Akademik

crêper

crêper [ krepe ] v. tr. <conjug. : 1>
• attesté 1523 (cf. crespeure [v. 1377]); lat. crispare « friser »
IDonner une frisure très serrée à (la chevelure). crépu. Peigner (les cheveux) de la pointe vers la racine de manière à leur donner du volume. Des cheveux crêpés.
Fig. fam. Se crêper le chignon.
IITechn. Préparer le crêpe en faisant subir une torsion à la chaîne. Crêper une étoffe. ⊗ CONTR. Décrêper.

crêper verbe transitif (ancien français cresp, frisé) Donner du volume aux cheveux en rebroussant vers la racine l'envers de chaque mèche et en lissant le dessus. Friser, apprêter le crêpe et autres étoffes, c'est-à-dire y faire apparaître le duvet et y produire des ondulations. ● crêper (difficultés) verbe transitif (ancien français cresp, frisé) Orthographe Avec accent circonflexe. Les dérivés crêpage, crêpeler, crêpelure prennent également un accent circonflexe sur le e, mais crépine, crépinette, crépon et crépu, qui appartiennent à la même famille, s'écrivent avec un accent aigu. ● crêper (expressions) verbe transitif (ancien français cresp, frisé) Crêper le crin, le faire bouillir dans l'eau pour le friser. ● crêper (homonymes) verbe transitif (ancien français cresp, frisé)

crêper
v. tr.
rI./r
d1./d Faire gonfler (des cheveux lisses) en repoussant une partie de chaque mèche vers la racine.
d2./d v. Pron. Se crêper les cheveux.
Loc. fig., Fam. Se crêper le chignon: se battre, se disputer violemment (en parlant de femmes).
rII./r Apprêter (le crêpe) en tordant les fils de chaîne.

⇒CRÊPER, verbe trans.
A.— TECHNOL. Apprêter une étoffe pour en faire un crêpe en soumettant les fils à une forte torsion; donner à un tissu l'aspect grenu du crêpe. Crêper une étoffe (Ac. 1798-1932).
B.— COIFFURE
1. Gonfler la chevelure en la rebroussant mèche par mèche avec le peigne ou la brosse. Sa chevelure était crêpée, de façon à simuler un nuage (FLAUB., Salammbô, 1863, p. 136) :
— Rien ne vous va plus mal que de trop crêper vos cheveux, reprit Justine.
Les grosses boucles bien lisses vous sont plus avantageuses. (...) les cheveux crêpés clair ne vont bien qu'aux blondes.
BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, p. 161.
Emploi pronom. réfl. [Le suj. désigne la chevelure] Se gonfler, se friser. Les cheveux, plus soyeux et plus doux, se crêpaient en ondulations moins rebelles (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 243).
P. méton. [Le suj. désigne la pers. qui porte la chevelure] Se gonfler les cheveux par rebroussement au peigne ou à la brosse. Elle a l'habitude de se crêper (LITTRÉ); (attesté aussi ds Lar. 19e-20e).
P. anal. Quelques nuages chauds, sous les frissons de l'air, se crêpaient mollement (GAUTIER, Poésies, 1872, p. 205).
2. Loc. fig. fam.
a) [Avec un pron. pers. à sens réciproque en constr. de compl. indir., le suj. désigne gén. deux femmes] Se crêper le chignon, la tignasse. Se quereller violemment en s'agrippant par la chevelure. Une telle (...) finissait par se crêper la tignasse avec une camarade assez malhonnête pour lui avoir pris son amant et assez taquine pour la braver (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 19). La manufacture de tabac (...) et les cigarières qui se crêpent le chignon (MAURIAC, Journal 3, 1940, p. 126).
b) [P. ell. du nom compl. d'obj.] Se crêper. Se disputer en échangeant des coups; absol. se battre. Coran les trouva toutes deux en train de se crêper et de se bleuir, qui, sur ses observations, lui tombent dessus, lui cassent les miroirs sur le crâne (TOULET, Corresp. avec un ami, 1920, p. 196).
Prononc. et Orth. :[] ou [], (je) crêpe []. [] ouvert à l'inf. ds FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834 et LITTRÉ. [e] fermé ds FÉL. 1851, DUB., Pt ROB. et Lar. Lang. fr. [] ou [e] ds DG, PASSY 1914 et WARN. 1968 qui réserve [] au lang. soutenu, [e] au lang. cour. Admis ds Ac. 1694-1718 sous l'anc. forme cresper; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Cf. crêpe1. Étymol. et Hist. Cresper [cf. le dér. crespeure ca 1377 (B. DE GORDON, Pratique, éd. de 1495 ds GDF.)] 1523 « onduler (en parlant des cheveux) » (Parthenice Mariane, trad. J. de Mortières, 29 b ds Rom. Forsch., t. 32, p. 40). En raison de l'apparition relativement tardive du mot, plutôt dér. de l'a. fr. crespe (v. crêpe), dés. -er, qu'issu du lat. crispare (crisper). Fréq. abs. littér. :7.

crêper [kʀepe] v.
ÉTYM. 1523, cresper; probablt antérieur (cf. crespeure, v. 1377); p.-ê. de l'anc. franç. cresp. → 1. Crêpe.
———
I
A
1 V. tr. Gonfler (les cheveux) en repoussant une partie de chaque mèche avec le peigne ou la brosse de manière à les faire gonfler. || Crêper une mèche. || Les cheveux ne peuvent être crêpés qu'à sec.(Compl. n. de personne) :
1 Le coiffeur (…) vous crêpe avec une espèce de fureur. On dirait qu'il espère parvenir à faire mousser vos cheveux, comme s'il battait des blancs d'œufs.
Ch. Paul de Kock, la Grande Ville, t. I, p. 239.
2 Pron.Loc. fig., fam. Se crêper le chignon : se battre, se prendre aux cheveux (en parlant de femmes). Attraper (s'); crêpage (de chignon).Par ext. Se quereller violemment.Ellipt. || Se crêper : se battre.
B V. intr. Friser, se crêper. || « Ses cheveux noirs crêpaient » (Robert Sabatier, les Noisettes sauvages, p. 198).
———
II V. tr. Préparer (un tissu) comme le crêpe en faisant subir une torsion à la chaîne. || Crêper une étoffe.
——————
se crêper v. pron.
(Emploi réfl.; sens A). || Cheveux qui commencent à se crêper, à friser. Onduler.
——————
crêpé, ée p. p. adj.
|| Cheveux crêpés, mèches crêpées.
N. m. Mèche de cheveux crêpés.Postiche frisé.
2 (…) la masse de cheveux qu'on portait alors prolongés en « devants », soulevés en « crêpés », répandus en mèches folles le long des oreilles (…)
Proust, Du côté de chez Swann, Pl., t. I, p. 197.
Qui ressemble au crêpe (2. Crêpe, 1.). || Étoffe crêpée.
DÉR. Crêpage, crêpelé. V. Crêpeler (se).
COMP. et CONTR. Décrêper.

Encyclopédie Universelle. 2012.