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chambrière

chambrière [ ʃɑ̃brijɛr ] n. f.
• 1190; de chambre
1Vx Femme de chambre, servante.
2(1678; de de chambre « qui sert au quotidien ») Fouet léger à long manche employé dans les manèges, les cirques, etc.
(1803) Béquille d'une charrette.

chambrière nom féminin Littéraire. Femme de chambre, servante. Long fouet, utilisé depuis le centre de la piste par les dresseurs de chevaux non montés, et, dans un manège, par le professeur d'équitation. Pièce de bois placée sous un véhicule hippomobile à deux roues, et qui sert à le maintenir horizontal lorsqu'il est dételé. ● chambrière (synonymes) nom féminin Pièce de bois placée sous un véhicule hippomobile à deux...
Synonymes :
- servante

⇒CHAMBRIÈRE, subst. fém.
A.— Vx et littér. Synon. femme de chambre (cf. aussi camérière, camériste) :
1. Dans une chambre à coucher, une jeune femme, déjà en bonnet de nuit, se fait enlever des épaules par une chambrière son caraco, pendant qu'une autre fille de chambre bassine son lit.
E. DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, p. 63.
2. Les quatre cardinales
sont plagiaires.
Mais les théologales
sont chambrières.
PÉGUY, Quatrains, 1914, p. 605.
B.— TECHNOL. Objets qui aident à accomplir certaines opérations de nature technique.
1. MAN. Fouet à long manche et à longue lanière utilisé pour le dressage des chevaux. Et elle [la petite chienne savante] répondait à chaque claquement de la chambrière par une grimace nerveuse (COLETTE, L'Envers du music-hall, 1915, p. 93).
2. Morceau de bois mobile fixé par un anneau sous une charrette et servant à la maintenir à l'horizontale quand elle n'est pas attelée. Synon. béquille. On avait sorti une charrette de dessous un hangar; on la posa sur ses chambrières, et on nous fit monter dedans (H. MALOT, Sans famille, 1878, p. 28).
3. Trépied de charron servant à soutenir une voiture en réparation.
4. MAR. Raban de ferlage servant à serrer certaines voiles.
Sorte d'estrope servant à suspendre une manœuvre.
Prononc. et Orth. :[]. Yod de passage n'est pas noté ds WARN. 1968 ni ds FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834, GATTEL 1841, NOD. 1844, FÉL. 1851, LITTRÉ; il est noté ds DG, PASSY 1914, Pt ROB., Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. Ds. Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. A. 1165-70 chamberiere « fille de chambre » (Erec et Enide, éd. W. Foerster, 487 ds T.-L. : ne chanberiere ne meschine); fin XIIe début XIIIe s. chambriere (Moralités sur Job, éd. W. Foerster, 301, 32, ibid.). B. 1. 1678 (GUILLET, Les Arts de l'homme d'épée, 1re part., p. 55 : La Chambriere est une longue bande de cuir attachée au bout d'une cane ou d'un baston pour animer un Cheval, & le chastier s'il refuse d'obéïr au Cavalier); 2. 1803 (BOISTE : Chambrière [...] support d'une charrette). A dér. de chambre étymol. A; suff. -ière (fém. de -ier). B p. ext. de sens, 1 et 2 désignant des objets dont on se sert, qui aident, cf. servante. Bbg. BAUDEZ (J.). Le Cirque et son lang. Vie Lang. 1962, pp. 58-66. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 38.

chambrière [ʃɑ̃bʀijɛʀ] n. f.
ÉTYM. 1678; de chambre, dans… de chambre « qui sert à l'usage quotidien ».
1 Techn. Fouet léger à long manche employé dans les manèges (les cirques, etc.).
2 (1803). Techn. Support mobile destiné à soutenir une charrette non attelée. Béquille.
3 Mar. Raban servant à serrer certaines voiles; estrope servant à suspendre une manœuvre levée.
HOM. Fém. de Chambrier.

Encyclopédie Universelle. 2012.