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contrefort

contrefort [ kɔ̃trəfɔr ] n. m.
XIIIe; de contre- et 1. fort
1Pilier, saillie, mur massif servant d'appui à un autre mur qui supporte une charge. arc-boutant. Les contreforts d'une terrasse, d'une voûte. « Sans les contreforts plaqués contre les parois, l'édifice croulerait » (Taine).
2(1572) Pièce de cuir qui renforce l'arrière d'une chaussure.
3(1831) Chaîne de montagnes latérales qui semblent servir d'appui à une chaîne principale. Les contreforts des Alpes.

contrefort nom masculin Pilier, massif de maçonnerie engagé dans un mur qui reçoit une poussée, afin de l'épauler, d'en prévenir le renversement. (Sa saillie est plus forte que celle d'une lésène, d'un pilastre, qui sont de simples raidisseurs. La culée d'un arc-boutant est parfois nommée contrefort.) Soutien de la tige de la chaussure, intercalé entre dessus et doublure, destiné à éviter l'affaissement de la tige et à maintenir le talon du pied en place. Partie de la montagne formée par une arête secondaire qui vient buter contre une arête principale. Partie saillante d'un arbre, au-dessus du sol, entre les racines et la partie inférieure du tronc.

contrefort
n. m.
d1./d ARCHI Pilier, mur servant d'appui à un mur qui subit une poussée.
d2./d Pièce de cuir renforçant la partie arrière d'une chaussure.
d3./d (Plur.) Dans un massif montagneux, chaînes latérales qui relient la plaine à la chaîne principale, comme pour la soutenir.
d4./d BOT Saillie du tronc de certains arbres. Les contreforts d'un fromager.

⇒CONTREFORT, subst. masc.
A.— Pilier de maçonnerie servant à consolider un mur. Arcades séparées par un contrefort clochetonné d'où s'élance une gargouille (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 230).
P. métaph. :
Il n'en est pas des conceptions philosophiques qui servent de prémisses nécessaires à la construction scientifique, comme des fondements d'un édifice matériel, qu'il faut rendre inébranlables si l'on ne veut que l'édifice s'écroule. Ce genre de construction se soutient malgré l'imperfection des fondements, parce qu'il trouve à chaque assise, dans les vérifications du calcul et de l'expérience, comme autant de contreforts et d'appuis solides : ...
COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances, 1851, p. 485.
B.— P. anal.
1. Petite chaîne de montagne longeant une chaîne principale. Des montagnes dont les premiers contreforts tombaient à pic sur d'étroites berges (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 110).
2. Pièce qui renforce la tige (l'arrière) de la chaussure et maintient le talon (d'apr. Chauss. 1969).
Prononc. et Orth. :[]. Écrit avec un trait d'union ds Ac. 1762 et 1835; cf. aussi ds FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834, GATTEL 1841, NOD. 1844, BESCH. 1845, Lar. 19e et LITTRÉ. Écrit en 1 seul mot ds Ac. 1878 et 1932; cf. aussi DG, GUÉRIN 1892. Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., ROB., QUILLET 1965 et DUB. Étymol. et Hist. 1. Début XIIIe s. archit. (Vengeance Raguidel, 2846 ds T.-L.); 2. ca 1268 mét. « pièce de cuir renforçant la tige d'une chaussure » (E. BOILEAU, Livre des métiers, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, p. 183 ds IGLF); 3. 1831 géogr. (E.-F. JOMARD, Consid. sur objet et avant. coll. géogr., p. 29). Composé de contre- et de fort. Fréq. abs. littér. : 182. Bbg. Archit. 1972, p. 94. — LEW. 1960, p. 135.

contrefort [kɔ̃tʀəfɔʀ] n. m.
ÉTYM. XIIIe; de contre-, et 1. fort.
1 Pilier, saillie, mur massif servant d'appui à un autre mur qui supporte une charge. Arc-boutant. || Les contreforts d'une terrasse, d'une voûte.
1 Les murs évidés sont presque tout entiers occupés par les fenêtres; l'appui manque; sans les contreforts plaqués contre les parois, l'édifice croulerait (…)
Taine, Philosophie de l'art, t. I, I, II, VI, p. 84.
2 (1572; « renfort en cuir », v. 1268). Pièce de cuir qui renforce le derrière d'une chaussure. || Contrefort d'un pneu : partie située entre le bord de roulement et le flanc.
3 (1831). Chaîne de montagnes latérales qui semblent servir d'appui à une chaîne principale. || Les contreforts des Alpes.
2 Le mont se composait de deux cônes. Le premier, tronqué à une hauteur de deux mille cinq cents pieds environ, était soutenu par de capricieux contreforts, qui semblaient se ramifier comme les griffes d'une immense serre appliquée sur le sol. Entre ces contreforts se creusaient autant de vallées étroites, hérissées d'arbres.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 120 (1874).

Encyclopédie Universelle. 2012.