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sial

sial [ sjal ] n. m.
• 1918; de Si et Al, symb. chim. du silicium et de l'aluminium
Vx Géol. Couche superficielle de la lithosphère, essentiellement composée de silice et d'aluminium. Des sials. Adj. SIALIQUE .

sial nom masculin (de silice et aluminium) Ancien nom de la partie superficielle de la lithosphère crustale où prédominent la silice et l'aluminium. (Dans les théories modernes, il correspond à la croûte continentale.)

⇒SIAL, subst. masc.
GÉOL., GÉOPHYS., GÉOMORPHOL. [Parfois avec une majuscule]
A. — 1. Vieilli. Couche superficielle de l'écorce terrestre (lithosphère); en partic., selon la théorie de la dérive des continents d'A. Wegener et selon la théorie de la formation interne du globe terrestre d'Eduard Suess, couche externe de l'écorce terrestre, recouvrant le sima et le nife, rigide, en blocs isolés, et formant les roches acides où dominent les silicates d'aluminium, tel le granit. Anton. sima, nife. Pour Wegener, les géosynclinaux sont des zones étirées de Sial, dont le remplissage surgit par la poussée tangentielle qui engendre le rapprochement des socles (COMBALUZIER, Introd. géol., 1961, p. 140). V. nife ex. de Furon.
2. Croûte continentale, par opposition au socle continental océanique. Il est habituel de donner le nom, créé pour d'autres motifs par Eduard Suess, de Sial à la matière continentale légère et celui de Sima à la matière océanique lourde (La Terre, 1959, p. 1275 [Encyclop. de La Pléiade]).
B. — Ensemble de roches de la croûte acide du globe terrestre. Le granite peut (...) être considéré comme le type d'un produit silicoalumineux, le sial, qui s'oppose en quelque sorte au sima (La Terre, 1959, p. 1342).
Prononc.:[sjal]. Étymol. et Hist. 1913 sal (Emm. DE MARGERIE [trad. de Ed. Suess], La Face de la terre, Paris, t. 3, p. 1458); 1924 sial (M.-F. REICHEL [trad. de la 3e éd. de A. Wegener], La Genèse des Continents et des Océans, Paris, p. 28: pour donner suite à une proposition de Pfeffer j'emploierai de préférence le mot sial afin d'éviter la confusion possible du mot « sal » avec le terme latin signifiant sel). Mot comp. par l'All. Ed. Suess, Das Antlitz der Erde, en 1885, à partir des symboles chim. Si (de silicium) et Al (de aluminium), sous la forme sal, forme rectifiée en sial par l'All. Alfred Wegener [1880-1930], Die Entstehung der Kontinente und Ozeane, en 1915.
DÉR. Sialique, adj. a) Géol., géophys., géomorphol. ) Propre au sial. Croûte, fond sialique; continents sialiques. Des différences de température entre les masses continentales, sialiques et les masses sous-océaniques, sismiques (FURON ds R. gén. sc., t. 63, 1956, p. 41). ) Qui a les propriétés du sial, riche en silice et en alumine. Roches sialiques. Roches légères formant le sial. (Ds DE MICH. 1972). Synon. rhyolit(h)e. b) Biochim. Acides sialiques. Oses substituées ayant une fonction acide (d'apr. LUQ.-BOUD. Lait. 1976). On trouve des acides sialiques dans diverses productions animales, notamment dans le lait de femme (ADR.-LEGR. 1981). [sjalik]. 1res attest. 1913 enveloppe salique, contact salique, métaux saliques (Emm. DE MARGERIE, op. cit., p. 1461), 1924 masses sialiques (M.-F. REICHEL, op. cit., p. 48); de sal, sial, suff. -ique.

sial [sjal] n. m.
ÉTYM. 1918; formé en all. par Wegener (1878), de Si et Al, symboles chimiques du silicium et de l'aluminium.
Géol. Couche superficielle du globe terrestre où domine le silicate d'aluminium. Lithosphère.
DÉR. Sialique.

Encyclopédie Universelle. 2012.