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toupiller

toupiller [ tupije ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1904; « tourner comme une toupie » 1547; toupier, topier 1288; de toupie
Techn. Travailler, évider avec la toupie (2o). Toupiller le bois.

toupiller verbe transitif (ancien français toupier, de toupie) Travailler du bois à la toupie. Abattre les angles et creuser les blancs dans un cliché en relief.

toupiller
v. intr. TECH Travailler (le bois) avec une toupie.

⇒TOUPILLER, verbe
A. — Empl. intrans., vieilli. Tourner sur soi-même comme le fait une toupie. L'esquif va donner du nez dans les roseaux de la rive, toupille sur lui-même, et l'on perd ainsi un temps considérable (GIDE, Retour Tchad, 1928, p. 894). Congo danse seule, accroupie en kangourou, les jambes écartées, battant des mains; elle toupille sans déplacer sa chevelure gommée, qu'une raie large fend, comme une pelade (MORAND, Magie noire, 1930, p. 53).
Au fig. Faire toupiller qqn. S'amuser de lui. Une telle s'était moquée de l'un deux (...) une autre faisait le malheur de son amant, qui l'aimait (...) toutes trompaient leurs servants ou les faisaient toupiller comme des tontons, et toutes s'en faisaient gloire! (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 25).
B. — Empl. trans., TECHNOL. Travailler à la toupie (v. ce mot A 2 a). On peut toupiller intérieurement les longerons [de fuselage d'avion] ou diminuer... leur section extérieure pour garder le même taux de travail (GUILLEMIN, Constr., calcul et essais avions, 1929, p. 159).
REM. Toupiner, verbe intrans., rare, synon. (supra A). Vers la fin de la danse, elle commença de toupiner, lentement d'abord, puis de plus en plus vite, d'abord au mitan de la salle, puis en grand cercle, à la manière d'un toton près de choir, suivant le rang des spectateurs qu'elle frôlait (GIDE, Journal, 1910, p. 294).
Prononc. et Orth.:[tupije], (il) toupille [-pij]. Ac. 1694, 1718: toupier; 1740: toupier ,,on dit plus communément toupiller``; dep. 1762: toupiller. Étymol. et Hist. A. 1288 [date ms.] toupier « tournoyer » (Thèbes, éd. L. Constans, App. III [ms. A] 14526, t. 2, p. 216); 1548 toupiller (A. MIZAULD, Miroer de l'air, éd. 1548, p. 74 ds GDF. Compl.). B. 1904 (Nouv. Lar. ill.: Toupiller [...] Techn. Abattre, à l'aide de la toupie, les angles et creuser les blancs, chez les clicheurs. Évider, creuser le bois ou le métal avec la toupie). A prob. dér. du rad. de l'anglo-normand topet « toupie » (v. toupie étymol.), avec une suffixation de type -idiare (représentant le suff. gréco-lat. -izare, v. -oyer) ayant engendré la finale -ier à côté de -oyer par changement d'accentuation (v. FEW t. 17, p. 346a, note 13), puis assim. de -ier au suff. -iller. B dér. de toupie; suff. -iller.
DÉR. Toupilleur, subst. masc., technol. Ouvrier travaillant à la toupie (v. ce mot A 2 a). Conducteur de machines à bois toupilleur (Encyclop. éduc., 1960, p. 164). []. 1re attest. 1904 (Nouv. Lar. ill.); de toupiller (étymol. B), suff. -eur2.

toupiller [tupije] v.
ÉTYM. 1547; de l'anc. v. toupier, topier, 1288; de toupie.
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I V. intr.
1 Fam. et vx ou régional. Tourner, tournoyer comme une toupie.REM. Le dérivé tupillement est attesté (Hervé Bazin, la Mort du petit cheval, p. 26).
2 Par ext. Aller çà et là (Beaumarchais, le Barbier de Séville, III, 4).
3 Toupiner.
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II V. tr. (Déb. XXe). Travailler, évider avec la toupie (I., 2.). || Toupiller le bois.
DÉR. Toupilleur, toupilleuse.

Encyclopédie Universelle. 2012.