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approbation

approbation [ aprɔbasjɔ̃ ] n. f.
• v. 1265; lat. approbatio
1Le fait d'approuver; accord que l'on donne. Le préfet a donné son approbation à la délibération du conseil municipal. Soumettre un projet à l'approbation des supérieurs. acceptation, acquiescement, adhésion, adoption, agrément, assentiment, autorisation, confirmation, consentement, entérinement, homologation, permission, ratification, sanction. Le « visa d'approbation du Directeur » (Courteline). Approbation tacite. Approbation expresse. avis, déclaration , visa. L'approbation du signataire. approuvé. Soumettre un texte à l'approbation de qqn.
Anciennt Autorisation donnée par la censure pour l'impression et la publication d'un livre. Lettres patentes d'approbation des censeurs royaux.
2(XVIIe) Jugement favorable; témoignage d'estime ou de satisfaction. Exprimer bruyamment son approbation. applaudissement, bravo, chorus, cri; vx brouhaha. Cette idée reçut l'approbation de tous. « J'ai répondu à Copeau tout aussitôt lui apportant mon approbation et mon adhésion complète » (A. Gide). « Il avait l'approbation de sa conscience, il se sentait justifié » (Sartre).
⊗ CONTR. Blâme, condamnation, 2. critique, désapprobation, improbation, opposition, refus, réprobation.

approbation nom féminin (latin approbatio) Action d'approuver quelqu'un, quelque chose ; consentement donné : Donner son approbation à un projet. Synonyme de adhésion, en droit international. Procédure par laquelle le gouvernement français reconnaît qu'un traité engage internationalement l'État et qui est utilisée dans les cas où la Constitution n'a pas prévu la ratification par le président de la République. ● approbation (citations) nom féminin (latin approbatio) Horace, en latin Quintus Horatius Flaccus Venusia, Apulie, 65-Rome ? 8 avant J.-C. Bien, très bien, parfait ! Pulchre, bene, recte ! Art poétique, 100approbation (expressions) nom féminin (latin approbatio) Approbation préalable, action de suspendre l'application d'une décision prise par une autorité sous tutelle administrative jusqu'à ce que l'autorité de tutelle ait admis la conformité à la loi de ladite décision. (Les décisions soumises à approbation préalable sont énumérées limitativement par la loi.) ● approbation (synonymes) nom féminin (latin approbatio) Action d'approuver quelqu'un, quelque chose ; consentement donné
Synonymes :
- acquiescement
- adhésion
- agrément
- assentiment
- autorisation
- consentement
- permission
Contraires :
- condamnation
- désapprobation
- désaveu
- objection
- opposition
- protestation
- refus
- rejet
Synonymes :
- adhésion , en droit international

approbation
n. f.
d1./d Agrément, consentement que l'on donne. Donner son approbation. Cette mesure a reçu l'approbation de l'administration.
d2./d Jugement favorable, marque d'estime. Mériter l'approbation générale.

⇒APPROBATION, subst. fém.
Action d'approuver.
A.— Jugement favorable qu'on porte sur quelqu'un, sur quelque chose :
1. Montaigne fait le conte de je ne sais quel grand qui, fatigué de la complaisance et de l'éternelle approbation de son confident, lui dit un jour : « Pour Dieu, conteste-moi quelque chose afin que nous soyons deux! »
COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1813, p. 861.
2. Il [Beethoven] l'admit, mais sans poser, à installer son chevalet, au seuil de sa chambre, tandis qu'il était dans le travail de la Missa solemnis. Schimon l'a donc pris, en pleine composition. Le portrait a eu l'approbation des proches amis de Beethoven, surtout de Schindler, ...
R. ROLLAND, Beethoven, t. 1, 1928, p. 223.
3. Je suis responsable devant ceux qui m'envoient en quelque sorte en mission, — devant ceux en particulier qu'une certaine différenciation sociale érige en gardiens particulièrement vigilants de ces valeurs menacées et militantes; c'est dans cette légitimation de ma responsabilité qu'est inscrite la possibilité de principe d'un jugement prononcé sur mon action, du blâme et de l'approbation, bref de la sanction : ...
RICŒUR, Philos. de la volonté, 1949, p. 79.
SYNT. Approbation bruyante, générale, muette, publique, unanime, universelle; chaleureuse, lente, vive approbation; donner son approbation; mériter, obtenir, quêter, recevoir, recueillir l'approbation; air, marques, murmure, signe d'approbation.
B.— Action de donner son agrément :
4. « Pendant ce temps, reprit Ayrton, ou les eaux de la Snowy baisseront, ce qui permettra de trouver un gué praticable, ou il faudra recourir au canot, et nous aurons le temps de le construire. Voilà, Mylord, le plan que je soumets à votre approbation... »
VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, t. 2, 1868, p. 217.
5. « ... Ce fut par les soins du P Eudes..., que cette dévotion se répandit dès le milieu du siècle passé, et que la fête du Cœur de Notre-Seigneur fut célébrée, avec l'approbation des évêques, dans plusieurs séminaires de Normandie. »
BREMOND, Hist. littér. du sentiment relig. en France, t. 3, 1921, p. 639.
Spécialement
1. DR. et ADMIN.
,,Consentement donné par une autorité supérieure à un acte juridique passé par une autorité inférieure et auquel est subordonnée la validité de cet acte.`` (CAP. 1936) :
6. Les décisions du conseil d'administration de la CNAM qui comportent une augmentation des cotisations ne sont exécutoires qu'après approbation par décret.
La Réforme de la Sécurité sociale, 1968, p. 25.
SYNT. Approbation du gouvernement, des ministres, du parlement, des pouvoirs publics, du préfet, du Sénat; — d'amendements, d'une délibération, d'un projet de loi, de statuts; — ministérielle, pontificale; approbation préalable; donner, obtenir l'approbation; soumettre à l'approbation.
2. DR. CANON.
Autorisation de publier un livre donnée par un censeur ecclésiastique :
7. Il [Du Guet] aimait à ce que ses ouvrages parussent avec l'approbation ecclésiastique. Il aimait l'unité. S'il regrettait les erreurs, les déviations dans le cours du grand fleuve, il espérait sans doute une rentrée plus ou moins prochaine dans les voies légitimes de la tradition, ...
SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 428.
8. Dans l'approbation qu'il a donnée à un de ces ouvrages bérulliens, Isaac Habert, lui-même théologien de métier, a fort bien montré cela. « Je soussigné, docteur de Sorbonne, ... après avoir lu le livre du P Gibieuf, « De la liberté de Dieu et de celle de la créature », ai cru devoir en faire l'éloge, n'y trouvant rien dont je pûs faire la censure... etc. Mémoires domestiques, II p 242. »
BREMOND, Hist. littér. du sentiment relig. en France, t. 3, 1921, p. 673.
Autorisation d'entendre les confessions et d'absoudre donnée à un prêtre par l'évêque du diocèse.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
3. MÉD. VÉTÉR. Autorisation délivrée à un particulier propriétaire d'un étalon reconnu apte à l'amélioration de la race chevaline :
9. Pour les haras privés, tout propriétaire d'étalon doit présenter aux propriétaires des juments conduites à la saillie un certificat d'approbation ou d'autorisation signé du préfet, qui lui est délivré par les bureaux de la Préfecture, sur avis d'une commission d'examen dont les décisions sont sans appel.
J. BARADAT, L'Organ. d'une préfecture, 1907, p. 311.
PRONONC. ET ORTH. :[]. Enq. ://. FÉR. Crit. t. 1 1787 propose la graph. aprobation.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. a) 1295 « consentement, agrément qu'on donne à qqc. » cont. jur. (Coutumes Lille, éd. Roisin, 393 ds T.-L. : avons mis et pendu nostre seel a ces lettrez en memore et approbation pardurable); b) 1690 dr. canon « consentement accordé à l'impression d'un livre par une commission de censure » (FUR.); c) 1771 id. (Trév. : Approbation [...] se dit des pouvoirs qu'un Evêque donne à un Prêtre de prêcher et de confesser dans son diocèse); 2. 1671 « jugement favorable qu'on porte sur qqn, sur qqc. » (POMEY, Dict. royal, Molin, Lyon, 2e éd., p. 53 : Un homme qui vit dans l'approbation, dont la vie merite l'approbation de tout le monde, aux actions duquel tous donnent leur approbation).
Empr. au lat. approbatio « assentiment, agrément » 1 a dep. CICÉRON, Brut. 191 ds TLL s.v., 309, 66; 1 c empr. au lat. eccl. approbatio « id. » (15 juil. 1563, décret du Concile de Trente, Sess. XXIII, c. XV. De ref. ds NAZ. Dict. de dr. can., 1935, I, p. 850); 2 dér. de 1.
STAT. — Fréq. abs. littér. :791. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 156, b) 952; XXe s. : a) 862, b) 1 348.
BBG. — Archéol. chrét. 1924. — BACH.-DEZ. 1882. — BÉL. 1957. — Canada 1930. — CAP. 1936. — Éd. 1913. — Foi t 1 1968. — Gramm. t. 1 1789. — LACR. 1963. — LAL. 1968. — Métrol. 1969. -

approbation [apʀɔbɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1265; du lat. approbatio, de approbare. → Approuver.
Action d'approuver.
1 Le fait d'approuver (qqch.), jugement qui approuve. || L'approbation de qqch. par qqn. || L'approbation de qqn à qqch. || Le préfet a donné son approbation à la délibération du Conseil municipal. || L'approbation du souverain rend la loi exécutoire. Acceptation, acquiescement, adhésion, admission, adoption, agrément, approbatur, assentiment, autorisation, confirmation, consentement, entérinement, homologation, ratification, sanction. || Approbation tacite. || Approbation expresse. Avis, déclaration, visa. || Soumettre qqch. à l'approbation de qqn. || Son action a eu l'approbation de ses associés. || Je vous retire mon approbation.
1 (…) il révisait les rédactions de Charavax avant de les envoyer au visa d'approbation du Directeur.
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, III, 1.
Dr. || Le procès-verbal de la déposition est revêtu de l'approbation du témoin. Signature. || L'article 1326 du Code civil exige que le billet porte l'approbation du signataire. Approuvé.
Hist. Autorisation donnée par la censure pour l'impression et la publication d'un livre. Approbateur (I., 2.). || Sous l'Ancien Régime, aucun livre ne peut paraître sans l'octroi de lettres patentes d'approbation des censeurs royaux (recrutés pratiquement parmi les professeurs de Sorbonne).
2 La Sorbonne n'a pas voulu donner son approbation à mon livre.
Bossuet, in Littré.
Relig. Autorisation donnée par l'évêque à un prêtre de prêcher et de confesser dans le diocèse.
2 (XVIIe). Jugement favorable qu'on porte sur qqn ou sur qqch.; témoignage d'estime ou de satisfaction. || Sa conduite mérite l'approbation, est digne d'approbation, d'encouragement, d'éloge. || L'approbation de qqn. || Donner, manifester son approbation bruyamment ou avec éclat. Applaudissement, brouhaha, chorus, cri, suffrage, voix (publique). || Exprimer son approbation sur un ton emphatique. Bénissage.
3 Celui qui donne son approbation à un homme, à une action, à un livre, fait quelque chose d'aussi favorable au fond, mais de moins éclatant dans la forme que celui qui donne son suffrage. L'approbation peut être tacite, le suffrage est manifeste.
Littré, Dict., art. Approbation.
4 Pour exprimer l'approbation, on approuve, on loue, on blâme, on donne son agrément. (Exclamations : Bien ! Bon ! À la bonne heure ! Suffit ! Bravo ! Peste ! Fichtre ! Bigre ! Mâtin ! Mazette ! Mince ! C'est ça ! Continue ! Courage ! Touchez-là ! Bravo est d'origine italienne… Les exclamations montent toute la gamme de l'éloge. Elles détachent les mots les plus divers. Superbe ! Quel talent ! Inouï !).
On déclare qu'il est bon, juste, convenable, heureux, naturel, qu'il est bien, que…
F. Brunot, la Pensée et la Langue, p. 550.
5 Il est vrai que (…) tous mes ouvrages ont l'approbation des savants.
Molière, l'Impromptu de Versailles, 3.
6 Je me fierais assez à l'approbation du parterre.
Molière, Critique de l'École des femmes, 5.
7 (…) appuyer comme il faut le dernier vers. Voilà ce qui attire l'approbation et fait faire le brouhaha.
Molière, l'Impromptu de Versailles, I.
8 Il faut chercher l'approbation, jamais les applaudissements.
Montesquieu, Cahiers, p. 273.
9 L'injustice des hommes, toujours portés à ne donner leur approbation qu'aux succès.
Fontenelle, Éloge de Chazelles.
10 J'ai l'approbation de mes amis. Malheureusement l'approbation ne me fait aucun plaisir, le blâme ne me ferait aucune peine.
B. Constant, Journal intime.
11 La troupe attentive (…) accompagnait le récit des marques de sa surprise, de son approbation ou de son improbation.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. II, p. 51.
11.1 Sa conduite ne saurait être soumise à l'approbation ni à la désapprobation du monde, il n'en est comptable qu'à Dieu.
Balzac, Eugénie Grandet, éd. 1838, p. 308.
11.2 Il était entré (à l'Institut) en conquérant avec l'approbation de la ville entière.
Maupassant, Fort comme la mort, I, 1, p. 4.
12 Antoine multipliait les signes d'approbation sans avoir le courage de répondre.
Martin du Gard, les Thibault, IV, 2.
13 (…) on le consultait, on quêtait son approbation, on craignait son blâme.
Martin du Gard, les Thibault, V, 2.
14 J'ai répondu à Copeau tout aussitôt lui apportant mon approbation et mon adhésion complète.
Gide, Journal, 17 oct. 1916.
15 Et même loin de l'équipe, il emportera dans son cœur ce besoin d'accord et d'approbation.
A. Maurois, Études littéraires, t. II, p. 261.
16 Il avait l'approbation de sa conscience, il se sentait justifié.
Sartre, l'Âge de raison, I, 2.
3 Vétér. Autorisation concernant un étalon, délivrée à son propriétaire, et que ce dernier doit présenter aux éleveurs qui veulent faire saillir une jument par cet étalon.
CONTR. Blâme, censure, condamnation, contradiction, critique, décri, dénigrement, désapprobation, improbation, index (mise à l'), objection, opposition, protestation, refus, réfutation, rejet, répréhension, réprobation, sifflet, vitupération.

Encyclopédie Universelle. 2012.