1. caret [ karɛ ] n. m. ♦ Dévidoir des cordiers. — FIL DE CARET : gros fil de chanvre, qui servait à fabriquer les cordages pour la marine. Natte, paillet en fils de caret. caret 2. caret [ karɛ ] n. m.
• 1640; esp. carey, du malais karah
♦ Grande tortue carnivore (chéloniens) des mers chaudes, de Méditerranée. ⇒ caouane. — Écaille de cette tortue.
● caret nom masculin (mot caraïbe) Nom usuel de la tortue à écaille, animal carnivore des eaux marines tropicales, chassé à l'excès pour son écaille et en voie de disparition. ● caret (homonymes) nom masculin (mot caraïbe) carré nom masculin carrée nom féminin ● caret nom masculin (normand car, char) Autrefois, dévidoir de cordier. Fil de fibres naturelles obtenu en filature et spécialement fabriqué en vue de son utilisation en corderie. ● caret (homonymes) nom masculin (normand car, char) carré nom masculin carrée nom féminin
caret
n. m. Grande tortue des mers tropicales et subtropicales (caretta caretta), pouvant peser plus de 400 kg, comestible, dont l'écaille est très recherchée. Syn. caouane.
I.
⇒CARET1, subst. masc.
ZOOL. Tortue des mers du Sud, recherchée pour ses œufs au goût délicat et fournissant une très belle écaille pour la fabrication des peignes et autres ouvrages. Appelée aussi tortue imbriquée ou tuilée p. oppos. à tortue franche. Il [mon dîner] se composait d'une soupe à la tortue faite des carets les plus délicieux (J. VERNE, Vingt mille lieues sous les mers, 1870, p. 143).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1640 caret « sorte de tortue de mer recherchée pour son écaille » (P.-J. BOUTON, Rel. de l'Etabl. des François depuis l'an 1635 en l'Isle de Martinique, p. 85 ds KÖNIG, p. 57); 1652 « écaille de cette tortue » (F.-M. DU PUIS, Rel. de l'establ. d'une Colonie Fr. dans la Gardeloupe, p. 232, ibid.). Empr. directement à un dial. caraïbe (l'esp. n'a pas servi d'intermédiaire pour cette forme mais est à l'orig. de la formecar(r)ey réempruntée au XVIIIe s., v. FEW t. 20, p. 62). Le fr. caret et l'esp. carey ne peuvent être empr. au malais (LOK., n° 1073; EWFS2; DAUZAT 1973; DEI) en raison de la localisation géogr. des 1res attest. : le mot caraïbe aurait au contraire été apporté aux Philippines par les Espagnols (v. KÖNIG, pp. 57-58; G. Friederici ds Z. fr. Spr. Lit., t. 56, pp. 36-37; W. A. Read, ibid., t. 63, pp. 52-53). Fréq. abs. littér. :1. Bbg. BOULAN 1934, p. 66.
II.
⇒CARET2, subst. masc.
FIL. Touret ou dévidoir sur lequel le cordier enroule les fils qu'il vient de fabriquer.
♦ Fil de caret. Gros fil fait à partir du chanvre et servant particulièrement à fabriquer des cordages de marine :
• Gilliatt restaura les câbles et les grelins. Il étira les voiles déchirées, et réussit à en extraire d'excellent fil de caret dont il composa du filin; ...
HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 288.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1932. Caret ou carret ds LAND. 1834; cf. aussi ds FÉR. Crit. t. 1 1787 (,,Trévoux écrit carret``) et ds Lar. 19e qui, s.v. carret, renvoie à caret. Étymol. et Hist. 1382 fil de caret (Compt. du clos des galées de Rouen, p. 101 d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 295); 1835 caret « dévidoir à l'usage des cordiers » (Ac.). Dér. normanno-pic., suff. -et, de car (char; v. FEW t. 2, 1, s.v. carrus). Fréq. abs. littér. :4.
1. caret [kaʀɛ] n. m.
ÉTYM. 1382, fil de caret; mot normanno-picard, dimin. de car « char », par assimilation d'un dévidoir à un chariot.
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♦ Techn. Dévidoir à l'usage des cordiers. — Fil de caret : gros fil, fait avec des fibres de chanvre, qui servait naguère à fabriquer les cordages pour la marine. || Natte en fils de caret. ⇒ Paillet. || Le fil de caret est aujourd'hui remplacé par les fibres synthétiques.
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2. caret [kaʀɛ] n. m.
ÉTYM. 1640; esp. carey, probablt d'une langue caraïbe.
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1 Zool. Tortue des mers chaudes, à la carapace imbriquée. ⇒ Caouane.
➪ tableau Noms de reptiles non fossiles.
2 (1652). Écaille de cette tortue. || Le caret est une écaille de premier choix.
Encyclopédie Universelle. 2012.