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FRANCE-SOIR
FRANCE-SOIR

FRANCE-SOIR

Le 7 novembre 1944, France-Soir paraît pour la première fois, sous le double titre France-Soir - Défense de la France ; ce dernier était celui d’un organe clandestin fondé en 1942 par Robert Salmon et Philippe Viannay. France-Soir va reprendre les installations de Paris-Soir et une place équivalente sur le marché de la presse; Pierre Lazareff, ancien directeur de la rédaction de Paris-Soir , entre à France-Soir en septembre 1944 pour y occuper le même poste. En 1946, la F.E.P. (société éditrice de France-Soir ) fusionne avec Publi-France, filiale du groupe Hachette et éditrice de Paris-Presse . En 1952, les deux quotidiens sont regroupés dans une même société, et la fusion des titres devient complète en 1970; Paris-Presse n’est plus dès lors que le sous-titre de France-Soir . Sous l’impulsion de Pierre Lazareff, directeur de la rédaction jusqu’à sa mort, en avril 1972, France-Soir va devenir le grand quotidien populaire français du soir. Il atteint une diffusion de 1 128 000 exemplaires en 1958, et connaît ensuite un certain tassement (868 000 exemplaires en 1970), en dépit de l’absorption de Paris-Presse . Pierre Lazareff sera remplacé, successivement, par Jean Méo, Henri Amouroux et Jean Gorini sans qu’aucun d’eux ne parvienne à réajuster la formule du quotidien pour enrayer son déclin. Finalement, le groupe Hachette vend le quotidien, en 1976, à la société Presse-Alliance, dominée par Robert Hersant; quatre-vingts journalistes quittent alors le quotidien, faisant jouer la clause de conscience. C’est le fils de Robert Hersant, Jacques Hersant, qui devient P.-D.G. du journal, jusqu’à la nomination de Philippe Villin à l’automne de 1988. Plusieurs directeurs de la rédaction vont se succéder pendant cette période, sans parvenir à refaire de France-Soir , dont le tirage est tombé à 300 000 exemplaires, le grand quotidien populaire des années 1960. Après avoir envisagé la revente du titre, Robert Hersant, qui a repris personnellement la direction du journal, opte pour la mise en place d’un plan de redressement: licenciements, vente de l’immeuble de la rue Réaumur et transfert de la rédaction à l’est de Paris. Parallèlement, il entame l’informatisation de la rédaction et tente d’implanter comme journaux de banlieue les éditions de France-Soir en distribuant gratuitement un journal hebdomadaire pour amener ensuite ses lecteurs à acheter le quotidien. Malgré cela la situation du titre reste précaire, la diffusion diminuant toujours. Après la mort de Robert Hersant, la situation économique du groupe Hersant, lourdement endetté, risque de conduire soit à la vente du titre, soit à son abandon.

Encyclopédie Universelle. 2012.