Vaud
cant. de Suisse, entre les lacs Léman et de Neuchâtel; 3 219 km²; 599 790 hab. (Vaudois); ch.-l. Lausanne; v. princ. Montreux, Vevey, Yverdon, Nyon.
— Centré sur Lausanne, le pays de Vaud s'étend entre la rive N. du lac Léman et la pointe S. du lac de Neuchâtel, rejoignant au N. le lac de Morat (enclave dans le cant. de Fribourg). à l'O., il déborde sur les chaînons du Jura (1 680 m au mont Tendre, 1 679 m à la Dôle), entaillés par l'Orbe et la vallée de Joux. Au S.-E., il atteint la haute Sarine (pays d'Enhaut) et les Alpes (3 209 m aux Diablerets). La population vaudoise compte environ 75 % de francophones et env. 75 % de protestants. L'agriculture tient encore une place importante et comprend des vignobles fameux sur les rives ensoleillées du Léman (la Côte, Lavaux). L'élevage bovin et la sylviculture se pratiquent surtout en montagne. L'activité industrielle se localise à Lausanne et dans ses banlieues, dans le Jura (horlogerie, mécanique de précision), à Yverdon (constructions ferroviaires et électroniques, tabac), à Vevey (constructions mécaniques et agroalimentaire). Le tertiaire joue un grand rôle avec les fonctions commerciales et bancaires (favorisées par la situation de carrefour européen) et le tourisme: riviera du lac Léman (Montreux, château de Chillon); festival de musique de Montreux, l'un des plus célèbres du monde; sports d'hiver (Leysin, Les Diablerets, Villars-sur-Ollon). Hist. - Le pagus Valdensis, dont les Romains firent la conquête en 58 av. J.-C., subit leur empreinte. Au Ve s., les Burgondes l'occupent. Au VIIe s., l'évêché de Lausanne est fondé; il constituera une principauté indép. pendant tout le Moyen âge. De 888 à 1032, le pays appartint au royaume de Bourgogne, puis fut la possession des ducs de Zähringen jusqu'en 1218 et passa ensuite à la maison de Savoie. En 1536, les Bernois le prirent à celle-ci (y compris la principauté de Lausanne) et y introduisirent la Réforme. Leur domination suscita, en 1723, le soulèvement dirigé par le major Davel, qui échoua. En janv. 1798, les Vaudois profitèrent de la présence des troupes françaises pour proclamer la République lémanique qui peu après devint le canton du Léman, membre de la République helvétique. Par l'Acte de médiation (1803), le canton prit son nom actuel et adhéra à la Confédération suisse.
Encyclopédie Universelle. 2012.