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taurin

taurin, ine [ tɔrɛ̃, in ] adj.
• 1515, repris 1842; de taureau, d'apr. bovin
Relatif au taureau, spécialt au taureau de combat, et par ext. à la tauromachie. Spectacle taurin. corrida, novillada. « un véritable musée taurin » (Montherlant).

taurin, taurine adjectif (latin taurinus, de taurus, taureau) Relatif aux taureaux ou aux courses de taureaux.

taurin, ine
adj.
d1./d Du taureau; qui a rapport au taureau.
d2./d (Afr. subsah.) ELEV Races taurines: races de boeufs sans bosse à cornes courtes (Baoulé, Logone) ou à cornes longues (Ndama), trypanotolérantes.

⇒TAURIN, -INE, adj. et subst. masc.
I. — Adjectif
A. — 1. Qui est relatif, qui appartient au taureau. Exposition taurine. La noble grille du balcon (...) est ornée de crânes taurins parmi des arabesques musicales (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 134).
2. Qui évoque le taureau par son aspect physique. Un bel adolescent de dix-neuf ans, un peu court de jambes comme il convient à la spécialité, noueux d'épaules, les cuisses amples, le cou taurin (ARNOUX, Paris, 1939, p. 204). Ses yeux vides (...), ses boucles sur un petit front taurin, la grâce de la vie et de la jeunesse, visage émerveillé d'un bonheur vague (GREEN, Journal, 1951, p. 109).
B. — En partic. Relatif au taureau de combat, à la course de taureaux, à la tauromachie. Synon. tauromachique. Milieu, musée, vocabulaire taurin. En Crète, il y a six mille ans, dans le berceau éblouissant de la civilisation pré-hellénique, on célébrait le culte du taureau par des jeux taurins qui étaient une institution religieuse et nationale (MONTHERL., Bestiaires, 1926, p. 511). Le taureau, en tout cas, n'a rien à voir avec le folklore touristique. Il suffit, pour s'en convaincre, de pousser la porte d'un de ces clubs taurins de village, surmontée d'une enseigne naïve (Réalités, mai 1974, p. 73, col. 1). V. matador2 ex. de Montherlant.
II. — Subst. masc., région. (Berry). Petit taureau. Nos petits taurins qui sont si vifs et qui étaient pourtant si doux et si mignons avec nous deux (SAND, Pte Fad., 1849, p. 51). On fait cercle, on s'installe autour du chariot, Et bientôt le taurin s'avance d'un pas ferme (ROLLINAT, Névroses, 1883, p. 172).
Prononc. et Orth.:[], [to-], fém. [-in]. V. taureau. Étymol. et Hist. 1508-17 « de taureau » (FOSSETIER, Chron. Marg., ms. Brux., 10509, f° 204 v° ds GDF.), attest. isolée; puis 1913 « relatif au taureau » (COLETTE, Entrave, p. 129); spéc. 1926 « relatif au taureau de combat, à la course de taureaux » (MONTHERL., loc. cit.). Empr. au lat. taurinus « de taureau, de bœuf », dér. de taurus « taureau ». Fréq. abs. littér.:22.

taurin, ine [tɔʀɛ̃, in] adj.
ÉTYM. 1515; taurin « petit taureau », XIXe, G. Sand; de taureau, d'après bovin.
1 Relatif au taureau.Qui évoque le taureau.
1 L'adolescent en chemise, à la nuque taurine, le buste rejeté en arrière, mais la tête inclinée en avant, échevelé, l'œil fou, la bouche moqueuse, pleine de jactance, de ses bras noueux tire la dame à lui.
P. Klossowski, la Révocation de l'Édit de Nantes, 1963, p. 97.
2 Relatif au taureau de combat, à la course de taureaux. || Aspect taurin. || Club taurin.
2 Le salon où l'on était passé, était un véritable musée taurin. Photographies de taureaux de l'élevage qui s'étaient montrés particulièrement braves, montera de tel matador, épée d'un autre, portraits de toreros (…)
Montherlant, les Bestiaires, III.
3 À son hôte le chroniqueur taurin, lui demandant ce qu'il allait maintenant faire, le retraité (Antonio Bienvenida, un torero) avait répondu par ce propos qui rendait difficile toute réplique : « J'apprendrai à n'être plus rien ».
Michel Leiris, Frêle bruit, 1976, p. 246.

Encyclopédie Universelle. 2012.