strychnos [ striknos; -nɔs ] n. m.
• 1816; lat. bot., mot gr. « vomiquier »
♦ Bot. Arbre ou liane des régions tropicales (loganiacées), dont plusieurs variétés contiennent des alcaloïdes toxiques (⇒ brucine, curare, strychnine, upas). Le vomiquier est un strychnos.
● strychnos nom masculin ou strychnée nom féminin (latin scientifique strychnus) Arbre ou arbuste (loganiacée) souvent grimpant, toujours vert, des régions tropicales, dont de nombreuses espèces fournissent des alcaloïdes toxiques (strychnine et brucine, tétanisants ; curare). [Principale espèce : le vomiquier dont la graine est la noix vomique et l'écorce, la fausse angusture.]
strychnos
n. m. BOT Arbre tropical (Fam. loganiacées) dont une espèce produit la noix vomique et une autre, le curare.
⇒STRYCHNOS, subst. masc.
BOT. Genre de lianes ou d'arbustes de la famille des Loganiacées, croissant dans les régions tropicales dont plusieurs espèces contiennent des alcaloïdes tétanisants ou curarisants et violemment toxiques (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). C'est un poison de l'archipel de Java, pris à des arbustes assez peu connus encore, de la nature des strychnos, et qui servent à empoisonner ces armes si dangereuses... les kris malais... On le dit, du moins (BALZAC, Splend. et mis., 1844, p. 332).
Prononc. et Orth.:[], [-no:s]. BARBEAU-RODHE 1930 [-], [-no:s]; MARTINET-WALTER 1973, ROB. 1985 [-no:s]; Lar. Lang. fr. [-]. Pour l'hésitation entre [] et [o:] dans la finale -os avec s articulé des mots d'orig. gr., v. G. STRAKA ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n° 1 1981, pp. 206-207. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1816 (A. P. DE CANDOLLE, Essai sur les propriétés médicales des plantes, p. 209-211 ds QUEM. DDL t. 12). Mot lat. sc. strychnos (1770, LINNÉ Syst. Nat., 13e éd., 175; strychnus 1744, ibid., p. 30), adapt. du lat. strychnos (-nus) « sorte de morelle à fruits noirs », transcr. du gr. .
ÉTYM. 1816, de Candolle pour les deux formes, in D. D. L.; lat. bot. strychnos, mot grec, « vomiquier ».
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♦ Bot. Arbres ou lianes des régions tropicales (Loganiacées), dont plusieurs variétés contiennent des alcaloïdes toxiques (⇒ Curare, strychnine, upas). || Le vomiquier fait partie des strychnos, des strychnées. — Au sing. || Une strychnée, un strychnos.
1 Les Nambikwara ont des connaissances toxicologiques. Ils fabriquent du curare pour leurs flèches à partir d'une infusion de la pellicule rouge revêtant la racine de certains strychnos, qu'ils font évaporer au feu jusqu'à ce que le mélange ait acquis une consistance pâteuse; et ils emploient d'autres poisons végétaux que chacun transporte avec soi sous forme de poudres enfermées dans des tubes de plume ou de bambou, entourés de fils de coton ou d'écorce.
Cl. Lévi-Strauss, Tristes tropiques, p. 257.
2 Ici, le calao se nourrit des fruits du strychnos, l'arbre à strychnine. Les noyaux sont l'un des plus forts poisons qui existent. L'oiseau mange la pulpe, jamais le noyau.
Malraux, Antimémoires, Folio, p. 474.
➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
Encyclopédie Universelle. 2012.