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apologie

apologie [ apɔlɔʒi ] n. f.
XVe; lat. ecclés. apologia, mot gr.
1Discours écrit visant à défendre, à justifier une personne, une doctrine. 1. défense, plaidoyer. Il a fait l'apologie du libéralisme. « Si un livre est bon, la critique tombe; s'il est mauvais, l'apologie ne le justifie pas » (Chateaubriand). Dr. Faire l'apologie d'un crime : prétendre justifier un des crimes réprimés par le Code pénal.
2Plus cour. Éloge d'une personne, d'une chose. dithyrambe, louange, panégyrique.
⊗ CONTR. Attaque, condamnation, 2. critique, diatribe, philippique.

apologie nom féminin (grec apologia, défense) Éloge ou justification de quelqu'un, de quelque chose, présentés dans un écrit, un discours ; cet écrit ou ce discours : Cet article est une apologie de la violence. Discours ou écrit glorifiant un acte expressément réprimé par la loi pénale (apologie du meurtre ou de la haine raciale). ● apologie (difficultés) nom féminin (grec apologia, défense) Sens 1. Apologie / panégyriquepanégyrique. 2. Apologie / apologue. Ne pas confondre ces deux mots. Apologie n.f. = discours visant à défendre ou à justifier qqn ou qqch. Apologue n.m. = petite fable comportant souvent un enseignement moral. ● apologie (synonymes) nom féminin (grec apologia, défense) Éloge ou justification de quelqu'un, de quelque chose, présentés dans un...
Synonymes :
- plaidoyer
Contraires :
- blâme
- condamnation
- critique
- dénigrement
- diatribes
- philippique
- satire
Discours ou écrit glorifiant un acte expressément réprimé par la...
Synonymes :
- dithyrambe
- éloge
- glorification
- panégyrique

apologie
n. f.
d1./d Paroles ou écrits destinés à justifier ou à défendre qqn ou qqch. L'Apologie de Socrate, oeuvre de Platon. Faire l'apologie d'une idée.
d2./d éloge que l'on fait de qqn ou de qqch. Faire l'apologie de la vertu. Syn. panégyrique, dithyrambe. Ant. critique.

⇒APOLOGIE, subst. fém.
A.— Défense publique de quelqu'un ou de quelque chose :
1. À l'époque du mois d'août dernier, tous les partisans de la royauté se cachoient; quiconque eût osé entreprendre l'apologie de Louis XVI eût été puni comme un traître. Aujourd'hui ils relèvent impunément un front audacieux; aujourd'hui les écrivains les plus décriés de l'aristocratie reprennent avec confiance leurs plumes empoisonnées.
ROBESPIERRE, Discours, Sur le Jugement de Louis XVI, t. 1, 1792, p. 124.
2. ... ces documents recueillis de la bouche de Bonaparte, ou dictés par lui à différentes personnes, ont quelques beaux passages sur des actions de guerre, quelques appréciations remarquables de certains hommes; mais en définitive Napoléon n'est occupé qu'à faire son apologie, qu'à justifier son passé, qu'à bâtir sur des idées nées, des événements accomplis, des choses auxquelles il n'avait jamais songé pendant le cours de ces événements.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 644.
3. Toute apologie de faits qualifiés crimes ou délits par la loi pénale est punie ... d'un emprisonnement et d'une amende.
BACH.-DEZ. 1882.
4. Je vais tout vous dire ... S'il y a de la honte, ajouta-t-elle d'une voix un peu altérée, tant pis pour moi! Alors sans autre préambule, sans aucun lyrisme élégiaque et sans nul détour, sans atténuation ni apologie, elle raconta sa vie déflorée qui ressemblait à dix mille vies.
BLOY, La Femme pauvre, 1897, p. 63.
5. Tout homme faisait servir le monde entier à sa propre apologie. Il était nécessaire avant tout de ne pas se mépriser, de se découvrir une valeur ensuite et enfin de se préférer à tout le reste.
JOUHANDEAU, Monsieur Godeau intime, 1926, p. 177.
SYNT. Belle, vive, superbe, brillante, fameuse, odieuse apologie; apologie adroite, remarquable, féroce, frénétique, moralisante; — de Robespierre, des jésuites, de soi-même; — de la vie militaire, de la guerre, du gouvernement, du christianisme, de la raison, de l'ordre, de la science, de la philosophie, d'une œuvre littéraire; — des passions, du vice, du mensonge, de l'hypocrisie, de la violence, du crime, de la paresse, de l'ivresse; faire, écrire, publier une -; servir d'apologie.
Vieilli. Excuses ou compliments hyperboliques :
6. Acheté un souvenir en bois noir. Les escaliers infinis. Les grands fous et les petits fous. Salles énormes. Le beau cloître. L'in pace des moines. Beau petit jardin. Le guide nous reconduit avec mille apologies.
MICHELET, Journal, 1858, p. 418.
Région. (Canada). Faire apologie. Présenter des excuses, témoigner du regret (d'apr. Canada 1930).
B.— P. méton. Discours ou écrit ayant pour objet de défendre, de justifier, et le cas échéant faire l'éloge d'une personnalité ou d'une cause contre des attaques publiques :
7. Cet article n'est qu'une apologie. Cet article n'est qu'une justification.
PÉGUY, L'Argent, 1913, p. 1167.
Rem. Le compl. prép. de exprime gén. l'aut. : Apologie de Socrate, de Raimond Sebond :
8. Saint-Justin, le philosophe, dans sa première apologie, fait une admirable description de la vie des fidèles de ces temps. L'apologie de Justin étoit bien faite pour surprendre la terre. Il venoit de révéler un âge d'or au milieu de la corruption, de découvrir un peuple nouveau, dans les souterrains d'un antique empire.
CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme, t. 1, 1803, p. 56.
PRONONC. ET ORTH. :[]. FÉR. 1768 note la pénultième longue (cf. aussi FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834 et GATTEL 1841). FÉR. Crit. t. 1 1787 écrit le mot avec un accent circonflexe sur i : apologîe.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1488 (La mer des histoires, I, 171b, [éd. 1491] ds Rom. Forsch., t. 32, p. 11 : Sainct Ambroise dit en son apologie : Que diray-je de David? Que diray-je du sainct Salomon?).
Empr. au lat. chrét. apologia (gr. ) « défense parlée ou écrite », S. JÉRÔME, Epist. c. Ioan., 1 ds TLL s.v.
STAT. — Fréq. abs. littér. :367. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 727, b) 293; XXe s. : a) 488, b) 473.
BBG. — Archéol. chrét. 1924. — BACH.-DEZ. 1882. — BÉL. 1957. — BONNAIRE 1835. — Canada 1930. — CAP. 1936. — Foi t. 1 1968. — FOULQ.-ST-JEAN 1962. — LAF. 1878. — NOTER-LÉC. 1912. — PAMART (P.). Attention! route glissante ou les Promenades étymol. Vie Lang. 1968, p. 290. — RÉAU-ROND. 1951.

apologie [apɔlɔʒi] n. f.
ÉTYM. 1488; du lat. ecclés. apologia, mot grec, « défense parlée ou écrite ».
1 Didact. Discours oral ou écrit visant à défendre, à justifier une personne, une doctrine. Défense, plaidoyer. || Il a fait, présenté son apologie. || L'Apologie de Socrate, ouvrage de Platon.
1 (…) je m'engagerai moins encore à faire une exacte apologie de tous les endroits qu'on a voulu combattre dans ma pièce.
Racine, Alexandre, Préface.
2 Les princes ne doivent jamais faire d'apologie; ils sont toujours forts quand ils décident, et faibles quand ils disputent.
Montesquieu, Cahiers, p. 99.
3 Robeck fit l'apologie de la mort volontaire avant de se la donner.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, III, Lettre XXI.
4 Il lui semblait que cette ignominie des âmes privées de la grâce dans un monde athée, était la meilleure des apologies du christianisme.
A. Maurois, Études littéraires, t. II, p. 42.
Dr. || Apologie du crime : écrit ou parole tendant à justifier des actes « qualifiés crimes ou délits par la loi pénale »; incitation à les commettre.
5 Seront punis de la même peine ceux qui (…) auront fait l'apologie des crimes de meurtre, de pillage ou d'incendie, ou de vol, ou de l'un des crimes prévus par l'article 435 du Code pénal.
Loi du 12 déc. 1893, art. 24.
2 Plus cour. Écrit ou discours qui a pour but de louer une personne, une chose. || Faire l'apologie du travail. Éloge, glorification, panégyrique.
6 Il relut quelques pages des Nourritures Terrestres, lointain souvenir d'adolescence (…) : l'apologie du dénuement, le rejet hautain des possessions matérielles, l'anti-intellectualisme, le culte de la sensation, le goût de l'errance et de l'aventure (…)
Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 268.
CONTR. Attaque, blâme, condamnation, censure, critique, dénigrement, désapprobation, diatribe, flétrissure, improbation, philippique, réprobation, satire. — V. aussi Combattre.
DÉR. Apologique, apologiser, apologiste. — V. Apologétique.

Encyclopédie Universelle. 2012.