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auster

⇒AUSTER, subst. masc.
Poét. Nom donné par les Latins au vent du midi chaud et humide, parfois violent. Le pluvieux, l'humide, l'impétueux Auster (Ac. 1835-1878); appelé aussi Notus (Lar. 19e et Nouv. Lar. ill.) :
Au milieu du printemps, le fougueux aquilon,
Sur les monts sourcilleux qui bordent l'horison,
Conservoit son empire; et, du haut des montagnes,
Le nébuleux hiver menaçoit les campagnes.
Mais l'Auster bienfaisant a vaincu les frimats,
Et l'hiver en grondant fuit dans d'autres climats.
MICHAUD, Le Printemps d'un proscrit, 1803, p. 91.
MYTH. ,,Un des vents fils de l'Aurore et d'Astréus`` (Ac. Compl. 1842, Lar. 19e et Nouv. Lar. ill.), représenté sous la forme d'un vieillard robuste couronné de nuages.
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. Seule transcr. mod. ds PASSY 1914 qui note une durée mi-longue sur la 1re syll. 2. Homon. : austère (sévère). Ac. 1835 souligne : ,,on prononce l'r``. Ac. Compl. 1842 enregistre la vedette auster ou notus. Lar. 19e et Nouv. Lar. ill. signalent, s.v. auster : ,,On l'appelle aussi notus.`` Pour ce mot, cf. aussi austral, australien, austromancie, etc.
ÉTYMOL. ET HIST. — Ca 1120 austre (Psautier Oxford, CXX, V, 5 ds GDF. Compl. : Convertis, Sire, la nostre caitivited si cume ewe en austre) — XVIe s. ds HUG.; début XIVe s. auster (Ovide moralisé, éd. C. de Boer, Amsterdam, 1915, t. 1, 272), peu attesté au Moy. Âge, en dehors des traductions; rare, usité qqf. dans la poésie fr. d'apr. Ac. 1835.
Empr. au lat. auster « id. » (PLAUTE, Merc. 876 ds TLL s.v., 1553, 7).
STAT. — Fréq. abs. littér. :2.
BBG. — BOUILLET 1859. — CHASS. 1970. — JAL 1848. — Métrol. 1969.

auster [ostɛʀ; ɔstɛʀ] n. m.
ÉTYM. Déb. XIVe; v. 1120, austre; mot lat.
Vx, littér. Vent chaud du midi (d'où le sens de austral).
HOM. Austère.

Encyclopédie Universelle. 2012.