reverdir [ r(ə)vɛrdir ] v. <conjug. : 2>
1 ♦ V. tr. Rendre vert de nouveau.
3 ♦ V. intr. Redevenir vert, retrouver sa verdure. « si cette herbe est séchée, elle reverdira un jour » (Michelet).
♢ Fig. et littér. Se ranimer. « les douleurs récentes font reverdir les vieilles douleurs » (Chateaubriand). N. m. REVERDISSEMENT .
⇒REVERDISSEMENT, subst. masc.
A. — Fait de reverdir, de retrouver sa verdure, sa verdeur. Parmi la floraison des arbres fruitiers, au milieu du reverdissement de la terre, (...) un peu de l'innocence de leur enfance revenait chez ces femmes (E. DE GONCOURT, Élisa, 1877, p. 58).
B. — Au fig. Fait de se régénérer, de prendre un éclat neuf. Pâques fleuries, jour de renaissance, de reverdissement, de jubilations célestes! (E. DE GUÉRIN, Journal, 1840, p. 369). La renommée de Bernardin de Saint-Pierre vient d'avoir un retour de fraîcheur et un reverdissement (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 6, 1852, p. 414).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. Ca 1300 (MACÉ, Bible, éd. P. E. R. Verhyck, Nombres, 6756); 2. 1374 fig. (J. GOULAIN, Trad. du Ration. de G. Durant, B.N. 437, f ° 224 r ° ds GDF. Compl.: reverdissement de devocion). Dér. de reverdir; suff. -ment1.
reverdissement [ʀ(ə)vɛʀdismɑ̃] n. m.
ÉTYM. Fin XIIIe; de reverdir, II.
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♦ Littéraire.
1 Action de reverdir; nouvelle verdure.
2 (XIXe, Sainte-Beuve). Renouvellement, regain de force.
Encyclopédie Universelle. 2012.