canule [ kanyl ] n. f. ♦ Petit tuyau souple ou rigide, servant à introduire un liquide ou un gaz dans une cavité ou un conduit de l'organisme. ⇒ cathéter, drain, sonde. Canule à trachéotomie, introduite par incision de la trachée pour assurer le passage de l'air dans les poumons.
● canule nom féminin (latin cannula, de canna, roseau) Petit tube en métal, en matière plastique ou en caoutchouc permettant le passage d'air ou de liquide à travers un orifice, naturel ou chirurgical.
canule
n. f. Petit tube rigide que l'on introduit dans une cavité du corps, par voie naturelle ou artificielle, de façon à assurer une communication facile entre l'extérieur et cette cavité (canule trachéale), à y introduire un liquide (canule à lavement) ou à drainer des liquides pathologiques qu'elle contient (canule urétrale, vaginale).
⇒CANULE, subst. fém.
A.— CHIR. Petit tube qu'on introduit dans un orifice naturel ou artificiel pour permettre l'injection de liquides ou le passage d'air. On pratique sur la carotide, à l'aide de ciseaux fins, une petite incision par laquelle on introduit une canule (J. VERNE, La Vie cellulaire hors de l'organisme, 1937, p. 25).
— P. métaph., péj. :
• 1. Quelle diable de manie de reproduire en la gâtant la façade de N. D. de Poitiers? (...) Je ne parle pas des deux canules d'apothicaire qui surmontent les deux tours.
MÉRIMÉE, Lettres aux Antiquaires de l'Ouest, 1870, p. 187.
B.— Fam. Personne importune :
• 2. À peine le train arrivé il a sauté aussi dans le dur, derrière moi... jusqu'à Paris qu'il m'a collé... Je l'ai perdu un petit moment en sortant de la gare... Je me suis faufilé par une autre porte... Il m'a rejoint tout de suite, la canule!...
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 678.
Prononc. et Orth. :[kanyl]. Ds Ac. 1762-1932 qui ajoute : ,,On dit aussi cannelle`` (cf. également Lar. 19e et Nouv. Lar. ill.). Étymol. et Hist. 1314 « petit roseau » (Chirurgie de H. de Mondeville, éd. Bos, t. 2, p. 160), d'où p. anal. méd. XVe s. « petit tuyau qui forme l'extrémité d'une seringue, d'un instrument de chirurgie » (Cyrurgie Albug., ms de Salis, f° 151e ds GDF. Compl. : cannule); 1907 fig. pop. (FRANCE : Canule. Homme ennuyeux comme un clystère). Empr. au lat. cannula (dimin. de canna, v. canne) « petit roseau » (Apulée ds TLL s.v., 263, 67); au sens pop., v. aussi canuler. Fréq. abs. littér. :13.
DÉR. Canulaire, adj. En forme de canule (supra A). Ces anges niais au trou de bouche canulaire et stupide (A. SUARÈS, Voyage du Condottière, t. 2, 1932, p. 99). — Seule transcr. ds LITTRÉ : ka-nu-lê-r'. — 1re attest. XVIe s. méd. (AMBR. PARÉ, I, 30 ds HUG.), attest. isolée; repris dep. Lar. 19e; suff. -aire. Rem. Les dict. depuis Lar. 19e attestent la forme synon. canulé, ée.
canule [kanyl] n. f.
❖
1 Vx. Petit tuyau que l'on adapte à l'extrémité d'une seringue, d'un tube à injection, d'une poire à lavement. || Canule à lavement. ⇒ Clysoir.
♦ Mod. Chir. Tube souple ou rigide, servant à introduire un liquide ou un gaz dans une cavité ou un conduit de l'organisme. || Canule à trachéotomie, introduite par incision de la trachée pour assurer le passage de l'air dans les poumons. ⇒ Cathéter, drain, sonde.
➪ tableau Lexique de la chirurgie.
2 Techn. Robinet de bois que l'on adapte à un tonneau ou à une cuve. ⇒ 2. Cannelle.
3 Fig. et fam. (vieilli). Se dit d'une personne ou d'une chose ennuyeuse, importune (⇒ Canuler). || Quelle canule !
0 À peine le train arrivé il a sauté aussi dans le dur, derrière moi… jusqu'à Paris qu'il m'a collé… (…) Il m'a rejoint tout de suite, la canule !…
Céline, Mort à crédit, p. 678.
❖
DÉR. Canulaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.