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taquet

taquet [ takɛ ] n. m.
• 1643; taque 1392; rare av. XIXe; de l'a. norm. (es)taque, frq. °stakka « poteau »
1Pièce de bois qui maintient en place qqch. Taquet soutenant un tasseau. Les taquets qui calent un meuble. Piquet qu'on enfonce en terre pour servir de repère. témoin. Morceau de bois qui tourne autour d'un axe et sert à maintenir une porte fermée. loquet. Butée métallique réglable servant à régler les arrêts du chariot d'une machine à écrire.
Mar. Pièce (de bois, de métal) servant à tourner, à amarrer des cordages, des manœuvres.
Ch. de fer Taquet d'arrêt : pièce de charpente mobile placée à une bifurcation pour arrêter un wagon.
2Taquet d'escalier : ensemble composé de deux pièces en équerre, dont l'une est réglable à hauteur voulue pour les travaux dans les escaliers. — Taquet d'échelle : ensemble comprenant deux pièces métalliques articulées et fixées sur les barreaux d'une échelle pour y monter et travailler.

taquet nom masculin (moyen français taque, de l'ancien français estake, poteau, du francique stakka) Pièce de métal servant de butée ou de verrou. Petit coin en bois fixé dans un mur pour recevoir une vis. Élément de quincaillerie d'ameublement destiné à supporter une tablette. Petit piquet enfoncé dans le sol pour marquer un alignement. Petite pièce qui tourne autour d'un axe, servant à maintenir une porte fermée. Marche ou support horizontal qui peut se fixer temporairement sur les barreaux d'une échelle. Sur les presses à imprimer, chacune des butées assurant la rectification des feuilles avant la prise de pinces. Pièce de bois ou de métal servant à amarrer les cordages et les manœuvres. Petite pièce en forme de parallélépipède, en cuir ou en matériau synthétique, fixée à l'extrémité du sabre du métier à tisser et servant à transmettre à la navette la percussion produite par le mouvement du sabre. ● taquet (homonymes) nom masculin (moyen français taque, de l'ancien français estake, poteau, du francique stakka) taquer verbe

taquet
n. m.
d1./d TECH Petite pièce en matière dure (bois, métal) servant de cale, de butoir, de tampon, de repère, etc.
d2./d MAR Pièce à deux oreilles solidement fixée en un point du navire ou de son gréement, et que l'on utilise pour amarrer des cordages.
d3./d TECH Plateau horizontal qui se fixe aux barreaux d'une échelle ou qui se pose sur les marches d'un escalier, utilisé notam. par les peintres en bâtiment.

I.
⇒TAQUET1, subst. masc.
A. — Petite pièce de bois ou de métal servant de butée ou de verrou. Dans ces tiroirs, les dossiers se placent verticalement sur leur tranche la plus large. Des taquets de bois ou de métal maintiennent immobiles les dossiers (PETHOUD, Organ. industr. et comm., 1931, p. 251).
1. MENUIS. Petit morceau de bois taillé servant à maintenir, à caler, à fixer des éléments d'un meuble. Les tablettes des armoires sont formées par des planches unies (...). Elles reposent sur des tasseaux, assemblés dans les pieds par chaque extrémité, ou appuyés sur de petits morceaux de bois ou taquets cloués sur les pieds (NOSBAN, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 84).
En partic. [À l'intérieur du violon] les petits taquets, qui consolident le joint des tables, lorsque celles-ci sont de deux pièces (GRILLET, Ancêtres violon, t. 2, 1901, p. 7).
2. Pièce tournant autour d'un axe et servant à maintenir une porte fermée; en partic., pièce qui cale la portière d'une voiture. Synon. loquet. Ils entrèrent dans l'auto; il ferma à clé la portière de droite et poussa le taquet de celle de gauche (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 163).
3. CH. DE FER. Taquet d'arrêt. Dispositif de protection implanté sur une voie; pièce de charpente affectée au stationnement des wagons, servant à arrêter un wagon si elle est redressée, à le laisser passer si elle est rabattue entre les rails. Des taquets d'arrêt destinés à retenir ces wagons dans le cas où ils se mettraient en mouvement (BRICKA, Cours ch. de fer, t. 1, 1894, p. 430).
4. MINES. Dispositif d'arrêt d'une cage d'extraction à une recette. Ces cages comprennent plusieurs étages, ce qui a pour inconvénient de multiplier les manœuvres aux recettes où, lorsqu'une cage arrive, une manœuvre de taquets permet de l'asseoir pour soulager le câble (E. SCHNEIDER, Charbon, 1945, p. 246).
B. — MAR. ,,Morceau de bois dur ou de métal portant deux cornes ou oreilles, fixé en divers endroits du navire pour y tourner des cordages`` (GRUSS 1978). Taquet de mât, de bitte. Nous montons sur le pont pour notre promenade habituelle du soir. (...) nous connaissons par cœur tous les petits trous où l'eau s'amasse, tous les taquets où l'on se prend les pieds, toutes les boucles où l'on trébuche (LOTI, Mon frère Yves, 1883, p. 295).
Taquet-coinceur. Taquet permettant de bloquer ou de libérer rapidement une manœuvre courante (d'apr. GRUSS 1978). Taquet de cabestan. ,,Ferrures noyées dans le bois de la cloche, assurant la tenue des cordages`` (MERRIEN 1958). Taquet de haubans. (Ds Ac. 1835-1935). Taquet de ris d'un gui. ,,Latte percée de trous, placée de chaque côté de l'extrémité arrière d'un gui et servant à prendre les empointures des ris`` (GRUSS 1978).
C. — BÂT., TRAV. PUBL.
1. Petit morceau de bois fixé sur une pièce, scellé ou enrobé dans la maçonnerie (d'apr. BARB.-CAD. 1971).
2. Petit piquet que l'on enfonce en terre pour marquer un alignement (d'apr. BARB.-CAD. 1971).
3. Taquet de barrière. ,,Pièce en bois placée sur des poteaux de barrière pour recevoir les lisses`` (BARB.-CAD. 1971).
4. Taquet d'échelle. ,,Petit plateau pliant se fixant sur une échelle et servant de support`` (BARB.-CAD. 1971).
D. — TECHNOLOGIE
1. IMPR. [Dans des presses mécaniques] Petite pièce placée sur la table de marge, permettant d'arrêter la feuille à imprimer qui doit être prise par les pinces, se levant pour la laisser passer et permettant de la caler pour qu'elle soit margée. Un taquet de côté qui est en même temps rectificateur de marge, par suite d'un mouvement vers la droite au moment où la platine se redresse pour entrer en pression (SCHOTT, MORIN, Presses à platine, 1910, p. 11). On distingue les taquets de front et le taquet de côté (LEYGUES 1979).
Taquet de marge. Butée frontale qui permet de caler la feuille. Le margeur a pour rôle principal (...) de placer chaque feuille à imprimer contre les taquets de marge ou ceux du pointeur automatique et de la présenter à la prise des pinces pour qu'elle adhère sans plis à la surface du cylindre imprimeur (CHELET, Lithogr., 1933, p. 17).
Loc. Mettre aux taquets. ,,Placer la feuille contre les taquets`` (BÉG. Estampe 1977).
En compos. Taquet-butoir. Un contre-dos intérieur en bois, combiné avec les gardes volantes, et un taquet-butoir facilitent l'insertion des feuillets et en améliorent la conservation (Civilis. écr., 1939, p. 12-2).
2. BUREAUTIQUE, DACTYL. Butée mobile métallique placée sur le chariot d'une machine à écrire, servant à régler ses arrêts aux points choisis par le dactylographe (d'apr. GDEL).
3. TISS. Dans un métier à tisser, petite pièce de bois, de cuir ou de matériau synthétique en forme de parallélépipède, qui transmet à la navette la percussion produite par le mouvement du sabre. C'est ce taquet qui frappe violemment la pointe de la navette lorsque le sabre oscille par suite de la brusque frappe d'une came sur un galet provoquant l'oscillation (THIÉBAUT, Fabric. tissus, 1961, p. 148).
4. DESSIN. ,,,Punaise à deux pointes dont on se sert pour transporter, en les opposant par les quatre angles, deux tableaux peints qui ne sont pas encore secs`` (BÉG. Dessin 1978).
E. — ODONTOLOGIE. [En prothèse dentaire fixée ou amovible] ,,Extension rigide et stabilisatrice de l'armature métallique prothétique adaptée à un appui`` (Méd. Biol. Suppl. 1982). Un taquet peut être disposé sur une face (...) incisive, linguale (...) ou vestibulaire (Méd. Biol. Suppl. 1982).
F. — 1. Argot
a) Gifle, coup de pied (d'apr. ESN. 1966). L'autre, il m'a dit: « Descends du tram si tu es un homme. » (...) Alors je lui en ai donné un. Il est tombé. Moi, j'allais le relever. Mais il m'a donné des coups de pieds de par terre. Alors je lui ai donné un coup de genou et deux taquets (CAMUS, Étranger, 1942, p. 1144).
b) ,,Coup de poing`` (ESN. 1966).
2. Fam. Être au taquet. ,,Avoir atteint l'échelon (de salaire) le plus élevé dans sa catégorie`` (BERNET-RÉZEAU 1989). Ce qui explique en partie leur attitude à l'égard de la nouvelle grille des salaires et de l'avancement au mérite. Comme dit l'un d'eux: « À trente et un ans, je suis T4. En fait, je suis déjà au taquet jusqu'à la fin de ma carrière » (Le Monde, 28-29 déc. 1986, p. 11, col. 4, ds BERNET-RÉZEAU 1989).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. taquet2. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1384 mar. taqués (doc. ap. Ch. BRÉARD, Le Compte du clos des galées de Rouen, p. 76: II taqués); 1643 taquet (FOURNIER, Hydrographie d'apr. FEW t. 17, p. 196a); 2. a) 1459 tacquiet « morceau de bois qui tourne autour d'un axe et qui sert à maintenir une porte fermée » (H. LORIQUET, Arch. hospitalières de Béthune, 67 ds Romania t. 35, 1906, p. 406); b) 1573 « pièce de bois ou de métal servant de verrou ou de butée » (DUPUYS); c) 1808 « petit morceau de bois taillé, qui sert à maintenir provisoirement en place un objet destiné à être fixé à demeure » (BOISTE); 3. 1755 trav. publ. (AVILER, Dict. d'archit.); 4. 1875 ch. de fer taquet d'arrêt (Lar. 19e); 5. 1900 tiss. (DG); 6. 1905 mines (HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, p. 1014); 7. 1910 impr. (SCHOTT, MORIN, loc. cit.); 8. 1949 « bouton qui cale la portière d'une voiture » (SARTRE, loc. cit.). Dér., à l'aide du suff. -et, avec perte de l'init. es-, de estaque, forme norm. de l'a. fr., m. fr. estache « pieu, poteau » (v. attacher). L'ex. de 1384 pourrait aussi être lu taque fém., v. FEW t. 17, p. 205a, note 7. Fréq. abs. littér.:10. Bbg. WARTBURG (W. von). Glanures étymol. R. Ling. rom. 1960, t. 24, pp. 290-291.
II.
⇒TAQUET2, subst. masc.
FAUCONN. Planche, morceau de bois sur lequel on frappe pour rappeler l'oiseau (d'apr. BAUDR. Chasses 1834).
Élevage au taquet. Mode d'élevage des jeunes oiseaux en liberté consistant à les nourrir à une place fixe. (Dict. XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. taquet1. Étymol. et Hist. 1. 1611 « claquet de moulin » (COTGR.), empl. isolé; 2. a) 1622 nourrir au taquet « élever (les jeunes oiseaux de proie) en liberté » (É. BINET, Merv. de nat., p. 50 ds GDF. Compl.); b) 1964 élevage au taquet (Lar. encyclop.); 3. 1926 « coup à la figure » (d'apr. ESN.). Dér. du rad. onomat. takk- exprimant un bruit sec; suff. -et.

taquet [takɛ] n. m.
ÉTYM. 1643; tacquiet, 1459; rare avant XIXe; p.-ê. de l'anc. normand taque, estaque, francique stakka « poteau », ou à rattacher à la série taque, taquer (Guiraud).
Technique.
1 Pièce de bois qui soutient l'extrémité d'un tasseau. Cheville. || Taquets d'une armoire.(1812). Coin de bois pour caler un meuble.Piquet qu'on enfonce en terre pour servir de repère. Témoin.
(1459). Morceau de bois qui tourne autour d'un axe et sert à maintenir une porte fermée. Loquet.
Bouton qui cale la portière d'une voiture.
Butée métallique qui sert à régler les arrêts du chariot d'une machine à écrire.
(1643). Mar. « Morceau de bois dur ou de métal portant deux cornes, fixé en divers endroits du navire pour y tourner des cordages, etc. » (Gruss). → Navire, cit. 5. — Ch. de fer. || Taquet d'arrêt : pièce de charpente placée à une bifurcation pour arrêter un wagon si elle est redressée, ou le laisser passer si elle est rabattue entre les rails.(XXe; in Larousse, 1933). Typogr. Pièce d'une presse mécanique qui arrête la feuille à imprimer pour qu'elle soit prise par les pinces, puis se lève pour la laisser passer.
(Fin XIXe). Pièce de bois ou de cuir qui transmet la percussion à la navette, dans un métier à tisser.
2 (1622). Planche sur laquelle on frappe pour rappeler l'oiseau, en fauconnerie. || Élevage au taquet.
3 Taquet d'escalier : ensemble composé de deux pièces en équerre, dont l'une est réglable à hauteur voulue pour les travaux dans les escaliers.Taquet d'échelle : ensemble comprenant deux pièces métalliques articulées et fixées sur les barreaux d'une échelle permettant d'y monter et d'y travailler.
4 Pop., vieilli. Coup à la figure. || Flanquer un taquet à qqn. || Recevoir un taquet.
0 Il est tellement bêta, Césarin, que je voudrais l'emplâtrer d'un taquet au bouc, manière de lui montrer ce qu'une faible gerce peut accomplir lorsque sa vertu branle (à couilles).
San-Antonio, Remets ton slip, gondolier !, p. 174.

Encyclopédie Universelle. 2012.