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trempette

trempette [ trɑ̃pɛt ] n. f.
• 1611; de tremper
1Faire trempette : tremper du pain dans un aliment liquide, du sucre dans une boisson, une liqueur, avant de les manger.
2(1904) Fam. Faire trempette : prendre un bain hâtif sans entrer complètement dans l'eau. Enfants qui font trempette au bord de l'eau. « il n'y plonge que par les pieds, en rechignant comme une baigneuse qui fait trempette » (Sartre).

trempette nom féminin Au Canada, sauce assaisonnée dans laquelle on trempe les crudités. ● trempette (expressions) nom féminin Familier. Faire trempette, se baigner pendant peu de temps ou dans une eau peu profonde.

trempette
n. f.
d1./d Vieilli Faire trempette: tremper du pain dans du lait, du vin, etc.
|| (Québec) Cour. Tranche de pain trempée dans de l'eau d'érable bouillante. Faire (une) trempette.
Sauce assaisonnée à base de mayonnaise, de fromage, etc., dans laquelle on trempe des crudités servant de hors-d'oeuvre. Trempette aux fines herbes, à l'ail.
d2./d Fam. Baignade rapide ou dans très peu d'eau. Faire trempette. Syn. (Québec) saucette.

⇒TREMPETTE, subst. fém.
Familier
A. — Vieilli. Morceau de pain, de biscuit trempé ou à tremper dans du vin ou tout autre aliment liquide. Synon. mouillette. — Tuer mon homme [un malade] pour une pauvre petite trempette au vin. — Certainement, ma bonne femme. Je suis étonné de le trouver encore en vie après la trempette que vous lui avez apprêtée (BALZAC, Méd. camp., 1833, p. 103). Un bol de liquide fumait sur la table (...) avec une trempette de pain beurrée (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 348). V. soupe A 1 ex. de Zola.
Faire (une) trempette. Tremper du pain, une tartine dans du vin, un œuf à la coque, un liquide avant de les manger; tremper un sucre dans du café, une liqueur. Elle avait sorti son bol, fait sa trempette et déjeuné quasiment devant moi (GIONO, Baumugnes, 1929, p. 95).
B. — Moderne
1. Bain très rapide. Une petite trempette. La famille estimait inutiles et même immorales les trempettes mondaines en eau salée, toute viande dehors (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 159).
Faire trempette. Prendre un bain très rapide ou dans une eau très peu profonde. Faire trempette dans sa baignoire. Les jeunes Parisiennes émoustillées d'étrenner les vagues, en costume de bain à jupe, soudainement émues non pas de faire trempette, mais de voir s'approcher et passer au bord de l'eau, escorté du sous-préfet, le fameux don Juan du faubourg Saint-Germain (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 371).
2. Région. (Normandie). Prendre une trempette. Se faire mouiller par la pluie. [Manon à Louis] on va prendre encore une trempette. C'est-il cela que vous guettez? (LA VARENDE, Man' d'Arc, 1939, p. 184).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1611 « tranche de pain trempée dans du liquide » (COTGR.); 1808 faire la trempette « tremper du pain dans du vin » (HAUTEL); 2. 1888 « bain » (GONCOURT, Journal, p. 826); 1904 faire trempette (Nouv. Lar. ill.). Dér. de tremper; suff. -ette (v. -et). Fréq. abs. littér.: 15.

trempette [tʀɑ̃pɛt] n. f.
ÉTYM. 1611; de tremper.
1 Vx ou régional. Morceau de pain, de gâteau, etc., que l'on trempe dans un aliment liquide. Mouillette.
1 Tout en trempant le croissant dans le café au lait, et donnant des pichenettes à son journal pour qu'il pût tenir grand ouvert sans qu'elle eût besoin de détourner son autre main des trempettes, elle disait (…)
Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 772-773.
Loc. Faire trempette : tremper du pain dans un aliment liquide, du sucre dans une boisson (une liqueur) avant de les manger.
2 (1904). Cour. Faire trempette : prendre un bain (de mer, rivière…) hâtif, sans entrer complètement dans l'eau.
2 Il n'est donc pas vrai que l'homme soit, comme le veut l'idéaliste, en dehors du monde et de la nature, ou qu'il n'y plonge que par les pieds, en rechignant comme une baigneuse qui fait trempette, pendant que son front est dans le ciel.
Sartre, Situations III, p. 220.
Par ext. Bain de courte durée. || Nous avons fait une bonne trempette, une petite trempette.

Encyclopédie Universelle. 2012.