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byssus

byssus [ bisys ] n. m.
• 1530; mot lat., gr. bussos « lin très fin, coton »
Faisceau de filaments soyeux, sécrétés par une glande de certains lamellibranches, leur permettant de se fixer. Byssus de la moule. « les coquilles porte-soie dont le byssus fin, moelleux, pouvait devenir une fibre textile » (Cayrol).

byssus nom masculin (latin scientifique byssus, du grec bussos, tissu de lin) Ensemble des filaments adhésifs sécrétés à la base du pied par certains mollusques bivalves (moule, pinne) et qui leur sert à se fixer à leur support.

byssus
n. m. ZOOL Appareil de fixation, sur substrat dur, de certains lamellibranches (notam. la moule), constitué par une touffe de filaments cornés que sécrète une glande située à la base du pied.

⇒BYSSE, BYSSUS, subst. masc.
A.— ANTIQ. Matière textile, sorte de lin que les anciens teignaient en pourpre et dont ils fabriquaient de riches étoffes. Elle étoit vêtue d'une robe de bysse aurore (CHATEAUBRIAND, Les Martyrs, 1810, p. 46). Il était nu-tête, sous un parasol de byssus, que portait un nègre derrière lui (FLAUBERT, Salammbô, t. 1, 1863, p. 108).
B.— P. anal.
1. BOT. Production filamenteuse de certains cryptogames qui forment les moisissures des lieux humides :
1. Cet homme fait ... Est-il né un beau matin et tout à coup (...) comme une morille, un mousseron, (...) un byssus (...) ou tout autre cryptogame?
A. POMMIER, De l'Athéisme et du déisme, 1857, p. 158.
2. ZOOL. Filaments soyeux sécrétés par une glande de certains mollusques bivalves servant à fixer l'animal sur le rocher. Synon. soie de mer :
2. Nous avons trouvé peu après dans l'anse de l'Astrolabe un grand nombre de [mollusques] turritelles roses (...) de jolies modioles enchevêtrées dans leur byssus cotonneux et cachées sous les rochers. [Nelle Zélande].
DUMONT D'URVILLE, Voyage de découvertes autour du monde, t. 2, 1832-34, p. 594.
Prononc. et Orth. :[bisys], [bis]. Byssus est la forme dominante dans les dict.; (QUILLET 1965 admet une var. bissus). Ac. 1798 donne uniquement bysse (forme francisée); Ac. 1835 et 1878 enregistrent byssus tout en soulignant : ,,Quelques-uns disent aussi bysse``; on trouve cette forme à côté de byssus dans LAND. 1834 et GATTEL 1841 (qui transcrivent : bi-ce), dans BESCH. 1845 et Pt Lar. 1906; elle est vedette de renvoi à byssus dans Lar. 19e et Nouv. Lar. ill., ainsi que dans LITTRÉ et GUÉRIN 1892. Elle est signalée comme vieillie dans DG. Byssus est la seule forme dans Ac. 1932 (cf. aussi Lar. 20e, Lar. encyclop. et ROB.). Lar. Lang. fr. admet également byssos considéré comme une ,,fantaisie orthographique sur byssus`` par RHEIMS 1969. Étymol. et Hist. I. 1291-95 bissum « lin très fin » domaine biblique (GUIART, Bible, Ex., LXXIV, ms. Ste-Gen. dans GDF.); 1519 bysse (Exposicions des Epistres... de Karesme, GDF., s.v. bisse); 1530 byssus (LE FEVRE D'ESTAPLE, Bible, Esther, I dans GDF. Compl.). II. 1805 bot. bysse (M. J.P. MOUTON-FONTENILLE, Système des Plantes, trad. des ouvrages de Linné, IV, 407, Lyon); 1809 zool. byssus (LAMARCK, Philos. zool., p. 67). I empr. au lat. byssus « sorte de lin utilisé spécialement dans la confection des vêtements » (APULÉE, Métamorphoses, XI, 3 dans TLL s.v., 2266, 82) très fréq. en lat. chrét.; on rencontre aussi la forme byssum neutre (ibid.). II adaptation du lat. sc. byssus utilisé par LINNÉ (Syst. Nat. 235 dans J.-A. MURRAY, Caroli a Linné equitis systema vegetabilium, Paris, 1798, p. 795) en raison de l'analogie entre les fils de lin et les filaments du lichen. Fréq. abs. littér. :11.
DÉR. Byssifère, adj. ou subst. zool. a) Adj., peu usité. Qui est muni de byssus. Mollusque byssifère. Attesté dans la plupart des dict. gén. b) Subst. masc. plur. Ordre des mollusques munis de byssus (LAMARCK, Philos. zool., t. 1, 1809, p. 317). 1re attest. 1809 id.; dér. de bysse, suff. -fère. Fréq. abs. littér. : 1.

byssus [bisys] n. m.
ÉTYM. 1530; bysse, 1519; byssum, 1291; mot lat., grec bussos « lin très fin, coton ».
1 Anciennt. Tissu de lin très fin, très estimé.REM. Dans ce sens, on a employé la var. bysse.
2 (1809; bysse, 1805). Faisceau de filaments soyeux, sécrétés par une glande de certains lamellibranches, leur permettant de se fixer.
0 Elle (Géraldine) ne ramassait plus les coquilles porte-soie dont le byssus fin, brillant et moelleux, pouvait devenir une fibre textile qu'elle peignait et filait les nuits où elle ne dormait pas, afin d'en fabriquer des sacs pour ranger sa nourriture.
Jean Cayrol, Histoire de la mer, p. 181.

Encyclopédie Universelle. 2012.