ceinturer [ sɛ̃tyre ] v. tr. <conjug. : 1>
• ceincturer 1549; de ceinture
1 ♦ Entourer d'une ceinture. ⇒ ceindre. — Par ext. Entourer d'une enceinte. Ceinturer une ville de murailles.
2 ♦ Sport Prendre (qqn) par la taille, en le serrant de ses bras. ⇒ embrasser. Ceinturer un adversaire. Ceinturer un joueur de rugby, pour le faire tomber.
⊗ CONTR. Desserrer. Relâcher.
● ceinturer verbe transitif Entourer quelque chose, un lieu d'une enceinte : Ceinturer une ville de remparts. Saisir quelqu'un par la taille pour le maîtriser : Ceinturer un adversaire. Pratiquer le ceinturage sur un arbre. ● ceinturer (synonymes) verbe transitif Entourer quelque chose, un lieu d'une enceinte
Synonymes :
- ceindre
- cerner
- enclore
- enserrer
Saisir quelqu'un par la taille pour le maîtriser
Synonymes :
- ceindre
ceinturer
v. tr.
d1./d Entourer d'une ceinture.
d2./d Entourer avec ses bras pour maîtriser (une personne). Ceinturer un malfaiteur.
d3./d CONSTR Entourer d'une ceinture (un ouvrage).
⇒CEINTURER, verbe trans.
A.— Ceinturer qqn. Entourer d'une ceinture ou comme d'une ceinture :
• 1. ... c'est une jeune seigneur que je vis descendre du train, en vêtements brillants, ceinturé d'une écharpe de soie, enturbanné d'or.
GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, p. 597.
— P. ext. Saisir quelqu'un à la taille et l'entourer de ses bras comme d'une ceinture en vue de le maintenir. Le garçon épicier, s'élança sur le fuyard, l'atteignit, le ceintura de ses bras (P. LÉAUTAUD, Le Théâtre de Maurice Boissard, t. 2, 1943, p. 65). Mon collègue [agent de police] avait tenté de ceinturer le forcené, mais Rigault était plus fort que lui (L'Humanité, 19 janv. 1952, p. 6, col. 5).
♦ Emploi abs. (et p. métaph.) :
• 2. ... déjà François [Mitterrand] avait jeté son dévolu sur le royaume de la terre — non « le doux royaume de la terre » de Bernanos, mais celui où l'on est guetté et assailli à tous les tournants, où il faut avoir les réflexes rapides, et ceinturer quelquefois pour n'être pas ceinturé.
MAURIAC, Bloc-notes, 1958, p. 129.
♦ P. anal. :
• 3. ... je sentais la caresse légère de ses doigts sur mon cou comme une brûlure, et, à un coup de roulis brusque, son pied se posa sur le mien, et elle me ceintura de ses bras tièdes, en riant d'un rire un peu précipité; ...
GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 154.
♦ Arg. [En parlant de malfaiteurs] Arrêter :
• 4. Les fliques s'amènent... Pas moyen de les faire [les deux combattantes] lâcher... Obligés de les ceinturer [= mettre en arrestation] toutes deux. Le lendemain, le quart les envoie à la Tour.
O. MÉTÉNIER, La Lutte pour l'amour, Ét. d'arg., 1891, p. 217.
B.— Ceinturer qqc. Entourer d'une ceinture. Ceinturer un obus :
• 5. Pour ceinturer un projectile, on place celui-ci verticalement, le culot en bas, au centre de la machine à ceinturer; ...
P. GORGEU, Machines-outils, 1928, p. 303.
• 6. On ceinture la botte de paille avec le lien tout en comprimant celle-ci avec le genou...
T. BALLU, Machines agricoles, 1933, p. 25.
— P. anal. :
• 7. Ceinturant le lac, des bancs continus avaient été taillés dans la pierre, de manière qu'on pût s'y asseoir en gardant la tête hors de l'eau.
GIDE, Feuillets d'automne, 1949, p. 1109.
Prononc. :[], (je) ceinture []. Étymol. et Hist. A. Ceincturer 1549 « entourer » (MARG. DE NAV., Poés. inéd., IV, 174 ds HUG.) — 1636, MONET, Invantaire des deus lang. fr. et lat., Lyon; à nouv. en 1866 Lar. 19e qui note ,,peu usité``; 1907 spéc. « entourer de ses bras » (Lar. pour tous). B. Ceincturé 1558 part. passé adj. « entouré d'une ceinture » (DU BELLAY, Epithalame de Philibert de Savoye ds HUG.); rare à partir du XVIIe s.; av. 1696 (Mme DE SÉVIGNÉ, Lettres, éd. Monmerqué ms. de Grobois, II, 471, 472 cité d'apr. SOMMER Sévigné, p. 131) : répertorié avec ce même ex. de Trév. 1752 (qui note ,,le mot est nouveau``) à BESCH. 1845. Dér. de ceinture; A dés. -er; B suff. -é. Fréq. abs. littér. :52.
DÉR. Ceintureur, euse, subst. Celui, celle qui ceinture. Mais l'adresse ne vaut pas la force, et l'on ne le verrait peut-être plus se planter au milieu de l'arène et, là, résister inflexible comme une barre de fer aux ceintureurs les plus hardis (L. CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 200). En partic. Ceintureuse de bagues de stylos. ,,Ouvrière qui assure la mise en place des bagues de stylos en métaux précieux`` (Mét. 1955). — 1re attest. 1879 id.; du rad. de ceinturer, suff. -eur2. — Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 215.
ceinturer [sɛ̃tyʀe] v. tr.
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1 (Sujet n. de personne ou de chose). Entourer d'une ceinture. ⇒ Ceindre. || Ceinturer un enfant. || Une corde le ceinturait. — Au passif :
1 (…) les magistrats du Tribunal ceinturés d'un large ruban bleu sur leur robe noire à rabat, ce qui constitue leur tenue d'apparat.
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 21.
2 (Sujet n. de personne). Prendre (qqn) par la taille, en le serrant de ses bras comme avec une ceinture; faire une prise de lutte à la ceinture. || Ceinturer un adversaire. || Ceinturer un joueur au rugby, pour le faire tomber.
♦ Fig. || Ceinturer qqn, le neutraliser.
2 (…) non « le doux royaume de la terre » de Bernanos, mais celui où l'on est guetté et assailli à tous les tournants, où il faut avoir les réflexes rapides, et ceinturer quelquefois pour n'être pas ceinturé.
F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 129.
3 (Sujet n. de personne). Entourer comme d'une ceinture. || Ceinturer une ville de murailles.
3 Bernard replia la lettre. Elle était de même format que les douze autres du paquet. Une faveur rose les attachait, qu'il n'avait pas eu à dénouer; qu'il refit glisser pour ceinturer comme auparavant la liasse.
Gide, les Faux-monnayeurs, I, I, Pl., p. 934.
♦ (Sujet n. de chose). || Les murailles qui ceinturent la ville. ⇒ Ceindre, encercler, entourer.
4 Techn. Fait d'entourer d'une ceinture (4.). || Ceinturer une roue, un obus (⇒ Ceinturage).
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CONTR. Desserrer. — Relâcher.
DÉR. Ceinturage.
Encyclopédie Universelle. 2012.