romanche [ rɔmɑ̃ʃ ] n. m.
• 1813; lat. romanice → 1. roman
♦ Langue rhéto-romane en usage dans les Grisons. Le romanche est la quatrième langue nationale de la Suisse.
● romanche nom masculin (rhéto-roman rumantsch, du latin populaire romanice, en langue latine) Langue romane du groupe rhéto-roman, parlée en Suisse, dans le canton des Grisons, par environ 50 000 locuteurs. (C'est, depuis 1938, une langue nationale.) ● romanche adjectif Relatif au romanche.
romanche
n. m. LING Parler d'origine romane en usage dans les Grisons, devenu, en 1938, la quatrième langue officielle de la Suisse. (V. rhéto-roman.)
⇒ROMANCHE, subst. masc.
LING. Langue romane parlée dans les Grisons, en Suisse orientale. La répartition par langues de ces 1 952 volumes [mis en vente par les éditeurs suisses en 1935] a été la suivante: Allemand, 1381 (...); français 472 (...); italien, 49 (...); romanche, 12 (...). La littérature en langue rhétoromane (romanche) est insignifiante, même si l'on tient compte du nombre peu élevé des Rhétoromans (Civilis. écr., 1939, p. 24-2). V. ladin ex. de Langage et infra.
— Empl. adj. Relatif à cette langue. Le romanche, (...) langue de souche latine, n'est utilisé que par 0,9 % des Suisses, groupés dans le canton des Grisons, en Engadine et dans l'Oberland grison (...). Le romanche a été reconnu comme quatrième langue nationale en 1938, grâce aux efforts de la Ligue romanche (Guide Michelin, Suisse, 1979, p. 19).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1813 (Le Conservateur suisse, I, p. 170 ds QUEM. DDL t. 15); id. (Nouv. dict. géogr., s.v. Grisons, ibid., t. 12, s.v. ladin). Empr. au rhéto-rom. romontsch (FEW t. 10, p. 454b), du lat. médiév. romanice (roman1; cf. romanice « en rhéto-roman » au XIe s., EKKEHARDUS DE SAINT-GALL ds BLAISE Latin. Med. Aev.). Bbg. QUEM. DDL t. 10.
romanche [ʀɔmɑ̃ʃ] n. m. et adj.
ÉTYM. 1813; bas lat. romanice. → 1. Roman.
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♦ Langue romane du groupe rhéto-roman en usage notamment dans les Grisons. || Le romanche est la quatrième langue nationale de la Suisse (mais ne fait pas partie des langues officielles). || Le romanche inclut le ladin (Engadine) et les parlers des Grisons (« sursilvan » de l'Oberland, « sutsilvan » de l'Unterland).
1 Le Rhin ici est italien (…) le sonore italien, mêlé au vieux romanche, s'entend seul.
Michelet, la Montagne, VIII, p. 276.
2 — Tu étais un peu à l'écart de Davos ?
— Dieu merci ! — dit-il. — Très à l'écart (…) les bergers m'ont appris les légendes du canton, et des chansons aussi. je t'en chanterai. D'ailleurs, je sais le romanche à présent.
Philippe Hériat, les Enfants gâtés, IV, 3.
REM. La forme roumanche (1877, Littré, Suppl.) est archaïque. On a aussi écrit romansch.
3 Cedruns, Truns, Dissentis, Tusis, Andeer, noms qui ne ressemblent plus à rien, et tout autant persans, algonquins, ce me semble, qu'allemands, français ou italiens. C'est qu'en effet, nous voici dans le latium du romonsch (sic), langue étrange, originellement inintelligible qui, écrite, ressemble aux jurons d'un Espagnol en colère et, parlée, au baragouin d'un gosier obstrué d'un oignon. Langue intéressante, au demeurant, circonscrite à des conteurs dont elle reflète et protège les mœurs; qui plaît (…) par une sorte d'énergique rudesse.
Rodolphe Töppfer, Voyages en zigzag, Voyage à Venise, 1842, 8e journée, p. 318.
➪ tableau Classification des langues.
Encyclopédie Universelle. 2012.