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connétablie

connétablie nom féminin Juridiction d'un connétable ; tribunal où elle s'exerçait.

⇒CONNÉTABLIE, subst. fém.
HIST. Juridiction du connétable, et plus tard des maréchaux, chargée de juger les crimes et délits des gens de guerre.
En partic. Juridiction des maréchaux de France, chargée de juger les questions de point d'honneur, d'éviter les duels. J'ai fait prévenir la connétablie que le chevalier de Valclos avait un duel (A. DUMAS Père, Un Mariage sous Louis XV, 1841, IV, 2, p. 182).
P. méton. Personnel de la connétablie, gens de guerre relevant du connétable et ayant des attributions d'ordre judiciaire. Lieutenant, archer de la connétablie (Ac.) :
C'était une bourrade d'un archer ou le cheval d'un sergent de la prévôté qui ruait pour rétablir l'ordre; admirable tradition que la prévôté a léguée à la connétablie, la connétablie à la maréchaussée, et la maréchaussée à notre gendarmerie de Paris.
HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, p. 14.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. 1155 conestablie « corps d'armée » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 11908); 2. 1160-74 cunestablie « commandement d'une troupe » (ID., Rou, éd. H. Andresen, II, 3187), seulement au XIIe s. (T.-L. et GDF. Compl.), répertorié dep. Trév. 1721; 3. [ca 1175 « tribunal » (HUE DE ROTELANDE, Protheselaus, éd. F. Kluckow, 272)] ca 1309 connestablie de France « juridiction du connétable » (JOINVILLE, 132, 8 ds IGLF). Dér. de connétable; suff. -ie. Fréq. abs. littér. :2.

connétablie [kɔnetabli] n. f.
ÉTYM. V. 1309, connestablie; cunestablie « commandement d'une troupe », 1160; conestablie « corps d'armée », 1155; de connétable.
Didact., hist. Juridiction d'un connétable, puis des maréchaux de France, chargée d'instruire et de juger les délits des soldats et officiers en service.

Encyclopédie Universelle. 2012.