soporifique [ sɔpɔrifik ] adj. et n. m.
1 ♦ Qui provoque le sommeil. ⇒ somnifère. Propriétés soporifiques de la morphine. ⇒vx dormitif. — N. m. Vieilli Un soporifique : un médicament pour dormir. « l'habitude de dormir avec des soporifiques » (Proust).
2 ♦ Fig. et fam. Endormant, ennuyeux. Un discours soporifique. — N. m. Ce livre est un vrai soporifique.
● soporifique adjectif (latin sopor, sommeil, et facere, faire) Vieux. Propre à provoquer le sommeil : Des comprimés soporifiques. Qui ennuie au point de donner envie de dormir : Un livre soporifique. ● soporifique (synonymes) adjectif (latin sopor, sommeil, et facere, faire) Qui ennuie au point de donner envie de dormir
Synonymes :
- dormitif
● soporifique
nom masculin
Synonyme vieilli de hypnotique.
● soporifique (difficultés)
nom masculin
Emploi et registre
Somnifère et soporifique sont synonymes au sens concret (= qui provoque le sommeil, en parlant d'une substance). Soporifique est plus soutenu, somnifère plus courant. Par ailleurs, soporifique peut être employé dans un sens figuré (un livre soporifique, ennuyeux), mais non somnifère.
● soporifique (synonymes)
nom masculin
Synonymes :
soporifique
adj. et n. m. Qui fait naître le sommeil.
— Fig., Fam. Discours soporifique, ennuyeux.
|| n. m. Substance dont l'absorption entraîne le sommeil.
⇒SOPORIFIQUE, adj.
A. — Qui a la propriété de faire dormir. Synon. dormitif (vieilli), hypnotique, narcotique. Boisson, substance soporifique. C'est cet abominable narcotique, fit-il avec un énorme soupir (...). D'une main, il montrait sur la table, derrière lui, le grand verre encore à demi plein du mélange soporifique où il trempait ses lèvres, chaque fois qu'il se réveillait (G. LEROUX, Roul. tsar, 1912, p. 31).
— Empl. subst. masc., MÉD., PHARM. Synon. de somnifère. Une insomnie grave (...) qui ne cède que bien difficilement à tous les soporifiques qu'elle a essayés (JANET, Obsess. et psychasth., t. 2, 1903, p. 10).
B. — Au fig., fam. Qui ennuie profondément au point de provoquer le sommeil. Synon. endormant, rasoir. Discours, écrit soporifique. Je pris une inscription à l'École de la place du Panthéon, où j'assistai à quelques séances plus ou moins soporifiques de droit français et de droit romain (VERLAINE, Œuvres posth., t. 2, Souv. et prom., 1896, p. 158).
— Empl. subst. masc. Ses discours [de Léopold Baillard], plus qu'à demi incompréhensibles, du moins n'étaient pas des soporifiques, des marmottements confus comme il pouvait y en avoir à la même heure dans les églises de la plaine (BARRÈS, Colline insp., 1913, p. 164).
REM. 1. Soporatif, -ive, adj., synon. vieilli. de soporifique. Qui a la propriété de faire dormir. L'opium est très soporatif. Les drogues soporatives (Ac. 1835, 1878). Empl. subst. masc. Le laudanum est un grand soporatif (Ac. 1835, 1878). 2. Soporifisme, subst. masc., hapax. Caractère ennuyeux et endormant (de quelque chose). Je prends part à la conversation pour soulager cette pauvre maman Derbal, sur qui, en effet, le soporifisme commençait à opérer (BALZAC, Œuvres div., t. 2, 1831, p. 320).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. dep. 1694: soporifique; 1694-1878, en outre, soporifere, et -fère. Étymol. et Hist. 1. Fin XVIe s. « qui a la vertu d'endormir » (LE BON, Logique, 3e partie, chapitre 17 ds RICH. t. 1 rem.); 1880 empl. subst. (Encyclop. méthod. Méd.); 2. 1730 fig. « qui est très ennuyeux » (DESFONTAINES, Le Nouvelliste du Parnasse, lett. 19, 2e éd. 1734, I, 376 ds Fr. mod. t. 37, p. 130). Dér. sav. du lat. sopor « profond sommeil », formant -fique « qui produit » (v. COTTEZ). Fréq. abs. littér.:36. Bbg. — VAGANAY (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t. 32, p. 165 (s.v. soporatif).
soporifique [sɔpɔʀifik] adj. et n. m.
ÉTYM. XVIe; du lat. sopor « sommeil profond », et -fique.
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1 Qui provoque le sommeil. ⇒ Somnifère; (vx) dormitif, hypnotique, narcotique. || Propriétés soporifiques de la morphine. || Cachets soporifiques.
1 (…) ces cachets soporifiques qu'il suffit d'avoir à la portée de la main pour n'avoir pas besoin d'eux et s'endormir.
Proust, Sodome et Gomorrhe, Pl., t. II, p. 723.
♦ N. m. || Un soporifique. ⇒ Somnifère.
2 (…) sommeil naturel — le plus étrange de tous pour quiconque a l'habitude de dormir avec des soporifiques — (…)
Proust, la Prisonnière, Pl., t. III, p. 124.
3 On, dit Gabriel, pourrait lui donner un soporifique pour qu'elle dorme jusqu'à au moins midi (…)
R. Queneau, Zazie dans le métro, Folio, p. 27.
➪ tableau Noms de remèdes.
2 (1731). Fig., fam. Endormant, ennuyeux. || Un discours soporifique. — N. m. || Ce livre est un vrai soporifique.
Encyclopédie Universelle. 2012.