération qui consiste à entretenir ou à réparer la coque d'un navire dans un bassin affecté à cet usage. Port de radoub; travaux de radoub; mettre un navire au radoub. Chaque année, au moment du concours, mon bateau a besoin de passer au radoub, pour rafraîchir la peinture sous-marine. Et ça dure quatre jours (PAGNOL, Fanny, 1932, 1er tabl., 1, p. 9).
♦ Bassin, forme de radoub. Bassin où la coque d'un bâtiment peut être entretenue ou réparée. Il m'a souvent raconté qu'au Havre (...) le voisinage de la mer, l'air voyageur où vibraient les cris des matelots, les coups de marteau du bassin de radoub, lui donnaient parfois envie de s'embarquer (A. DAUDET, Trente ans Paris, 1888, p. 271).
Prononc. et Orth.:[], []. Att. ds Ac. dep. 1694; 1835, 1878: ,,on prononce le b``; 1935: ,,on prononce Radou``; selon LITTRÉ les marins ne prononcent pas le b et selon MART. Comment prononce 1913, p. 210 c'est sous l'infl. de l'orth. qu'on l'entend chez ceux qui ignorent le mot; BARBEAU-RODHE 1930, Pt ROB., WARN. 1968: []; Lar. Lang. fr.: []; MARTINET-WALTER 1973: [], []; ROB. 1985 [], parfois []. Plur. des radoubs. Étymol. et Hist. 1. 1532 « cale où l'on répare les navires » (doc. ap. S. DE MERVAL, Doc. relatifs à la fondat. du Havre ds GDF. Compl.); 2. 1533 « réparation de la coque d'un navire » (doc. ap. L. DE LABORDE, Les Comptes des bâtiments du roi, t. 2, p. 212). Déverbal de radouber. Fréq. abs. littér.:24. Bbg. JUNEAU (M.). R. Ling. rom. 1973, t. 37, p. 482.
radoub [ʀadu] parfois [ʀadub] n. m.
ÉTYM. 1532; dér. de radouber.
❖
♦ Mar. Opération par laquelle on entretient ou on répare la coque d'un navire, dans un bassin affecté à cet usage. || Bassin, cale (2.), forme (IV., 5.) de radoub. ⇒ aussi Dock (1.); radouber (→ Coque, cit. 12; œuvre, cit. 28). Rare en emploi libre; surtout dans de, en, au radoub. || Navire en radoub, au radoub. ⇒ Carénage (2.). || Travaux de radoub.
1 La charpenterie maritime de Guernesey est renommée; le carénage regorge de bâtiments au radoub. On tire les navires à terre au son de la flûte.
Hugo, l'Archipel de la Manche, VIII.
♦ Par métaphore :
2 J'avais besoin de me mettre en radoub et de me calfater sérieusement le coffre.
B. Cendrars, Moravagine, Œ. compl. t. IV, p. 201.
Encyclopédie Universelle. 2012.