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yin

yin [ 'jin ] n. m.
• 1753 in; mot chin.
Principe fondamental de la philosophie taoïste chinoise, correspondant approximativement à la notion de passivité (cf. Yang).

yin nom masculin (mot chinois) Dans la pensée chinoise, un des deux états de la réalité, correspondant par exemple au versant non éclairé d'une montagne, à la passivité, à l'humidité, à la nuit, à la femme, etc. (par opposition à yang).

yin
n. m. PHILO Le yin et le yang: les deux principes fondamentaux qui, opposés et complémentaires en toute chose, déterminent comme modalités alternantes le fonctionnement de l'ordre universel, selon la pensée taoïste chinoise.

⇒YIN, subst. masc.,YANG, subst. masc.
PHILOS. [Dans le taoïsme chinois] Chacun des deux aspects opposés et complémentaires de tout ce qui existe (le yin correspondant à la terre, à la lune, à l'ombre, au froid, à l'eau, à l'humidité, à la passivité, à la féminité; le yang correspondant au soleil, à la lumière, à la chaleur, à la sécheresse, à l'activité, à la masculinité) et dont l'alternance, l'interaction permanentes produisent la vie, forment le grand principe de l'Ordre universel ou Tao. Yang et yin, lorsqu'ils sont unis, sont représentés par le symbole (...) appelé yin-yang (...). Conformément au symbolisme de la lumière et de l'ombre, la partie claire de la figure est yang, et sa partie obscure est yin ; et les points centraux, obscur dans la partie claire et clair dans la partie obscure, rappellent que, en réalité, le yang et le yin ne sont jamais l'un sans l'autre. (...) c'est le symbole de l'« Androgyne » primordial, puisque ses éléments sont les deux principes masculin et féminin (R. GUÉNON, La Grande triade, 1957, pp. 43-44).
Prononc.:[jin], [jan] ou [] ou []. Le yin et le yang. Étymol. et Hist. 1753 in iang (Encyclop. t. 3, p. 344, s.v. chinois: L'eau appartient à l'in, le feu à l'iang); 1777 yn yang (DE GUIGNES, Essai hist. sur l'ét. de la philos. chez les anciens Chinois ds Mém. de l'Ac. royale des Inscriptions et Belles Lettres, t. 38, p. 288). Mots chinois, att. en angl. dep. 1671 (v. NED Suppl.2).

yin [jin] n. m.
ÉTYM. 1753, écrit in (Diderot, Encyclopédie, art. Chinois); mot chinois.
Philos. L'un des deux principes fondamentaux de la philosophie taoïste chinoise ( Tao), qui correspond approximativement à la notion de passivité. || Le yin correspond au principe femelle, au froid, à l'eau, à la terre. || Le yin et le yang.
1 Le froid et le chaud sont étroitement unis; c'est la femelle et le mâle. Ils ont engendré l'eau la première, et le feu après l'eau. L'eau appartient à l'in, le feu à l'iang.
Diderot, Encycl., art. Chinois (philosophie des Chinois).
2 Le Yin et le Yang ne peuvent être définis ni comme de pures entités logiques, ni comme de simples principes cosmogoniques. Ce ne sont ni des substances, ni des forces, ni des genres. Ils sont tout cela indistinctement pour la pensée commune, et aucun technicien ne les envisage jamais sous l'un de ces aspects à l'exclusion des autres. On ne les réalise pas plus qu'on ne les transcende ou qu'on ne cherche à en faire des abstractions. Dominée tout entière par l'idée d'efficacité, la pensée chinoise se meut dans un monde de symboles fait de correspondances et d'oppositions qu'il suffit, quand on veut agir ou comprendre, de faire jouer. On sait et on peut dès qu'on possède la double liste des emblèmes qui s'attirent ou se contrarient. La catégorie de sexe fait apparaître son efficace dans l'agencement des groupements humains. Elle s'impose donc comme principe d'une classification d'ensemble. Dès lors, la totalité des aspects contrastants qui constituent la société formée par les hommes et les choses, s'arrange en deux bandes affrontées d'appartenances masculines ou féminines. Symboles des oppositions et des communions sexuelles, le Yin et le Yang semblent conduire la joute concertante où ces aspects s'appellent et se répondent comme autant d'emblèmes et de signaux. Ils les suscitent par paires et forment eux-mêmes un Couple de Rubriques.
Marcel Granet, la Pensée chinoise, p. 146.

Encyclopédie Universelle. 2012.