● toaster ou toasteur nom masculin (anglais toaster ou français toast) Grille-pain.
toasteur ou toaster
n. m. (Cour. au Québec.) Rare Grille-pain.
⇒TOASTER, verbe
I. — [Corresp. à toast I] Vx. Porter un toast, des toasts en l'honneur de quelqu'un, de quelque chose.
A. — Empl. trans. À cette apparition [macaroni au parmesan] le chevalier sentit se ranimer sa valeur expirante, tandis que les autres avaient l'air de rendre les derniers soupirs. Exalté par le changement de vins, il triomphait de leur impuissance, et toastait leur santé des nombreuses rasades dont il arrosait un tronçon considérable de brochet (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 333). Les sept jours fériés ne seront pas de trop pour arroser dignement l'agneau pascal et pour toaster à gogo l'Alcide roman (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 244).
B. — Empl. intrans. Un plantureux déjeuner, où l'on avait fortement toasté au nouveau député de la Corse (A. DAUDET, Nabab, 1877, p. 8). On invita ce matelot à toaster avec nous, pour sa peine de s'être fait voir (LOTI, Mon frère Yves, 1883, p. 354).
II. — [Corresp. à toast II] Empl. trans. Faire griller (du pain). Sa préparation « en cuisine » est réduite au minimum [dans les fast-food] : « toaster le pain », cuire la viande automatiquement, assaisonner et emballer manuellement (L'Express, 25 mars 1983, p. 104, col. 2).
Prononc. et Orth.:[toste], (il) toaste [to:st]. Ac. 1835, 1878: toster, toaster (id. ds LITTRÉ; v. ROB. 1985: toaster ou, vx, toster). V. toast. Étymol. et Hist. A. 1. 1745 toster intrans. « porter un toast » ([J. B. LEBLANC], Lettres d'un François, II, 108 ds HÖFLER Anglic.); 1803 toaster (BOISTE, s.v. toster); 2. 1762 toster trans. « honorer d'un toast » (Ac.). B. 1957 tosté adj. « grillé » (BÉL.); 1968 toasté id. (DUL., p. 244); 1973 toasté, -er (GILLES COLPRON, Les Anglicismes au Québec, p. 126). A empr. à l'angl. to toast « nommer une personne ou quelque chose à la santé, en l'honneur ou au succès de qui l'on boit » (av. 1700 ds NED) et « nommer en levant son verre, boire à la santé ou en l'honneur de » (1700, ibid.), dér. de toast, subst. (v. toast étymol.). B réempr. à l'angl. to toast « brûler, griller » att. dep. la fin du XIVe s. (NED), issu de l'a. fr. toster « griller, rôtir » (fin Xe s., Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 495), du lat. tostare, dér. lui-même de tostus, -a, -um, part. passé adj. de torrere « sécher, brûler, griller » (v. FEW t. 13, 2e part., p. 117b). Bbg. BARB. Loan-words 1921, p. 263. — BONN. 1920, p. 156. — QUEM. DDL t. 3.
ÉTYM. 1800, toaster, in Höfler; toster, 1750; de toast.
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1 Je n'exige pas que vous tostiez si souvent, quand vous dînerez chez le duc de Richemond.
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II V. tr.
1 (1764, Voltaire). Vx. Honorer (qqn, qqch.) par un toast.
2 À cette apparition (du second service), le chevalier sentit se ranimer sa valeur expirante, tandis que les autres avaient l'air de rendre les derniers soupirs. Exalté par le changement de vins, il triomphait de leur impuissance, et toastait leur santé des nombreuses rasades dont il arrosait un tronçon considérable de brochet qui avait suivi l'entrecuisse du dindon.
A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût, t. II, p. 176 (1826).
3 Les Anglais, qui se sont piqués de renouveler plusieurs coutumes de l'antiquité, boivent à l'honneur des dames; c'est ce qu'ils appellent toster; et c'est parmi eux un grand sujet de dispute si une femme est tostable ou non, si elle est digne qu'on la toste.
Voltaire, Dict. philosophique, « Boire à la santé ».
4 (…) il est parti pendant que j'avalais un sandwich aux œufs frits-pain toasté.
Encyclopédie Universelle. 2012.