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commando

commando [ kɔmɑ̃do ] n. m.
• 1943; 1824 en angl. « milice de l'armée des Boers », par l'afrikaans, du port. commandar « commander »
1Groupe de combat employé pour les opérations rapides, isolées ou pour la subversion. Commando de parachutistes. Un raid de commandos. Commando de terroristes.
2Membre d'un commando. C'est un ancien commando.

commando nom masculin (anglais commando, de l'afrikaans, lui-même du portugais comando) Formation militaire de faible effectif, chargée de missions spéciales et opérant isolément. Dans le système des camps, petit groupe de prisonniers affectés à certains travaux. Petit groupe d'hommes armés qui se livre à des actes de violence (attentats, sabotages, détournements d'avions, etc.).

commando
n. m. Groupe de combat chargé d'exécuter une opération rapidement et par surprise. Des commandos.

I.
⇒COMMANDO1, subst. masc.
A.— [Dans les armées des Boers] Corps de troupe d'une centaine d'hommes :
1. La grande guerre était finie, la guerrilla avait commencé. (...) Dingley accompagnait la colonne du brigadier général Garland lancée à la poursuite des commandos boers.
J. et J. THARAUD, Dingley, l'illustre écrivain, 1906, p. 63.
B.— P. ext., ARM. Groupe de choc, autonome spécialement constitué et entraîné pour exécuter une (des) mission(s) dangereuse(s) sur un (des) objectif(s) déterminé(s). Des raids de commandos. Parachutages de miliciens de Darnand et de commandos ennemis dans diverses régions de la France (DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, p. 144) :
2. L'usine de production d'eau lourde norvégienne, (...) détruite (...) par un sabotage exécuté par des commandos parachutés et des patriotes norvégiens.
GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, 1962, p. 49.
SYNT. Commandos français, britanniques, (de) parachutistes, opérations de commando, détachements de commandos et de parachutistes; constituer, former, instruire un commando; débarquer des commandos.
Rem. ,,L'Académie française a admis commando pour la prochaine édition de son dictionnaire, avec la définition : groupe de combattants chargé de mener seul une opération déterminée`` (DUPRÉ 1972).
P. ext. Petit groupe d'intervention armé, dépendant le plus souvent d'une organisation politique, révolutionnaire, anarchiste, etc., pour le compte de laquelle il exécute des attentats, sabotages, enlèvements, détournements d'avions :
3. Bientôt les policiers s'épouvantent de trouver devant eux, au lieu de ces masses inertes qu'ils manipulent à leur gré, de véritables commandos.
J. et J. THARAUD, La Vie et la mort de Déroulède, 1914, p. 94.
Rem. GILB. 1971 et DAVAU-COHEN 1972 enregistrent cet emploi : le premier cite notamment Le Monde du 8 sept. 1970 : Quatre avions commerciaux appartenant à quatre compagnies différentes, ont été détournés de leur destination par des commandos palestiniens.
P. méton. Membre d'un commando. On a vu des criminels ordinaires chercher à se faire passer pour des commandos politiques (G. BELORGEY, Le Gouvernement et l'admin. de la France, 1967, p. 51).
Rem. GILB. 1971 enregistre également cet emploi.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. A. 1902 « groupe de malfaiteurs » (Le Petit Parisien, 19 avr., p. 3); 1906 « corps de troupe dans l'armée Boer » commandos boers (J. et J. THARAUD, supra ex. 1). B. 1945 « groupe de choc constitué et entraîné pour exécuter des missions dangereuses » (MAURIAC, Le Bâillon dénoué, 1945, p. 392). A prob. empr. à l'angl. commando attesté dep. 1824 au sens de « unité tactique de l'armée Boer [colons néerl. de l'Afrique du Sud] », ces unités constituant les cellules de l'armée Boer pendant la guerre contre l'expédition britannique [1899-1902] (dep. 1899 ds NED; cf. avec J. et J. THARAUD, loc. cit. : Kipling in Daily Express, 1900 ds NED). L'angl. est empr. à l'afrikaans qui l'est lui-même au port. comando « commandement », dér. de comandar, v. commander. B second empr. à l'angl. fait pendant la 2e Guerre mondiale au sens de « petite troupe de militaires entraînés en vue d'une mission précise et difficile ». Fréq. abs. littér. :34. Bbg. SCHMITT (R.). Aux Sources des métaph. Vie Lang. 1972, n° 248, p. 646.
II.
⇒KOMMANDO, COMMANDO2, subst. masc.
[Pendant la Seconde Guerre mondiale] Groupe de prisonniers de guerre dépendant d'un camp de détention allemand, détaché pour exécuter un travail déterminé à l'extérieur du camp. Kommandos de terrasse et de carrière. Un rapatrié d'un Kommando de Silésie (Gerbe, 4 déc. 1941). Les commandos revinrent et les phares des miradors s'allumèrent (VIALAR, Hte-mort, 1951, p. 349) :
L'histoire des kommandos varie moins selon les régions que selon la nature des besognes qui s'y accomplissaient. Il y en eut de plusieurs sortes, qui peuvent se ramener à quatre principales, savoir les kommandos militaires, où les prisonniers exécutaient généralement des travaux sur route ou sur voie ferrée (...); les kommandos agricoles, où la vie fut laborieuse et supportable; les kommandos d'usine, la plupart du temps véritables bagnes, monotones et débilitants; les kommandos de ville enfin, destinés aux artisans des professions les plus diverses, qui travaillaient chacun dans sa spécialité et jouissaient d'une liberté presque totale.
AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 185.
P. méton.
Baraquement d'un camp de détention allemand où loge un kommando. La porte du kommando. Après qu'une équipe policière eut examiné les planchers et sondé les murs du kommando dans l'espoir fallacieux de découvrir une issue secrète (...), l'oberleutnant parcourut gravement les lieux (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946p. 235).
♦ Partie d'un camp de détention allemand où se situent les baraquements des divers kommandos. Les envois de linge et de souliers (...) sont, depuis la fin de l'année dernière, régulièrement arrivés dans les camps et les Kommandos (L'Œuvre, 23 sept. 1941).
Prononc. et Orth. : []. VIALAR, loc. cit. : c-. Étymol. et Hist. 1. 1918 (DAUZAT, Arg. guerre, p. 267 : « escouade de prisonniers qui travaille hors du camp »); 2. a) 1941 « id. (pendant la Seconde Guerre mondiale) » (Gerbe, loc. cit.); 1948 commando (Nouv. Lar. univ.); b) 1941 « partie d'un camp de détention allemand où se situent les baraquements des divers kommandos » (L'Œuvre, loc. cit.). Mot all. signifiant propr. « ordre, commandement » (début XVIIe s. ds WEIGAND), qui a été employé et généralisé pendant la Seconde Guerre mondiale, aux sens de « détachement de prisonniers de guerre; travailleurs relevant d'un stalag », par les Allemands qui le firent passer dans le vocabulaire militaire français. La graphie commando, avec c initial, est due à l'influence de commando1.

commando [kɔmɑ̃do] n. m.
ÉTYM. 1945; mot angl. « unité tactique de l'armée Boer », 1824, Revue des Deux Mondes, in D. D. L.; « groupe de malfaiteurs », 1902; le mot angl. est empr. à l'afrikaans, lui-même du port., de commandar « commander ».
1 Groupe de combat employé pour des opérations rapides, isolées ou pour la subversion. || Commando de parachutistes derrière les lignes ennemies. || Un raid de commandos. || Commando de terroristes.
1 Le 29 août un Boeing de la T. W. A. reliant Los Angeles à Tel-Aviv, est détourné par un commando sur Damas.
Alain Bosquet, les Bonnes Intentions, p. 297.
Par plais. Groupe, essaim (agressif).
2 (…) Augustin s'aperçut qu'il (le chien) était mort. Un commando de mouches s'en échappa en bourdonnant.
G. Cesbron, Je suis mal, p. 160.
2 Membre d'un commando. || C'est un ancien commando.

Encyclopédie Universelle. 2012.