seringat [ s(ə)rɛ̃ga ] n. m. VAR. seringa ♦ Arbrisseau buissonnant (saxifragacées) à fleurs blanches très odorantes.
● seringa nom masculin Arbuste ornemental (saxifragacée) des jardins, aux grandes fleurs solitaires parfumées. ● seringa (difficultés) nom masculin Orthographe La graphie seringa, sans t, est la plus courante aujourd'hui. Remarque On trouve encore parfois seringat, avec un t.
⇒SERINGA, subst. masc.
A. — BOT. Arbuste d'Europe, d'Amérique du Nord et de l'Inde, de la famille des Saxifragacées (dér. s.v. saxifrage1), caractérisé par des feuilles opposées, dentées, par des fleurs blanches, en grappes terminales, à quatre ou cinq pétales et nombreuses étamines, principalement représenté par le seringa commun/odorant ou seringa des jardins, d'un parfum pénétrant, cultivé comme ornemental. Seringa jaillissant, dont la fleur S'exalte et luit (NOAILLES, Éblouiss., 1907, p. 205). Ce que vous sentez maintenant, c'est le seringa, dont l'arôme est enivrant. Il commence à peine de fleurir. Il fait penser à l'oranger (DUHAMEL, Suzanne, 1941, p. 100).
B. — P. méton.
1. Fleur de cet arbuste. Les femmes (...) étaient naïvement coquettes avec leurs bouquets de seringas (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 264).
2. Rare. Parfum extrait du seringa. Il insuffla une légère pluie d'essences (...), l'opopanax, le chypre (...), sur lesquels il juxtaposa un soupçon de seringa (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 157).
Rem. ,,Éviter la graphie avec t final`` (HANSE Nouv. 1983). Cette graph. se rencontre pourtant chez plusieurs aut., littér. ou sc.: Les seringats débordaient les clôtures des jardins, envoyaient dans la nuit des bouffées d'odeurs amollissantes (FLAUB., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 110). L'Hortensia (...) et le Seringat (...) qui sont cultivés pour leurs fleurs (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 385).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1718-62: seringat; 1798-1835: seringat, syringa (id. ds LITTRÉ); 1878: seringa et ,,à tort`` syringa; 1935: seringa; Lar. Lang. fr., ROB. 1985: seringa ou seringat. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 217: seringa. Étymol. et Hist. 1600 seringa (O. DE SERRES, Théâtre d'agric., 6e livre, chap. X, p. 509); 1652 seringat (Cl. MOLLET, Théâtre de plans et jardinages, p. 171). Empr. au lat. des botanistes syringa (XVe s. siringa, Alphita, éd. J.-L. M. Mowat, p. 172), du lat. syringa « seringue » (v. ce mot) n. donné à cet arbrisseau parce que son bois, vidé de la moelle, est utilisé par les enfants comme flûte ou seringue. Fréq. abs. littér.:27.
ÉTYM. 1600, seringa; seringat, fin XVIe; syringa, 1715; lat. bot. syringa, du lat. d'orig. grecque syrinx « roseau » (→ Syrinx).
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♦ Bot. et cour. Plante dicotylédone (Saxifragacées), arbrisseau buissonnant, aux fleurs blanches odorantes (→ Fort, cit. 23). N. sc : Philadelphus.
0 La voiture roulait, et les chèvrefeuilles et les seringats débordaient les clôtures des jardins, envoyaient dans la nuit des bouffées d'odeurs amollissantes.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, I, V.
➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
Encyclopédie Universelle. 2012.