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corollaire

corollaire [ kɔrɔlɛr ] n. m.
• 1611; corellaire 1372; lat. corollarium « petite couronne donnée comme gratification », d'où « don, supplément »
1Log. Proposition dérivant immédiatement d'une autre.
Math. Conséquence directe d'un théorème déjà démontré.
2Didact. Conséquence, suite naturelle. Avoir pour corollaire. Corollaire obligé.

corollaire nom masculin (latin corollarium, petite couronne) Proposition qui se déduit immédiatement d'une proposition déjà démontrée. Fait résultant inévitablement d'un autre fait ; conséquence. ● corollaire (difficultés) nom masculin (latin corollarium, petite couronne) Orthographe Avec un seul r et deux l. Genre Masculin : un corollaire. ● corollaire adjectif Qui constitue un corollaire.

corollaire
n. m.
d1./d LOG Proposition qui découle nécessairement et évidemment d'une autre proposition.
|| MATH Conséquence découlant immédiatement d'une proposition déjà démontrée.
(En appos.) Proposition corollaire.
d2./d Cour. Conséquence immédiate, évidente.

⇒COROLLAIRE, subst. masc.
I.— Subst. masc.
A.— LOG. et MATH. Proposition qui découle à titre de conséquence immédiate d'une autre déjà démontrée. Corollaire nécessaire; le corollaire d'un théorème. Ce théorème a pour corollaire que... Synon. conséquence formelle :
1. J'étais alors en proie à la mathématique.
(...)
Hélas! on me fourrait sous les os maxillaires
Le théorème orné de tous ses corollaires.
HUGO, Les Contemplations, t. 1, 1856, p. 99.
SYNT. Corollaire immédiat; corollaire d'un axiome, des précédentes assertions; la proposition et ses corollaires; avoir, entraîner pour, comme corollaire; ajouter en corollaire; poser comme corollaire.
B.— P. ext.
1. Vérité qui découle d'une autre, conséquence nécessaire, suite naturelle. Corollaire direct, inévitable, naturel. Tirer les corollaires de ce fait (STENDHAL, Journal, t. 1, 1801-05, p. 186). La révolution littéraire de 1830, corollaire et conséquence de la révolution de 1789 (HUGO, Actes et par. 2, 1875, p. 404) :
2. L'extension des droits politiques ne résout pas le problème de l'organisation; elle en est le corollaire plutôt que le principe ou le moyen.
PROUDHON, La Création de l'ordre dans l'humanité, 1843, p. 279.
2. Prolongement d'une réflexion antérieure, argument supplémentaire à l'appui d'une affirmation. Tronquin donnait fréquemment à ses paroles des corollaires chuchotés (L. DAUDET, Astre noir, 1893, p. 37).
II.— [En constr. d'appos. avec valeur d'adj.] Qui résulte à titre de conséquence d'une proposition antérieurement énoncée.
A.— [Suivi d'un compl. prép. en de] Les vérités corollaires de ce dogme (CHATEAUBR., Ét. hist., t. 3, 1831, p. 205).
B.— [Sans compl. prép.] Problème, proposition corollaire.
Rem. On trouve chez Verlaine (Œuvres compl., t. 4, Mes hôp., 1891, p. 309) l'hapax coroller, verbe trans. formé prob. sur le rad. de corollaire, au sens de « résulter, être la conséquence de » : Quelque relâchement, que complémente et corolle (...) quelque maltalent pour la bonne administration.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1372 [ms.] correllaire « argument nouveau qu'on produit à l'appui d'une affirmation précédente » (N. ORESME, Ethiques d'Aristote, éd. A. D. Menut, p. 457, note 10), qualifié de vieilli ou de classique dep. DG; 2. 1611 math., log. (COTGR.); 3. 1788 « conséquence, suite naturelle » (LINGUET, Annales politiques, civiles et littéraires, t. 14, p. 406 ds GOHIN, réf. apparemment erronée). Empr. au lat. corollarium, proprement « petite couronne », puis, à l'époque class. « petite couronne donnée comme gratification (surtout aux acteurs) », d'où « don, supplément » et, en b. lat., le sens 2 (« conséquence supplémentaire d'une démonstration »). Fréq. abs. littér. :112.
DÉR. Corollairement, adv. À la manière d'un corollaire, en conséquence. Appliquer corollairement un principe. Froid, tenace, personnel, corollairement hypocrite (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 39). []. 1res attest. [1831 fig. « en forme de corolle » (BOREL, Rhaps., préf., p. 10), emploi isolé; de corolle]; 1907 « comme conséquence nécessaire » (J. Lemaître ds R. Philol. fr., t. 27, pp. 268-269); de corollaire, suff. -ment2. Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. — GOHIN 1903, p. 350.

corollaire [kɔʀɔlɛʀ] n. m.
ÉTYM. 1611; corellaire, 1372; lat. corollarium « petite couronne » puis « petite couronne donnée comme gratification », d'où « don, supplément », de corolla « petite couronne ». → Corolle.
Didactique ou littéraire.
1 Log. Proposition dérivant immédiatement d'une autre. || Les corollaires d'une proposition. || Avoir pour corollaire.
1 (…) voulez-vous peindre et toucher, on vous demande des axiomes et des corollaires.
Chateaubriand, le Génie du christianisme, I, I, IV.
2 (1611). Math. Conséquence directe d'un théorème déjà démontré. Déduction, porisme.
2 Les stations et rétrogradations sont un corollaire mathématique des mouvements autour d'un même foyer.
Delambre, Abrégé d'astronomie, 17e leçon, in Littré.
3 (1788). Vérité qui découle d'une autre conséquence, suite naturelle. Conséquence, suite.
3 Le sport (…) est devenu la plus avantageuse des entreprises de spectacle. Il est — corollaire obligé — devenu la plus étonnante école de vanité.
G. Duhamel, Scènes de la vie future, XII, p. 185.
Argument supplémentaire qui vient appuyer une affirmation.
4 En appos. Qui est la conséquence d'une proposition. || Problème corollaire.
CONTR. Théorème.
DÉR. Corollairement.

Encyclopédie Universelle. 2012.