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rentraire

rentraire [ rɑ̃trɛr ] v. tr. <conjug. : 50>
• 1404; de re- et a. fr. entraire « tirer », du lat. intrahere
Cout. Vx 2. stopper. Spécialt Réparer les défauts de (un drap) après foulage, tonte et apprêt. Réparer à l'aiguille la trame de (une tapisserie). — On dit aussi RENTRAYER [ rɑ̃treje ] <conjug. : 8> , 1821 . ⊗ HOM. Rentrais :rentrais (rentrer).

rentraire verbe transitif (ancien français entraire, entraîner) Coudre les relais d'une tapisserie. Réparer une tapisserie ancienne. ● rentraire (homonymes) verbe transitif (ancien français entraire, entraîner) rentrèrent forme conjuguée du verbe rentrerrentraire (synonymes) verbe transitif (ancien français entraire, entraîner) Réparer une tapisserie ancienne.
Synonymes :
- rentrer

⇒RENTRAIRE, verbe trans.
A. — Coudre, joindre bord à bord (deux morceaux d'étoffe) par une couture invisible. (Dict. XIXe et XXe s.).
B. — Recoudre les relais d'une tapisserie de haute ou basse lisse; refaire la trame ou la chaîne d'une tapisserie endommagée (Dict. XIXe et XXe s.).
C. — Refaire des portions de trame et de chaîne d'un drap, d'un tissu, lorsqu'une déchirure s'est produite lors du tissage (Dict. XIXe et XXe s.). Synon. stopper.
Prononc. et Orth.:[], (il) rentrait [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. LITTRÉ, ROB., Lar. Lang. fr.: -traire ou -trayer. Conjug. v. traire. Étymol. et Hist. 1. 1404 « rejoindre bord à bord deux morceaux d'étoffe en dissimulant la couture » rentraire aumuches (26 août, Reg. des métiers, f ° 43 r °, De l'aumucherie, A. Tournai ds GDF. Compl.); 2. 1611 « refaire des portions de trame ou de chaîne lorsqu'une déchirure s'est produite dans une étoffe » (COTGR.); 3. 1690 tapiss. (FUR.); 4. 1694 « faire une reprise non apparente » (Ac.). Dér. de l'a. fr. entraire proprement « tirer », ca 1160 pronom. « s'approcher » (Enéas, 4315 ds T.-L.), qui s'est lui-même spécialisé dans la même technique dès le XIIe s. ca 1165 seie bien entraite (Troie, 16544, ibid.), du lat. intrahere « traîner, tirer »; le préf. re- s'explique par le mouvement de va-et-vient qu'on exécute avec l'aiguille (BL.-W.2-5).
DÉR. 1. Rentraiture, subst. fém. Couture faite en rentrayant. Cela est si bien rentrait qu'on ne voit pas la rentraiture (Ac.). [], [--]. Att. ds Ac. dep. 1694. 1res attest. a) 1530 rentreture « couture faite en rentrayant » (PALSGR., p. 200), 1549 rentraicture (EST.), 1680 rentraiture (RICH.), b) 1960 tapiss. (Lar. encyclop.); de rentraire, suff. -ure1. 2. Rentrayage, subst. masc. Action de rentraire; résultat de cette action. Synon. stoppage. (Dict. XIXe et XXe s.). []. Att. ds Ac. 1935. 1re attest. 1802 (FLICK); de rentraire, suff. -age. 3. Rentrayeur, -euse, subst. Celui, celle qui rentrait. Porter un habit, un manteau au rentrayeur, à la rentrayeuse (Ac. 1798-1878). [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. 1res attest. a) 1470 rentraieur de tapisserie (20 déc., Act. du Parl., A.N. ds GDF. Compl.), b) 1564 « ouvrier, ouvrière qui répare les déchirures dans les étoffes » (THIERRY); de rentraire, suff. -eur2.
BBG. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 258.

rentraire [ʀɑ̃tʀɛʀ] v. tr. [CONJUG. traire.]
ÉTYM. 1404; de re-, et anc. franç. entraire « tirer », du lat. intrahere. → Traire.
1 Vx. Coudre, joindre les bords d'une déchirure, de façon que la couture ne soit pas visible. Stopper.
2 Réparer les défauts du drap, du tissu, après foulage, tonte et apprêt.Syn : rentrayer. Rentrayage.
3 Masquer les défauts du cuir (éraillures…).
4 Réparer (une tapisserie) en refaisant la trame, la chaîne endommagée. Rentraiture.
DÉR. Rentraiture.

Encyclopédie Universelle. 2012.