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rappelé

rappelé, ée [ rap(ə)le ] adj.
• 1669; p. p. de rappeler
1Qu'on fait revenir ou qu'on révoque pour raisons diplomatiques. Ambassadeur rappelé.
2Appelé de nouveau sous les drapeaux. Soldats rappelés. mobilisé. N. « Qui pense au drame des rappelés, à la solitude des Français d'Algérie ? » (Camus).

rappelé, rappelée nom Personne convoquée de nouveau sous les drapeaux.

rappelé, ée
adj. et n. m. Appelé de nouveau sous les drapeaux.
|| n. m. Un rappelé.

⇒RAPPELÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst. masc.
I. — Part. passé de rappeler.
II. — Adj. Qui est rappelé sous les drapeaux (v. rappeler I A 1 b ). En cas de mobilisation, les militaires rappelés sont déclarés insoumis si, hors le cas de force majeure, ils ne se sont pas conformés aux mesures prescrites par l'ordre de route contenu dans leur livret pour assurer leur arrivée à destination (J. O., Loi rel. recrut. arm., 1928, p. 3824).
III. — Subst. masc.
A. — Celui qui est rappelé sous les drapeaux. Au printemps 1956, un scandale vint réveiller l'opinion: rappelés pour « maintenir l'ordre » en Algérie, des centaines de jeunes du contingent manifestaient dans les gares, sur les routes et dans les ports (...) à Grenoble, des rappelés empêchaient le départ des trains, tandis que des jeunes de la ville se couchaient sur les rails (Serv. milit. et réforme arm., 1963, p. 11).
B. — Synon. de rappel (v. ce mot C 1 a). Elle ne comprenait pas. Je dus spécifier: — Vous aviez été si mignonne (...). Vous aviez fait espérer que nous déjeunerions ensemble. Ce rappelé la jeta à une rêverie profonde. Deux ou trois fois, elle répéta, fouillant de bonne foi ses souvenirs. — Ensemble?... Déjeuner ensemble? (COURTELINE, Ah! Jeunesse, 1894, p. 40).
Prononc.:[]. Fréq. abs. littér.:1 143. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2 043, b) 1 492; XXe s.: a) 1 357, b) 1 501.

Encyclopédie Universelle. 2012.