vétérinaire [ veterinɛr ] adj. et n.
• 1563; lat. veterinarius, de veterina, plur. neutre, « bêtes de somme »
1 ♦ Qui a rapport au soin des bêtes (animaux domestiques, de compagnie, bétail). Art vétérinaire. Médecin vétérinaire. Le service vétérinaire de l'armée.
2 ♦ N. Spécialiste de la médecine des animaux (d'élevage, domestiques, apprivoisés ou dressés). « il avait dû faire venir deux fois le vétérinaire » (Zola). Abrév. fam. VÉTO [ veto ]. Un, une véto. Des vétos.
⊗ HOM. Veto.
● Veto droit que la Constitution de 1791 accordait au roi de s'opposer pendant deux législatures à la promulgation des lois votées par l'Assemblée législative.
veto
n. m. Droit conféré à une autorité (chef de l'état, état membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, etc.) de s'opposer à la promulgation d'une loi votée, à l'adoption d'une résolution. Veto absolu, suspensif. Opposer son veto à un décret.
|| Opposition, refus. Mettre son veto à une transaction.
⇒VETO, subst. masc.
A. — 1. HISTOIRE
a) [À Rome, formule par laquelle chaque tribun du peuple pouvait s'opposer à un acte du sénat ou des magistrats] Le rétablissement de l'intercession doit (...) s'entendre de la faculté rendue aux tribuns de prononcer leur veto dans certains cas où ils le pouvaient faire avant les lois de Sylla (MÉRIMÉE, Essai guerre soc., 1844, p. 207).
b) [Dans la diète de Pologne, formule par laquelle chaque nonce pouvait arrêter toute délibération législative] (Dict. XIXe et XXe s.).
2. DROIT
a) DROIT CONSTIT.
) Droit reconnu par certaines constitutions au chef de l'État de s'opposer à la promulgation d'une loi votée par l'Assemblée législative. Aux États-Unis (...) le Président peut opposer son veto à une loi adoptée par le Congrès, mais celui-ci peut renverser le veto en adoptant à nouveau la loi à la majorité des deux tiers (AVRIL-GICQUEL Dr. constit. 1986).
♦ Veto absolu, veto suspensif. L'absurdité palpable du veto, en général, a produit, dans cette Assemblée, l'invention du veto suspensif; (...) il donne au Roi le droit de suspendre, à son gré, l'action du Pouvoir législatif pendant une période, sur la durée duquel les opinions ne s'accordent pas (ROBESP., Discours, Contre veto, t. 6, 1789, p. 91). En 1791, le droit de veto fut réclamé par les derniers défenseurs de la monarchie (...). Le veto absolu avoit été demandé, le veto suspensif fut seul accordé (Lar. 19e).
♦ Monsieur, Madame Veto. [Sobriquet donné à Louis XVI et à Marie-Antoinette sous la Révolution] On n'appelait le Roi que monsieur Veto ou mons Capet (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 362). Il chantait la chanson de Madame Veto, une chanson pleine d'horreurs contre la reine (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 434).
) Veto populaire. ,,Procédure d'abrogation de la loi mise en œuvre par les citoyens`` (AVRIL-GICQUEL, Dr. constit. 1986). Le veto populaire a cours en Italie et en Suisse. C'est une modalité du référendum (AVRIL-GICQUEL, Dr. constit. 1986).
b) DR. INTERNAT. PUBL. ,,Pouvoir donné par la charte des Nations Unies aux membres permanents du conseil de sécurité de s'opposer par un vote négatif à l'adoption d'une résolution par cet organe`` (Juridique 1987). Droit de veto. L'admission de la plupart des autres États a été empêchée jusqu'à présent par le veto soviétique (Combat, 19-20 janv. 1952, p. 4, col. 2).
B. — Fam. Opposition, refus, interdiction. — J'avais un peu peur de vous, dit Anne. — Pourquoi? demandai-je. À l'entendre, j'avais l'impression que mon veto aurait pu empêcher le mariage de deux adultes (SAGAN, Bonjour tristesse, 1954, p. 67). S'il apparaît impossible de trouver des textes ou des règlements interdisant le fameux foulard [coranique], dans la pratique, de nombreux directeurs d'établissements tentent, dans un esprit de conciliation, d'informer les parents de leur veto dès le début de l'année scolaire (Libération, 26 oct. 1989, p. 5, col. 2).
— Loc. verb. Mettre, opposer son veto à; mettre son veto sur; frapper de son veto. Enjolras, malgré les murmures, mit son veto sur les quinze bouteilles, et afin que personne n'y touchât et qu'elles fussent comme sacrées, il les fit placer sous la table où gisait le père Mabeuf (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 417). Vous pouvez donc l'inviter, j'autorise, mais je frappe de mon veto tous les autres noms que vous me proposez (PROUST, Prisonn., 1922, p. 232).
Prononc. et Orth.:[veto]. Att. ds Ac. 1798. GATTEL 1841: véto. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 246: véto, plur. des vétos. Étymol. et Hist. 1. 1718 « droit des tribuns romains de s'opposer à une décision du sénat » (FERRIÈRES, Histoire du droit rom., 28 ds Fonds BARBIER); 2. 1753 « formule par laquelle chaque nonce, dans la diète de Pologne, pouvait arrêter les délibérations » (L. A. DE LA BEAUMELLE D'ALAIS, Mes Pensées, n° 488, 266 ds QUEM. DDL t. 7); 3. 1789 « faculté qu'a le pouvoir exécutif de refuser sa sanction à un acte du pouvoir législatif » (MIRABEAU, Let. à ses commettants, 10 mai, n° 1, ibid., t. 11); 4. 1820 fig. « opposition, refus » (BRAZIER et MÉLESVILLE, Les Dieux à la Courtille, p. 4, ibid., t. 18). Mot lat. signifiant « je m'oppose, j'interdis », 1re pers. du sing. de l'ind. prés. de vetare « ne pas permettre, défendre, interdire ». Cette formule était utilisée à Rome par les tribuns de la plèbe pour s'opposer aux décrets du Sénat. Fréq. abs. littér.:154. Bbg. QUEM. DDL t. 7, 11, 18. — RANFT 1908, pp. 64-65. — VARDAR Soc. pol. 1973 [1970], p. 315.
veto [veto] n. m.
ÉTYM. 1718; mot lat., « je m'oppose ».
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1 Hist. rom. Formule par laquelle les tribuns du peuple pouvaient s'opposer aux décrets du Sénat, des Consuls, aux actes des magistrats.
2 (1753). Hist. En Pologne, Formule par laquelle les nonces pouvaient, dans la Diète, arrêter les délibérations (le droit même s'appelait liberum veto).
3 (1789). Mod. « Institution par laquelle une autorité (chef d'État, seconde chambre, peuple) peut s'opposer à l'entrée en vigueur d'une loi votée par l'organe compétent » (Capitant). || Veto absolu, veto suspensif. || Veto suspensif du roi, dans la constitution de 1791 (→ Ancre, cit. 7). || Monsieur, Madame Veto, sobriquet de Louis XVI et Marie-Antoinette sous la Révolution.
0.1 Madame Veto avait promis
De faire égorger tout Paris (…)
Monsieur Veto avait promis
D'être fidèle à sa patrie (…)
La Carmagnole, chant révolutionnaire.
1 Pour le veto, l'avis de Necker qu'il adressa à l'Assemblée, celui auquel du reste elle s'arrêtait d'elle-même, fut d'accorder le veto au Roi, le veto suspensif, le droit d'ajourner jusqu'à la seconde législature qui suivrait celle qui proposait la loi.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., II, VI.
♦ Veto populaire, par lequel des citoyens font soumettre une loi au référendum (cit. 1). || Veto du Conseil de l'O. N. U. || Droit de veto. || Mettre, opposer son veto à (qqch.).
4 (V. 1793). Fam. Opposition, refus. || Mettre son veto à une décision, la refuser, la repousser (→ Jeter l'exclusive sur…; prononcer l'interdit sur…).
2 Il y a des familles où il est tacitement convenu que ce qui déplaît à l'un est interdit à tous les autres (…) Tous se reconnaissent les uns aux autres un droit de « veto »; tous exercent ce droit avec majesté.
Alain, Propos, 12 juil. 1907, En famille.
3 Il voulut entraîner la demoiselle en dépit du veto du souteneur.
R. Queneau, Pierrot mon ami, éd. L. de Poche, p. 14.
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CONTR. Assentiment.
Encyclopédie Universelle. 2012.