ramassis [ ramasi ] n. m.
• 1674; de ramasser
♦ Péj. Réunion de choses, de gens de peu de valeur. ⇒vx ramas. Un ramassis d'objets dépareillés. ⇒ amas, fatras. Le « Club du Panthéon, ramassis de révolutionnaires aigris et de tenants de Babeuf » (Madelin). ⇒ tas.
● ramassis nom masculin (de ramasser) Ensemble d'objets dénués de valeur, accumulés sans ordre : Un ramassis de vieux papiers. Réunion d'individus peu recommandables : Un ramassis de bons à rien. ● ramassis (synonymes) nom masculin (de ramasser) Ensemble d'objets dénués de valeur, accumulés sans ordre
Synonymes :
- amas
- fatras
Réunion d'individus peu recommandables
Synonymes :
- bande
- gang
- horde
- meute
- tas
- tourbe (littéraire)
ramassis
n. m. Ensemble de choses disparates et sans valeur, de personnes peu estimables. Un ramassis de vieux bibelots. Un ramassis d'escrocs.
⇒RAMASSIS, subst. masc.
A. — 1. Péj. Amas hétéroclite d'objets le plus souvent sans valeur. Synon. bric-à-brac (fam.), fatras (fam.), ramas (vieilli). Un ramassis de vieux bouquins. Son cabinet de travail était un ramassis de vieilles toiles enfumées, de statuettes (...) d'antiquailles ébréchées (A. DAUDET, Femmes d'artistes, 1874, p. 100).
— Au fig. Accumulation de choses inexactes, sans intérêt, sans valeur. Un ramassis de niaiseries, de lieux communs. [Sanier] journaliste sans éclat (...) avait débuté par des portraits de financiers, un ramassis d'ignobles commérages, sans contrôle, sans preuves, qui auraient dû le conduire en police correctionnelle (ZOLA, Paris, t. 1, 1897, p. 58).
2. ,,Menues branches, ramilles, qui ne peuvent servir qu'à faire des bourrées et du feu`` (FÉN. 1970).
B. — Péj. Rassemblement disparate de gens peu estimables. Synon. ramas. Un ramassis d'escrocs, de forbans, de truands. Tels étaient les membres de cet « entourage », que la propagande adverse dénonçait comme un ramassis de traîtres, de mercenaires, d'aventuriers (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 85).
Prononc. et Orth.:[], [--]. V. ramasser1. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Péj. 1. 1674 en parlant de pers. ramassis de sac et de corde (Mme DE SÉVIGNÉ, lettre 2 févr. ds Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 690); 2. 1690 en parlant de choses accumulées sans ordre, spéc. du menu bois restant dans les forêts (FUR., s.v. ramilles); 1706 fig. en parlant d'une œuvre littér. (J. L. LE GALLOIS DE GRIMAREST, Réponse à la crit. de la Vie de Molière, p. 4 ds Trév. 1752). Dér. de ramasser1; suff. -is. Fréq. abs. littér.:58.
ramassis [ʀamɑsi; ʀamasi] n. m.
ÉTYM. 1674, au sens 2; de ramasser.
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1 (Déb. XVIIIe). Vx. Amas, assemblage confus de choses de peu de valeur. ⇒ Ramas. || Un ramassis d'objets dépareillés, de vieilles croûtes.
2 (1674). Rassemblement de personnes méprisables ou médiocres. || Un ramassis de miteux (cit. 2). ⇒ Bande, meute. || Un ramassis de misérables, de voyous. ⇒ vx Canaille, écume, lie (du peuple). || Un ramassis de crétins et d'incapables.
1 (Le) Club du Panthéon, ramassis de révolutionnaires aigris et de tenants de Babeuf.
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Ascension de Bonaparte, X.
2 Cette sérénité sublime que demande l'œuvre d'art pour germer, pour se développer et s'épanouir, pourrait-on l'éprouver dans l'absurde climat moral où grouille non pas un grand peuple, mais un ramassis de peuples et de races ?
G. Duhamel, Scènes de la vie future, VII.
3 — Et il se trouve un juge pour donner raison à ce ramassis de forbans, à qui nous aurions vite fait, nous autres marins, de passer une cravate de chanvre.
J. Romains, Volpone, IV, 2.
Encyclopédie Universelle. 2012.