superficie [ sypɛrfisi ] n. f.
1 ♦ Didact. Surface d'un corps, considérée surtout dans son étendue et dans son caractère extérieur. « Le toucher n'est qu'un contact de superficie » (Buffon).
♢ Nombre caractérisant l'étendue d'une surface. ⇒ aire (2 o). Calculer, mesurer la superficie d'un terrain, d'une exploitation. Mesures, unités de superficie.
2 ♦ Fig. et littér. Aspect superficiel (opposé à fond).⇒ surface. S'en tenir à la superficie des choses.
⊗ CONTR. Fond, profondeur.
● superficie nom féminin (latin superficies, surface) Étendue, mesure de surface d'un corps, d'un terrain, d'une zone déterminée : La superficie d'un champ, d'un appartement. Littéraire. Aspect extérieur, superficiel, apparent de quelque chose : S'arrêter à la superficie des choses. Ensemble des arbres sur pied dans une forêt. ● superficie (expressions) nom féminin (latin superficies, surface) Droit de superficie, droit de propriété sur les bâtiments ou plantations existant sur un terrain appartenant à une autre personne. Superficie agricole utile ou utilisée (S.A.U.), superficie totale d'une exploitation moins les bois et les terrains non agricoles. ● superficie (synonymes) nom féminin (latin superficies, surface) Étendue, mesure de surface d'un corps, d'un terrain, d'une zone...
Synonymes :
- aire
Littéraire. Aspect extérieur, superficiel, apparent de quelque chose
Synonymes :
- dehors
- écorce
- extérieur
- façade
- vernis
superficie
n. f. étendue d'une surface.
— Nombre qui exprime l'aire d'une surface. Une superficie de 10 hectares.
⇒SUPERFICIE, subst. fém.
A. — 1. Étendue de sol dont on connaît plus ou moins précisément les limites. À l'origine, et pendant des siècles, rien n'a gêné sensiblement l'expansion des vagues humaines sur la superficie du globe; et c'est même probablement là une des raisons expliquant la lenteur de leur évolution sociale (TEILHARD DE CH., Phénom. hum., 1955, p. 266).
— En partic. Étendue géométriquement mesurable, étendue mesurée. Synon. aire, surface. Superficie d'un terrain, d'un domaine. Les explorateurs étaient arrivés sur la rive occidentale du lac Grant. L'endroit valait la peine d'être regardé. Cette étendue d'eau, d'une circonférence de sept milles environ et d'une superficie de deux cent cinquante acres, reposait dans une bordure d'arbres variés (VERNE, Île myst., 1874, p. 110).
2. Étendue de terrain à usage déterminé. Le plan exécuté la même année par le tailleur de pierres Boniface Wolmüt, de Francfort-sur-le-Mein, (...) est une œuvre de grande envergure (...): pur géométral, sans aucun détail figuré en perspective; représentation si détaillée, qu'elle fournit non seulement le dessin des rues et des places, mais les limites de chaque habitation avec la superficie bâtie ou non (P. LAVEDAN, Urban., 1926, p. 142). La superficie des terres cultivées est actuellement de 800 millions d'hectares environ; il existe un nombre à peu près égal de terres en friche, aptes à la culture; on pourrait donc doubler la superficie des terres cultivées (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1966, p. 504).
— Spécialement
♦ SYLVIC. ,,Ensemble des arbres poussant sur un terrain boisé`` (PLAIS. 1969).
♦ DR. Droit de superficie. ,,Droit de propriété portant sur les édifices ou plantations existant sur un terrain dont la propriété appartient à une autre personne`` (CAP. 1936). Ces édifices ou plantations prennent alors le nom de superficies (CAP. 1936).
B. — 1. Partie externe visible ou palpable de quelque chose. Quand on a clarifié le suc, on en remplit des flacons, on couvre la superficie du suc avec un peu d'huile d'olive, et on le conserve dans une cave (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t. 1, 1821, p. 201). L'expression impérieuse du visage, la superficie et l'altitude du front se dégagent avec plus de souveraineté (ARNOUX, Roi, 1956, p. 321).
2. Au fig. Synon. apparence. Ici telles qu'on est; ailleurs, comme on se fait sous les façonneries de l'éducation, des coutumes, de la vanité. Tout est superficie dans le monde. En vérité; et dans peu de temps j'ai vu bien des comédies de salon (E. DE GUÉRIN, Journal, 1839, p. 311).
♦ S'arrêter, s'en tenir à la superficie d'une chose. Ne considérer que l'aspect, que l'apparence extérieure d'une chose. Mais pour nous, de qui les regards s'arrêtent à la superficie des choses humaines, ces vicissitudes, dont tant d'exemples nous sont offerts dans la vie des grands hommes, ne semblent être que le résultat d'un phénomène tout physique (BALZAC, L. Lambert, 1832, p. 12). Seulement son ambition s'en tenait à la superficie des choses (A. DAUDET, Fromont jeune, 1874, p. 99).
REM. Superficiaire, adj., dr. a) Propriété superficiaire. Propriété ne comportant que ce qui est à la superficie du sol. (Dict. XIXe et XXe s.). b) Propriétaire superficiaire. Propriétaire qui détient un droit de superficie (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1484 géom. (NICOLAS CHUQUET, La Géom., éd. H. L'Huillier, p. 104: mensuracion des superficies); 2. a) 1563 « partie supérieure de quelque chose » (B. PALISSY, Recepte, p. 73); b) 1580 au fig. (MONTAIGNE, Essais, I, 25, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 139: ce sçavoir qui nage en la superficie de leur cervelle); c) 1689 « connaissance superficielle » (Mme DE SÉVIGNÉ, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 3, p. 587). Empr. au lat. superficies (de super « au-dessus » et facies « forme extérieure, premier aspect ») « partie supérieure, surface », quia vécu dans l'a. m. fr. superfice att. dep. fin XIIe s. au sens de « apparence, dehors » (Job, 305, 36 ds T.-L.) et dep. 1314 au sens de « partie superficielle de quelque chose » (HENRI DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos,1032), forme en usage jusqu'au déb. XVIIe s. (v. HUG., GDF., T.-L.). Fréq. abs. littér.:137. Bbg. RENSON 1962, pp. 292-295.
superficie [sypɛʀfisi] n. f.
ÉTYM. V. 1265, au fig. (B., 2.); sens concret, 1314; superfice, XIIe; lat. superficies, de super « sur », et facies « face ».
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1 (1564, « étendue mesurée »). Didact. Surface d'un corps, considérée dans son étendue et dans son caractère extérieur.
♦ Nombre caractérisant l'étendue d'une surface. ⇒ Aire (B.). || « Le terme d'aire est employé surtout en mathématiques; l'usage du terme superficie prévaut dans la plupart des applications pratiques » (Dict. sc., Uvarov). || Superficie d'un terrain, d'une exploitation (cit. 7). ⇒ Contenance, dimension, espace (→ Arène, cit. 7; minier, cit.). || Mesures, unités de superficie (→ Extensif, cit. 1; intensif, cit. 1).
♦ Techn. Ensemble des arbres sur pied (d'une forêt).
♦ Admin. Espace affecté à un usage. || Superficies urbanisées, en parcs.
2 (1564). Dr. || Droit de superficie, « portant sur les édifices ou plantations existant sur un terrain dont la propriété appartient à une personne » (Capitant). || Les superficies : les édifices et plantations qui font l'objet de ce droit. ⇒ Superficiaire.
1 (1314, superfecie). Partie externe visible (de qqch.). || Superficie égale (cit. 31) ou raboteuse. || Le toucher n'est qu'un contact (cit. 1) de la superficie. || Rayons rencontrants la superficie d'un corps → Réfraction, cit. 1. — (Déb. XIXe). Vx. Partie extérieure du corps.
2 (V. 1265). Aspect superficiel (B.), par oppos. au fond. ⇒ Surface. || S'en tenir, s'arrêter à la superficie des choses.
3 Vx. Apparence, dehors (→ Attendrir, cit. 12).
0 (…) l'éducation ne donne point à l'homme un autre cœur (…) elle ne change rien dans son fond et ne touche qu'aux superficies (…)
La Bruyère, les Caractères, XII, 85.
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CONTR. Fond, profondeur.
DÉR. V. Superficiel.
Encyclopédie Universelle. 2012.