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trop-plein

trop-plein [ troplɛ̃ ] n. m.
• 1671; de trop et plein
1(Sens abstrait) Ce qui est en trop, ce qui excède la capacité, les possibilités. excédent, excès, surplus. Épancher le trop-plein de son cœur, de son âme : exprimer les sentiments que l'on ne peut garder en soi (cf. Vider son cœur). « Répands alors le trop-plein de ton amour, la surabondance de ta charité » (A. Arnoux). Un trop-plein de vie : une surabondance de vie, d'énergie qui veut être employée.
2(1743) Ce qui excède la capacité d'un récipient, d'un contenant; ce qui déborde. Vider le trop-plein d'un vase. Des fermes « qui recevaient le trop-plein des eaux des domaines de madame Graslin » (Balzac).
3(1863) Techn. Dispositif servant à évacuer, réservoir destiné à recevoir un liquide en excès (lorsqu'il atteint un niveau déterminé). dégorgeoir, déversoir, puisard. Le trop-plein d'un barrage. Des trop-pleins.

trop-plein, trop-pleins nom masculin Quantité de matière ou de liquide qui excède la contenance d'un récipient et se déverse au-dehors : Le trop-plein d'un bassin. Dispositif destiné à évacuer le liquide excédentaire d'un réservoir lorsqu'un niveau déterminé a été atteint : Chauffage central muni d'un trop-plein. Sentiment, faculté, force en très grande abondance, qui ne demandent qu'à être employés : Un trop-plein de vie.trop-plein, trop-pleins (difficultés) nom masculin Orthographe Plur. : des trop-pleins (trop reste invariable). ● trop-plein, trop-pleins (synonymes) nom masculin Quantité de matière ou de liquide qui excède la contenance...
Synonymes :
- excédent

trop-plein
n. m.
d1./d Ce qui excède la capacité d'un récipient, ce qui en déborde.
d2./d Fig. Ce qui est en excès, en surabondance. Un trop-plein d'énergie.
d3./d TECH Dispositif qui sert à évacuer un liquide en excès dans un réservoir. Des trop-pleins.

⇒TROP-PLEIN, subst. masc.
A. — Excédent de la capacité d'un récipient. Synon. surplus.
1. [Le contenu est un liquide] La fonte, en élargissant tout à coup l'orifice du four muré de pierres trop peu réfractaires, a fait irruption, et le trop-plein a jailli par-dessus les bords (NERVAL, Voy. Orient, t. 3, 1851, p. 186). Prises au-dessous de la surface glacée, puis, conduites par l'ancien déversoir, elles [les eaux] conservaient leur liquidité et arrivaient à un réservoir intérieur, qui avait été creusé à l'angle de l'arrière-magasin, et dont le trop-plein s'enfuyait par le puits jusqu'à la mer (VERNE, Île myst., 1874, p. 188).
— [La nature du contenant est précisée par un compl. déterminatif] Trop-plein d'un bassin, d'un canal, d'une citerne, d'un étang, d'un réservoir. Un matin qu'il était venu tirer de l'eau au puits banal de la villa Bon-Abri, il avait fait la connaissance du musicien Stephen Hour, son voisin, en lui inondant les souliers du trop plein de ses arrosoirs (COURTELINE, Linottes, 1912, I, p. 7).
Canal de trop-plein. ,,Canal évacuant le trop-plein d'un barrage réservoir, d'un étang, etc.`` (COLAS-CAB. 1968).
2. P. ext. Excès, surabondance, surplus.
a) [À propos de choses] C'était (...) un magasin de nouveautés (...). Il y avait là, au plein air de la rue, sur le trottoir même, un éboulement de marchandises (...) le magasin semblait crever et jeter son trop-plein à la rue (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 391).
b) [À propos de pers.] Le trop-plein des prisons de Barcelone (SAND, Hiver à Majorque, 1842, p. 66). Dans une chambre où l'on a déjà renfermé cinq ou six prisonnières, car la maison est encombrée. En vain elle verse chaque jour son trop-plein (...) à la guillotine (A. FRANCE, Étui nacre, Anecd. Fl. An II, 1892, p. 288).
3. Au fig. [Dans le domaine de la vie physique ou affective de l'individu] Débordement, profusion.
a) [Le compl. déterminatif désigne une manifestation du comportement, de la sensibilité, un affect] Trop-plein d'amour, d'énergie, de foi, de passion, de vie. À cette fin de 1811, la paix de l'Empire était ou semblait profonde; les esprits, reposés depuis des années, n'attendaient qu'une occasion pour dépenser leur trop-plein de santé et de force (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 6, 1852, p. 479). Il s'efforce de se tarir, de se désencombrer, de s'évider. Il dégorge son trop-plein de moi (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 160).
b) [Le compl. déterminatif désigne le siège de la vie, de la pensée, des émotions] Trop-plein de l'esprit. Charlotte (...) n'a pas assez pleuré pour le trop-plein de son cœur (A. DAUDET, Jack, t. 2, 1876, p. 130).
B. — TECHNOL. Dispositif destiné à évacuer un liquide en excès. Synon. déversoir. Trop-plein d'un appareil de chauffage central, d'un radiateur d'automobile. [Dans la machine à tremper les bouteilles] (...) toute matière grasse restant à fleur de l'eau sort par un trop-plein (BRUNET, Matér. vinic., 1925, p. 475). Le vidage se fait à l'aide d'un clapet qu'actionne un bouton. À ce vidage par le fond peut se joindre un vidage de surface à l'aide d'un trop-plein. Une canalisation conduit l'eau usée à l'égout ou au puisard (Lar. mén. 1926, p. 1169).
HYDROL. Réservoir pour recevoir un liquide en excès. Canal, lac, nappe de trop-plein. Le trop-plein peut aussi être constitué par un déversoir (COLAS-CAB. 1968).
Prononc. et Orth.:[], [-]. Att. ds Ac. dep. 1835. COURTELINE, loc. cit., sans trait d'union. Plur. trop-pleins ds Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1. 1671 fig. « excès, surabondance » (Mme DE SÉVIGNÉ, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 315: le trop-plein de la tendresse que j'ai pour vous), attest. isolée; 1790 (MIRABEAU, 27 août ds LITTRÉ et BRUNOT t. 10, p. 63: le trop-plein [...] des assignats); 2. a) 1740 « quantité de liquide ou de matière qui excède la contenance d'un récipient » (DU PLESSIS, Descr. géogr. et hist. de la Haute-Normandie, t. 2, p. 21: le ruisseau [la Renelle, à Rouen] n'est plus aujourd'hui que le trop-plein des Fontaines); b) 1864 « dispositif destiné à évacuer le liquide excédentaire » (L'Année sc. et industr., 8e année, p. 287: l'eau de mer [...] s'échappe par un trop-plein placé dans un coin du réservoir); 1872 spéc. « puisard creusé auprès d'une citerne » (LITTRÉ); 1956 géogr. lac de trop-plein (BAULIG, n° 177). Comp. de trop et de plein. Fréq. abs. littér.:111.

trop-plein [tʀoplɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1671, Mme de Sévigné, trop-plein de tendresse; de trop, et plein.
1 (Sens abstrait). Ce qui est en trop, ce qui excède la capacité, les possibilités. Excédent, excès, surplus. || Épancher le trop-plein de son cœur, de son âme : exprimer les sentiments que l'on ne peut garder en soi. || Un besoin d'expansion et un trop-plein de vie (→ Aveugle, cit. 25), un besoin d'agir, d'utiliser son énergie. || Des trop-pleins d'énergie.
1 — Répands alors le trop-plein de ton amour, la surabondance de ta charité.
A. Arnoux, Suite variée, « Deux contes pour Noël », II.
2 (1743, Trévoux). Ce qui excède la capacité d'un récipient, d'un contenant; ce qui déborde. || Vider le trop-plein d'un vase : le survider. || Trop-plein d'un réservoir. || Trop-plein d'une mesure. Comble.
2 La ferme de Gérard, celle de Grossetête et celle de Fresquin, qui recevaient le trop-plein des eaux des domaines de madame Graslin, furent élevées sur le même plan et régies par les mêmes méthodes.
Balzac, le Curé de village, Pl., t. VIII, p. 730.
3 Paris, serré par la défense insensée qu'on fit de bâtir au dehors, vomissait le trop-plein dans un camp misérable, un Paris de toile et de planches (…) qui couvrait la banlieue.
Michelet, Hist. de France, t. XVIII, p. 70.
4 Mais rien n'était plus facile que de creuser un fossé, large et profond, qui serait rempli par les eaux du lac, et dont le trop-plein irait se jeter par une seconde chute dans le lit de la Mercy.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 388.
3 (1863, Année sc. et industr. 1864, p. 287). Techn. Dispositif servant à évacuer, réservoir destiné à recevoir un liquide en excès (lorsqu'il atteint un niveau déterminé). Déchargeoir, déversoir, puisard, tuyau (d'évacuation). || Trop-plein d'une citerne, d'un barrage… || Des trop-pleins.Géol. || Lac de trop-plein, « qui reçoit une partie du débit d'un cours d'eau à la crue et la restitue à la décrue » (Baulig).

Encyclopédie Universelle. 2012.