taud [ to ] n. m. ♦ Mar. Abri de toile goudronnée, qu'on établit sur le pont d'une embarcation lorsqu'il pleut. « une table dressée sous le taud protégeant la barre » (Simenon). Couvrir avec un taud ( v. tr. <conjug. : 1> TAUDER ).
♢ Étui pour protéger les voiles serrées.
⊗ HOM. Tau, taux, tôt.
● taud nom masculin ou taude nom féminin (mot dialectal, de l'ancien scandinave tjald, tente) Abri en grosse toile, en forme de toit, installé au-dessus d'un pont de navire en cas de pluie. ● taud (homonymes) nom masculin ou taude nom féminin (mot dialectal, de l'ancien scandinave tjald, tente) tau nom masculin invariable taux nom masculin tôt adverbe
⇒TAUD, subst. masc.; TAUDE, subst. fém.
MARINE
A. — Abri de grosse toile goudronnée qu'on dresse en forme de tente à bord d'une embarcation pour se protéger des intempéries. Comme il est impossible de faire travailler les hommes dehors, nous commençons à mettre en place la charpente du taud (CHARCOT, Expéd. antarct. fr., 1906, p. 105).
B. — ,,Enveloppe en toile qu'on roule sur les voiles serrées sur un gui pour les garantir de la pluie`` (LE CLÈRE 1960).
Prononc. et Orth.:[to], [tod]. Homon. tau, taux, tôt. LITTRÉ note [d] final pour les 2 var. Étymol. et Hist. 1825 [éd.] mar. (WILL.: taud ou taude, tente de nuit [...] pour que la pluie ne pénètre pas sur les hommes qu'elle couvre, dans les embarcations et entre les deux passavans des bâtimens). À rattacher à l'agn. tialz, c. rég. sing. « tente dressée sur un navire » (v. FEW t. 17, p. 341a).
DÉR. Tauder, verbe trans., mar. a) Couvrir avec un taud. Tauder une chaloupe. Tauder, c'est, en général, installer un taud; en particulier, tauder des navires, des marchandises, des bateaux ou embarcations, c'est les garantir avec un taud (BONN.-PARIS 1859). b) Empl. pronom. réfl. Se mettre à l'abri sous le taud. (Dict. XIXe et XXe s.). — [tode], (il) taude [to:d]. — 1re attest. 1825 [éd.] mar. (WILL.); de taud, dés. -er. À rattacher à l'agn. telder « établir (une tente) » (ca 1185, HUE DE ROTELANDE, Protheselaus, éd. Fr. Kluckow, 1413), lui-même à rattacher au subst. agn. tialz, v. taud. On note aussi au mil. du XVe s., tauder comme verbe réfl. au sens de « s'abriter, se couvrir, se protéger » (v. GDF.).
BBG. — BAIST 1903, pp. 259-260.
ÉTYM. 1825; argot « maison », 1609; correspond à l'anc. franc. tialz « tente », XIIe, de l'anc. normand tjald « tente ».
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1 Abri de toile goudronnée, sorte de tente qu'on établit au-dessus du pont d'une embarcation, d'une barque lorsqu'il pleut.
0 Il se tut, parce que soudain, on appela au taud de la baleinière qui venait d'être arraché. Un sacré travail !…
Roger Vercel, Remorques, p. 58.
2 Étui pour protéger les voiles serrées.
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DÉR. Tauder.
HOM. (De taud) Tau, taux, tôt.
Encyclopédie Universelle. 2012.