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coutelas

coutelas [ kutla ] n. m.
coutelasse 1410; it. coltellaccio, ou du moy. fr. coutel
1Vx Épée courte à un seul tranchant.
2Mod. Grand couteau à lame large et tranchante.

coutelas nom masculin (moyen français coutelasse, de l'ancien français coutel, couteau) Grand couteau de cuisine. Sabre court et large qui ne tranche que d'un côté.

coutelas
n. m.
d1./d épée courte et large à un seul tranchant. Syn. (Nouv.-Cal., oc. Indien) sabre.
d2./d Grand couteau de cuisine.

⇒COUTELAS, subst. masc.
A.— Vx. Épée courte et large dont la lame, parfois courbe, ne possède qu'un tranchant. Les serviteurs du connétable étaient sans armes; lui-même n'avait qu'un petit coutelas de deux pieds de long (BARANTE, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 48).
Rem. On rencontre chez J. de La Varende 2 dér. de coutelas : a) Coutelasserie, subst. fém. Combat au coutelas. Tâchant de maîtriser les montures et reprendre la coutelasserie (Man d'Arc, 1939, p. 168). b) Coutelasseur, subst. masc. Soldat armé de coutelas. Chaque compagnie [suisse] portait son guidon aux armoiries. Arquebusiers, piquiers et coutelasseurs (Heur. humbles, 1942, p. 62).
B.— P. ext.
1. Grand couteau de chasse ou de combat dont la lame forte et large ne tranche que d'un côté. De longs morceaux d'acier, baïonnettes ou coutelas, passent dans le brouillard sans briller, longs et aigus (MALRAUX, Espoir, 1937, p. 714) :
1. Mais, fouillant sous ses manches, Hamilcar tira deux larges coutelas; et à demi courbé, le pied gauche en avant, les yeux flamboyants, les dents serrées, il les défiait, immobile sous le candélabre d'or.
FLAUBERT, Salammbô, t. 1, 1863, p. 131.
2. Grand couteau de cuisine. Il vint à notre table (...) découper la côtelette dans mon assiette avec son grand coutelas de cuisine comme il était accoutumé de le faire (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 280).
C.— P. anal. Couperet de la guillotine (cf. couteau A 2 c) :
2. « Fils de Saint Louis! vous montez aux cieux, » s'écrie le pieux ecclésiastique en se penchant à l'oreille du monarque. On entend le bruit du coutelas qui se précipite.
CHATEAUBRIAND, Essai sur les Révolutions, t. 2, 1797, p. 198.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. depuis 1694. Cf. finale -as. Étymol. et Hist. 1560 « grand poignard » (J. GRÉVIN, L'Olimpe, p. 247 ds IGLF). Issu par substitution de suff. du m. fr. coutelasse (subst. fém. attesté dep. 1410 ds GDF. et déjà au XIVe s. sous la forme coutellesse, ibid., aussi sous la forme coutelace au XVIe s. ds HUG.), dér. de l'a. fr. coutel, couteau « grand couteau de combat », suff. -asse, —ace, plutôt qu'empr. à l'ital. coltellaccio (REW3, n° 2381; VIDOS, p. 341) qui n'a le sens « poignard » qu'au XVIIIe s. (Manzoni ds BATT.). Fréq. abs. littér. :96. Bbg. RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 387. — VIDOS 1939, pp. 341-342.

coutelas [kutlɑ] n. m.
ÉTYM. 1410, coutelasse, coutelace; p.-ê. de l'ital. coltellaccio ou du moy. franç. coutel. → Couteau.
1 Vx. Épée courte à un seul tranchant.
2 Mod. Grand couteau à lame large et tranchante, utilisé en cuisine ou comme arme. || Être armé d'un coutelas. Poignard.
1 Mais Julien ne se fatiguait pas de tuer, tour à tour bandant son arbalète, dégainant l'épée, pointant du coutelas (…)
Flaubert, Trois contes, « la Légende de St Julien l'Hospitalier », 1.
3 Techn., régional :
2 Au-dessous, jetée sur le sol, dans le coin le plus obscur, une lanière repliée, de celles que les toucheurs de bœufs nomment « coutelas », aiguë à sa pointe, large de trois doigts à sa base, pareille à un plat serpent noir.
Bernanos, Sous le soleil de Satan, in Œ. roman., Pl., p. 288.

Encyclopédie Universelle. 2012.