bénignité [ beniɲite ] n. f.
• XIIe; lat. benignitas « bonté »
1 ♦ Vx ou littér. Qualité d'une personne bienveillante et douce. ⇒ bonté, douceur, mansuétude.
2 ♦ Caractère de ce qui est bénin, sans gravité. La bénignité d'une maladie.
⊗ CONTR. Malignité, méchanceté. Gravité.
● bénignité nom féminin (latin benignitas) Littéraire. Bienveillance pleine de douceur. Caractère des maladies évoluant sans complications vers la guérison, et des tumeurs non cancéreuses.
bénignité
n. f. Caractère d'une personne, d'une chose bénigne. Ant. malignité.
⇒BÉNIGNITÉ, subst. fém.
I.— Vieilli. [Servant à caractériser un animé]
A.— [En parlant d'une pers., de l'expression hum.; ou d'un animal] Caractère ou qualité consistant à être bon, doux et indulgent. Se fondre d'amour et de bénignité; un sourire de bénignité pateline (FLAUBERT, Madame Bovary, t. 2, 1857, p. 84); être la bénignité personnifiée. Synon. amabilité, bienveillance, bonté. Anton. malignité, rudesse, malice, méchanceté :
• 1. Oui, sous la froideur anglaise et si distinguée de l'homme correct, perçait la bénignité, le bon vouloir, la tolérance.
P.-J. TOULET, Les Demoiselles de la montagne, 1920, p. 143.
• 2. ... les animaux ont pris une bénignité spéciale de ne plus être menés à coups de colère, de jurons et de sabots.
J. DE LA VARENDE, La Normandie en fleurs, 1950, p. 114.
B.— En partic. [En parlant des relations d'un supérieur avec un inférieur, d'un maître avec un disciple] Accueillir, recevoir, relever, traiter qqn avec bénignité; parler avec bénignité :
• 3. Avec quelle bénignité Jésus-Christ lui-même ne parle-t-il pas aux femmes dans l'Évangile.
CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme, 1803, p. 363.
Rem. Attesté dans les dict. gén. à partir de Ac. 1798.
II.— MÉD. [Servant à caractériser un inanimé] Caractère d'une maladie sans gravité, d'un remède inoffensif. Bénignité d'une affection. Anton. malignité, gravité (cf. bénin I B 2 b).
— P. ext., iron. et péj. [En parlant d'une chose ou d'un fait] Caractère de ce qui est sans importance, banal :
• 4. À ce propos je me trouvais même en grand retard et je l'assurai de ma bien vive reconnaissance si elle voulait bien me recommander à quelque employeur éventuel... parmi ses relations... mais cela au plus tôt... Un très modeste salaire me contenterait parfaitement... et encore bien d'autres bénignités et fadaises que je lui débitais.
CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 266.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1175 « qualité d'une pers. bienveillante » (BENOIT, Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 33473 : [Fille] Ou ja ne fust trovez orguiz, qui benignité e franchise, Si n'en fu nule meiuz aprise); Ac. 1835 note ,,il vieillit``; 2. 1865 méd. (LITTRÉ-ROBIN : Bénignité. État d'une maladie dont la guérison s'obtient facilement).
Empr. au lat. benignitas « bienveillance » (dep. PLAUTE, Cist., 761 dans TLL s.v., 1899, 30).
STAT. — Fréq. abs. littér. :46.
bénignité [beniɲite] n. f.
ÉTYM. V. 1175; du lat. benignitas « bonté », de benignus. → Bénin.
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1 Vx ou littér. Qualité d'une personne bienveillante et douce. ⇒ Bonté, douceur, mansuétude. || Accueillir (qqn ou qqch.) avec bénignité. || Traiter ses inférieurs avec bénignité.
1 Avec quelle bénignité J.-C. ne parle-t-il pas aux femmes dans l'Évangile !
Chateaubriand, le Génie du christianisme, II, II, 12.
2 Son attachement, sa grande bénignité (…) nous rappelaient ces serviteurs légendaires (…)
G. Duhamel, le Prince Jaffar, II, 3.
2 (1865). Didact. Caractère de ce qui est sans gravité, inoffensif, bénin (3.). || La bénignité d'une maladie.
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Encyclopédie Universelle. 2012.