comique [ kɔmik ] adj. et n.
• XIVe; lat. comicus, gr. kômikos
1 ♦ Qui appartient à la comédie (II). Pièce comique. Le genre, le style comique (⇒aussi héroïcomique, tragicomique) . Auteur comique. Opéra comique. ⇒ opéra-comique. — Littér. ou vx De la comédie (I), du théâtre, des comédiens. ⇒ théâtral. « Le Roman comique », de Scarron. « Histoire comique », d'A. France.
2 ♦ N. Auteur de comédie.
♢ Acteur qui est habituellement chargé de jouer des personnages comiques. ⇒ bouffon, clown, mime, pitre. C'est un bon comique. Jouer les comiques. Un comique troupier. — Loc. C'est le comique de la troupe, le boute-en-train. — Auteur, interprète de sketchs drôles. Les grands comiques français.
♢ Fam., péj. Personnage qui suscite la dérision par son absence de sérieux. ⇒ charlot.
3 ♦ N. m. Le comique : le principe du rire, le genre comique, et par ext. la comédie. Le comique de caractère, de situation, de boulevard. ⇒ boulevard. Le comique burlesque. Une scène d'un haut comique. Avoir le sens du comique. ⇒ humour. « Le comique est vite douloureux quand il est humain » (France).
4 ♦ Qui provoque le rire. ⇒ bouffon, burlesque, cocasse, drôle. Situation comique. Visage, tête comique. Il est comique avec ses grands airs, il prête à rire. — Subst. Le comique de l'histoire, c'est que...
⊗ CONTR. Dramatique, grave, imposant, pathétique, sérieux, 2. touchant, tragique, triste.
● comique adjectif (latin comicus, du grec kômikos) Propre à la comédie, au théâtre plaisant : Un auteur comique. Qui fait rire : Un récit comique. Un acteur comique. Qui est ridicule, qui prête à rire par son aspect insolite ou grotesque : Il est comique avec son costume trop étroit. ● comique (citations) adjectif (latin comicus, du grec kômikos) Samuel Beckett Foxrock, près de Dublin, 1906-Paris 1989 Rien n'est plus drôle que le malheur… c'est la chose la plus comique du monde. Fin de partie Éditions de Minuit Henri Bergson Paris 1859-Paris 1941 Il n'y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain. Le Rire P.U.F. ● comique (synonymes) adjectif (latin comicus, du grec kômikos) Propre à la comédie , au théâtre plaisant
Contraires :
Qui fait rire
Synonymes :
- amusant
- bouffon
- cocasse
- drôle
- hilarant
- inénarrable
- plaisant
- tordant (familier)
Contraires :
- grave
- poignant
- sérieux
- touchant
- tragique
- triste
Qui est ridicule, qui prête à rire par son aspect...
Synonymes :
- risible
Contraires :
- émouvant
- pathétique
● comique
nom
Artiste, fantaisiste spécialisé dans les rôles comiques.
Personne qui fait rire par son comportement.
Auteur comique : Les anciens comiques italiens.
● comique
nom masculin
Manière d'exprimer ce qui est plaisant ou ridicule : Daumier avait un comique cruel.
Ce qui provoque le rire par son côté plaisant ou grotesque : Le comique de la situation.
Caractère propre de la comédie, des divers genres de comédies : Comique de caractère, de gestes, de mots, de situation.
comique
adj. et n. m.
d1./d adj. Qui appartient à la comédie (sens II). Le genre comique.
|| n. m. Auteur comique. Les comiques grecs.
— Acteur comique. Un grand comique.
d2./d n. m. Le comique: le genre comique, la comédie. Un acteur qui excelle dans le comique.
d3./d adj. Qui fait rire, plaisant, risible, ridicule. Il lui arrive des aventures comiques.
|| n. m. Le comique de l'histoire, c'est...
⇒COMIQUE, adj. et subst. masc.
I.— Emploi adj.
A.— Vx. Qui appartient au théâtre et plus spécialement à la comédie (cf. comédie I) et aux comédiens.
1. [Appliqué à une pers. ou à un groupe de pers.]
a) [À un auteur] Qui écrit des pièces de théâtre. Auteur, poète comique.
— Spéc. La muse comique. Thalie, la muse de la comédie, qui inspire les auteurs de pièces de théâtre (cf. BARBIER, Satires, 1865, p. I).
b) [À un groupe de pers.] Qui se compose de comédiens. Troupe comique. La troupe comique (...) est excellente, et deux petites comédies (...) ont été jouées par elle avec beaucoup de verve et d'ensemble (MUSSET, Revue des Deux Mondes, 30 sept. 1832, p. 603) :
• 1. Les troupes d'opéra sont formées par un impresario qui engage de côté et d'autre les sujets qu'il peut payer ou qu'il trouve libres, et la troupe amassée au hasard reste ensemble une saison ou deux tout au plus. Il n'en est pas de même des compagnies comiques; tout en courant de ville en ville et changeant de résidence tous les deux ou trois mois, elle n'en forme pas moins comme une famille dont tous les membres s'aiment ou se haïssent.
STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, p. 142.
2. [Appliqué à un genre littér. et, p. ext., artistique]
a) [Appliqué à une œuvre] Qui met en scène des comédiens (cf. comédien A 1). Le Roman comique de Scarron. Il suit une troupe en province, roman comique (QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, p. 231).
b) Dont le style, l'écriture relèvent de la comédie (cf. comédie I). Art comique. Chenavard me disait (...) qu'Haydn lui paraissait avoir le style comique, le style de la comédie (E. DELACROIX, Journal, t. 2, 1854, p. 160) :
• 2. Faut-il rappeler ici que ballet comique au XVIe siècle ne signifie nullement ballet drôlatique, mais bien ballet traité comme une comédie, ballet théâtral?
H. PRUNIÈRES, Le Ballet de cour en France avant Bensérade et Lully, 1914, p. 17.
Rem. 1. Ces sens et emplois ne sont plus attestés ds Ac. 1932. 2. Pour opéra-comique, v. opéra.
B.— P. ext. Qui fait rire par son aspect, ses éléments drôles et bouffons.
1. THÉÂTRE, CIN., SPECTACLES
a) [Appliqué à un auteur ou à un acteur de comédie; p. ext. à une vedette de cin. ou de music-hall] Qui écrit des pièces divertissantes, qui joue généralement des rôles de comédie. La figure seule d'un acteur comique fait rire dès qu'il entre en scène (STENDHAL, De l'Amour, 1822, p. 43). Molière est comique de sang-froid; il fait rire et ne rit pas (J. JOUBERT, Pensées, t. 2, 1824, p. 209). Chanteur comique. Dont le répertoire comprend des chansons de style bouffon.
b) [Appliqué à une œuvre théâtrale, littér. ou artistique] Qui contient des éléments propres à distraire et amuser le public. Théâtre, chanson, film comique. « L'arroseur » ne fut pas le seul film comique de Louis Lumière (G. SADOUL, Hist. d'un art, 1949, p. 21).
— P. méton. [Appliqué à une salle de spectacles] Où l'on joue des pièces ou des films comiques. J'entre un instant (...) dans un petit cinéma « comique » (...) et assiste à des sketchs d'une loufoquerie pénible et bêtes à pleurer (GIDE, Journal, 1936, p. 1256).
2. Dans la lang. cour.
a) [Appliqué à une pers.] Qui fait rire par un détail de sa personne, son comportement physique ou moral :
• 3. « Elle est comique, elle a un petit chapeau plat, avec ses gros yeux, ça lui donne un drôle d'air, surtout avec son manteau qu'elle aurait bien fait d'envoyer chez l'estoppeuse car il est tout mangé. Elle m'amuse », ...
PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 736.
— Péj. Risible, voire ridicule. Sa grosse tête, puis son gros petit corps comique surgirent tour à tour (DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, p. 34). Non, quelle dégaine! Un vrai carnaval! (...) Et, comique, ridicule presque, elle restait tout de même invinciblement charmante (VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 85).
b) [Appliqué à un lang., une attitude, un accoutrement, une situation] Qui a pour effet de déclencher le rire ou la raillerie. Avoir un air, des manières comiques. Quand il entendait une saillie ou un trait comique, son visage s'épanouissait (BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, 1825, p. 319) :
• 4. Il était si drôle que les filles elles-mêmes ne lui résistaient pas, tant elles riaient, bien qu'il fût très laid. Il les entraînait, en blaguant, derrière un mur, dans un fossé, dans une étable, puis il les chatouillait et les pressait, avec des propos si comiques qu'elles se tenaient les côtes en le repoussant.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, Les 25 francs de la Supérieure, 1888, p. 251.
• 5. Il endossa sa jaquette d'alpaga noir, se coiffa d'un comique petit feutre à bords roulés...
R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, p. 197.
— [En assoc. avec un mot comme gravité] Synon. de burlesque. Son visage prit une expression de gravité comique (BERNANOS, M. Ouine, 1943, p. 1534).
3. Expr. cour. C'est comique; rien de (n'est) plus comique que (comme) :
• 6. Rien de comique comme l'illusion des écrivains qui se piquent de violence, qui écument et croient pourfendre, éreinter, déchirer, foudroyer sur le papier.
VALÉRY, Mauvaises pensées et autres, 1942, p. 198.
II.— Emploi subst. masc.
A.— [Désignant une pers.] Personne dont le rôle ou l'inclination suscite le rire et la gaîté (cf. comédie II).
— THÉÂTRE, CIN., SPECTACLES
1. Auteur de comédie. Les trois tragiques Sophocle, Eschyle, Euripide et le comique Aristophane (DELÉCLUZE, Journal, 1827, p. 374).
2. Acteur ou personnage de comédie; fantaisiste, vedette comique :
• 7. Leclerc les regarda tous deux : Scali avec ses lunettes rondes, son pantalon trop long dont les jambes bouffaient, son air de comique américain dans un film d'aviation, Darras avec son visage plat et rouge, ses cheveux blancs, son sourire tranquille, ses pectoraux de lutteur.
MALRAUX, L'Espoir, 1937, p. 672.
SYNT. Premier, second comique (vx). Rôle de premier ou de second ordre attribué à un comédien et auquel correspondaient des personnages de comédie déterminés. L'habit de livrée d'un « premier comique » qui changeait d'emploi (JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 3, 1813, p. 198). Comique grime. Acteur qui jouait les troisièmes rôles. Comique de la troupe. Celui qui joue les personnages de comédie et p. ext., celui qui, dans un groupe, distrait les autres par ses inventions burlesques. Synon. amuseur, boute-en-train. Il commence du reste à mieux prendre tout cela, s'appelle lui-même « le comique » de la troupe (LÉAUTAUD, Journal littér., 1, 1893-1906, p. 310).
B.— [Avec une valeur de neutre et souvent accompagné d'un adj. ou d'un compl. déterminatif spécifiant la nature du comique] Le comique. Le principe du rire; l'ensemble des traits comiques d'une œuvre, d'une situation, etc.; le genre comique.
1. THÉÂTRE et SPECTACLES
a) Le genre comique. Bas, haut comique. Le genre des premiers rôles, 2es rôles et caractères s'appelle « Haut comique » parce qu'il réunit à la fois le plaisant et la noblesse (Ch. DE BUSSY, L'Art dramatique, 1866, p. 162) :
• 8. Il faut, pour mêler avec succès le comique et le pathétique, être éminemment naturel dans l'un et dans l'autre; dès que le factice s'aperçoit, tout contraste fait disparate; mais un grand talent plein de bonhomie peut réunir avec succès ce qui n'a du charme que sur le visage de l'enfance, le sourire au milieu des pleurs.
Mme DE STAËL, De l'Allemagne, t. 3, 1810, p. 273.
b) Ensemble des éléments comiques d'une œuvre ou un de ses aspects. Fin, franc, gros, solide comique; comique de mots, de caractères, de situations (cf. comédie II B). Une pièce amusante, des caractères délicatement étudiés, du fin comique (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1887, p. 630) :
• 9. La gaieté, la verve, le vrai comique de Molière, même récité par bribes et représenté par fragments incomplets, enlevèrent l'auditoire. Jamais de mémoire de nonne on n'avait ri de si bon cœur.
G. SAND, Histoire de ma vie, t. 3, 1855, p. 239.
2. Aspect risible, parfois burlesque ou ridicule d'une personne, d'une chose, d'une situation; chacun des éléments qui provoque le rire dans la vie courante. Vous ne vous rendez pas compte (...) du comique de toute votre famille (MAUROIS, Climats, 1928, p. 61) :
• 10. Banville est l'extraordinaire comédien de la conversation que l'on connaît, avec ses ironies bouffonnes, ses antithèses baroques, ses définitions saugrenues, son comique artistement paillasse.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1882, p. 209.
3. Expr. cour. Avoir le sens du comique. Il riait rarement, n'avait nul sens du comique (A. FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, p. 19). C'est d'un comique (achevé, forcé, outré). Des attitudes d'un comique achevé (J. LORRAIN, Contes pour lire à la chandelle, 1897, p. 165). Non, c'est trop drôle, c'est d'un comique! (ARLAND, L'Ordre, 1929, p. 160). (C'est) du plus haut comique. Des effarouchements grotesques et de petits gestes honteux du plus haut comique (E. DE GONCOURT, Les Frères Zemganno, 1879, p. 60). Prendre l'affaire au comique (GIONO, Un de Baumugnes, 1929, p. 220).
Rem. 1. On rencontre ds la docum. le verbe trans. comiquer. Rendre comique. Comiquer certains caractères (STENDHAL, Journal, t. 1, 1801-05, p. 242). Comiquer l'odieux et l'ennuyeux (STENDHAL, Journal, t. 2, 1805-08, p. 159). 2. L'élément préf. comico- a servi à la formation de différents adj. composés. a) Comico-larmoyant. Qui appartient à la comédie larmoyante. L'épaisseur de niaiserie (...) de bassesse de ce film comico-larmoyant (MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, p. 1295). Comico-tragique. Var. de l'adj. tragicomique avec insistance sur l'élément comique. Encore la civilisation! (...) répéta le médecin d'un air comico-tragique (BALZAC, Œuvres diverses, t. 2, 1850, p. 490). Cf. aussi MICHELET, Journal, 1851, p. 155). b) Fantaisies d'aut. Comico-piteux. L'accent comico-piteux de cette larmoyante gaîté (F. VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, t. 3, 1828-29, p. 171). Comico-maléfique. Une virtuosité comico-maléfique (COLETTE, La Jumelle noire, 1938, p. 111).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1. XIVe s. [éd. 1531] adj. « qui a rapport au théâtre, à la comédie » poetes comiques (RAOUL DE PRESLES, Cité de Dieu, Exp. sur le chap. 8 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 462); 2. 1680 « qui attire le rire, plaisant » (RICH.). B. Subst. 1580 « auteur comique » (MONTAIGNE, I, 104 ds LITTRÉ); 1611 « acteur qui joue au théâtre » (COTGR.); 1669 « genre, style comique » (LA FONTAINE, Psyché, I, éd. Ad. Regnier, 8, p. 117); 1680 « acteur tenant les rôles comiques » (RICH.). Empr. au lat. comicus « qui a rapport au théâtre, à la comédie ». Fréq. abs. littér. :1 913. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 2 117, b) 3 524; XXe s. : a) 3 661, b) 2 237. Bbg. MÉNARD (M.). La Not. de comique et la notat. comique chez Balzac. Année (L') balzacienne. 1970, pp. 265-306.
comique [kɔmik] adj. et n. m.
ÉTYM. XIVe; lat. comicus, grec kômikos.
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I (Domaine du spectacle, du théâtre).
1 Littér. ou vx. De la comédie (I.), du théâtre, des comédiens. ⇒ Théâtral. || Ballet comique (XVIe-XVIIe siècles). || Le Roman comique, de Scarron, qui met en scène des comédiens. || Histoire comique, d'A. France. Vx. || La muse comique : Thalie.
2 Qui appartient à la comédie (II.). || Le génie comique. || Pièce comique. || Le genre, le style comique (⇒ aussi Héroï-comique, tragi-comique). || Auteur comique. — Opéra-comique. ⇒ Opéra.
1 Mais quoi ! je chausse ici le cothurne tragique !
Reprenons au plus tôt le brodequin comique (…)
Boileau, Satires, X.
2 Un homme de ce caractère entre sans masque dans une danse comique (…)
La Bruyère, les Caractères de Théophraste, De l'image d'un coquin.
3 Il nous suffira d'appuyer sur le mot, de le grossir et de l'épaissir pour le voir s'étaler en scène comique.
H. Bergson, le Rire, p. 109.
♦ Acteur, chanteur, interprète comique.
3 N. Acteur, actrice qui est habituellement chargé de jouer des personnages comiques. ⇒ Bouffon, clown, mime, pitre. || C'est un bon comique. || Jouer les comiques. || Tenir l'emploi de comique. || Un comique de music-hall. || Comique troupier. — REM. Le fém. une comique est normal.
4 Il restait là, taciturne et triste comme sont les grands comiques, l'oreille fermée à toutes les trivialités qui bourdonnaient à ses côtés.
Alphonse Daudet, le Petit Chose, II, XII, p. 333.
♦ ☑ Loc. C'est le comique de la troupe, en parlant de quelqu'un qui, dans un groupe, distrait ordinairement les autres par ses bouffonneries. ⇒ Boute-en-train.
♦ Fam. (ne semble pas employé au fém.). Personne qui suscite la dérision par son absence de sérieux. ⇒ Fantaisiste, charlot, rigolo. || C'est un comique, ce mec-là ! || Dis-donc, toi, le comique !
♦ (1561). Auteur comique.
4 N. m. || Le comique : le genre comique, et, par ext., la comédie (au théâtre, au cinéma, etc.). Fig., vx. ⇒ Brodequin, socque. || Le haut comique. || Le comique de caractère, de situation. || Le comique burlesque. ⇒ Burlesque. || Le comique de boulevard. ⇒ Boulevard.
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II (Sans idée de théâtre).
1 N. m. Le principe du rire; ce qui fait rire.
5 Le comique, la puissance du rire est dans le rieur, nullement dans l'objet du rire.
Baudelaire, Curiosités esthétiques, p. 172.
6 Le comique est vite douloureux quand il est humain.
France, le Jardin d'Épicure, p. 30.
7 Comme Lamartine, il (mon père) riait rarement, n'avait nul sens du comique, ne pouvait souffrir la caricature et ne goûtait ni Rabelais, ni La Fontaine.
France, le Petit Pierre, I, p. 9.
8 (…) il faut distinguer entre le comique que le langage exprime et celui que le langage crée.
H. Bergson, le Rire, p. 104.
9 Le comique défait les passions et même les sentiments; la frivolité les guette à leur naissance et les dissout dans son tourbillon.
Alain, les Aventures du cœur, p. 35.
2 Adj. (1680). Qui provoque le rire. ⇒ Amusant, bouffe, bouffon, burlesque, cocasse, désopilant, drôle, facétieux, hilarant, inénarrable, plaisant, risible; fam. bidonnant, boyautant, crevant, fendant, gondolant, impayable, marrant, pissant, pliant, poilant, rigolo, roulant, tordant. || Histoire comique. || Situation comique. || Visage, tête comique. || C'est assez comique. — (Comique volontaire). || Une histoire comique. || Film comique. — (Comique involontaire). ⇒ Dérisoire, grotesque, ridicule, risible. || Il est comique avec ses grands airs : il prête à rire.
10 Adultère ! … Il se représenta soudain tout ce que ce mot contenait d'usuel, de domestique, de ridicule, de gauchement tragique ou de platement comique, de saugrenu, de biscornu (…)
France, le Mannequin d'osier, Œ., t. XI, p. 299.
11 Est comique tout arrangement d'actes et d'événements qui nous donne, insérées l'une dans l'autre, l'illusion de la vie et la sensation nette d'un agencement mécanique.
H. Bergson, le Rire, p. 69.
12 Il me montrait un visage si écarquillé, ouvert à toutes les conjectures, et si comique par sa nouveauté que (…) je ne pus garder mon sérieux.
Colette, la Naissance du jour, p. 99.
♦ N. m. || Le comique de l'histoire, c'est que… || Une situation du plus haut comique.
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CONTR. Dramatique, grave, imposant, pathétique, sérieux, touchant, tragique, triste.
DÉR. Comiquement.
COMP. Héroï-comique, opéra-comique, tragi-comique.
Encyclopédie Universelle. 2012.