torpiller [ tɔrpije ] v. tr. <conjug. : 1>
1 ♦ Attaquer, faire sauter à l'aide de torpilles, et spécialt de torpilles automobiles. Torpiller un objectif. Sous-marin qui torpille un navire.
2 ♦ (1897) Fig. Attaquer sournoisement, faire échouer par des manœuvres occultes. Torpiller un projet. « la caste militaire essaie de torpiller la paix » (Martin du Gard).
● torpiller verbe transitif (de torpille 2) Attaquer, détruire un objectif au moyen de torpilles. Faire échouer quelque chose, le détruire par des manœuvres appropriées : Torpiller les négociations de paix. ● torpiller (synonymes) verbe transitif (de torpille 2) Faire échouer quelque chose, le détruire par des manœuvres appropriées
Synonymes :
- couler
- démolir
- saper
torpiller
v. tr.
d1./d MILIT Attaquer, détruire à la torpille. Torpiller un sous-marin.
d2./d Fig. Attaquer clandestinement de manière à faire échouer. Torpiller des négociations.
⇒TORPILLER, verbe trans.
A. — Vx. Garnir de torpilles fixes, de mines. Rade, zone torpillée. (Dict. XIXe s.).
B. — Attaquer, couler un navire à l'aide de torpilles mobiles. Torpiller un cuirassé. Au passif. Quand vous entendrez quatre violents, courts, coups de sifflets, c'est que le bateau aura été torpillé — et vous avez répondu:— Et si la torpille enlève le sifflet? (MAUROIS, Sil. Bramble, 1918, p. 43).
— P. anal. Lancerune bombe à ailettes d'un avion sur un objectif. Chacun s'installe à l'abri d'un mur de ciment, chacun, faute de mieux, lance, nuit après nuit, des escadrilles qui torpillent l'autre dans ses entrailles, font sauter ses centres vitaux (SAINT-EXUP., Terre hommes, 1939, p. 255).
— Au fig. Ruiner de façon sournoise une entreprise, un projet, le moral de quelqu'un. Joseph avait assez de relations, assez de tours dans son sac pour la leur torpiller, leur affaire de fripouilles (DUHAMEL, Passion J. Pasquier, 1945, p. 221).
C. — FORAGE PÉTROL. Faire exploser une torpille dans un forage pour augmenter la production. (Dict. XXe s.).
Prononc. et Orth.:[], (il) torpille [-pij]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1872 au part. passé « garnir de torpilles de guerre » (LITTRÉ); 1904 id. « attaquer à la torpille » (Nouv. Lar. ill.); 2. 1897 au fig. « faire échouer (un projet, une entreprise, etc.) » (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], p. 286). Dér. de torpille2; dés. -er. Fréq. abs. littér.:19.
torpiller [tɔʀpije] v. tr.
ÉTYM. 1872, au p. p.; de 2. torpille.
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2 (1904). Attaquer, faire sauter à l'aide de torpilles, et, spécialt, de torpilles automobiles. || Sous-marin qui torpille un navire et le fait couler.
3 (1917). Fig. Attaquer sournoisement, faire échouer par des manœuvres occultes (→ Caste, cit. 5).
0 L'Allemagne, au lieu d'adhérer avec empressement aux propositions de sir Edward Grey, tergiverse, ergote, et semble faire tout ce qu'il faut pour torpiller la réunion d'arbitrage.
Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 211.
4 Techn. Faire exploser une charge dans (un forage) pour augmenter la production.
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DÉR. Torpillage.
Encyclopédie Universelle. 2012.