⇒ABRAQUER, verbe trans.
MAR., rare et vx. [L'obj. est un cordage mou qu'il s'agit de raidir] Tirer à bras. ,,Haler à la main un cordage mou, lui donner un peu de tension pour qu'il ne soit pas en bande. On abraque le mou d'une aussière, d'un bras, d'une écoute; on abraque le balant d'une manœuvre. On dit plus souvent embraquer.`` (WILL. 1831) :
• [chalutier à hâler] ... un pêcheur a jeté sur la berge le filin par lequel le câble est abraqué ...
J. RICHEPIN, La Mer, 1886, p. 186.
Prononc. ET ORTH. — 1. Forme phon. — La dernière transcription est celle de DG :à-brà-ké. 2. Dér. et composés : cf. braquer. 3. Hist. — Le mot est attesté ds Ac. Suppl. 1835, ds Ac. Compl. 1842 et ds BESCH. 1845 avec un renvoi à embraquer. Il est attesté également ds DG et ds QUILLET 1934 qui donne comme vedette ,,abraquer (ou embraquer)``.
Étymol. ET HIST. — Corresp. rom. : n. prov. abracar, terme mar.
1783 terme de mar. « raidir à bras un cordage » (Encyclop. méth. de mar., p. 6 : Abraquer, v. a. C'est haler sur un cordage qui est en pendant, qui a du moû jusqu'à ce qu'il y ait une certaine tension, sans cependant faire d'autre force que celle qui peut provenir de son propre poids.); an VI [1797-98] (LESCALLIER, Vocab. des termes de mar. fr. et angl. ds R. dialectol. rom., 4, p. 72 : abraquer, embraquer : to sling or seize any cask or weighty body and pull hard upon it so as to hoist it up etc... [élinguer ou saisir un fût ou un corps pesant et le tirer fortement afin de le hisser...]). Ce dernier emploi n'a pas vécu. Le mot figure encore à la nomenclature de Lar. 20e., puis disparaît des dict.
Encyclopédie Universelle. 2012.