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cuisson

cuisson [ kɥisɔ̃ ] n. f.
XIIIe; lat. coctio, onis, de coquere, avec infl. de cuire
1Action de cuire; préparation des aliments qui consiste à les cuire. Cette viande demande une cuisson prolongée. Cuisson des sucres, des sirops. La cuisson du pain par le boulanger. Degré, temps de cuisson. Cuisson à la vapeur, en papillotes, au gril; cuisson al dente. Plaques, table de cuisson.
2 Préparation de certaines substances par le feu. Cuisson industrielle. Cuisson des briques, des poteries, de la porcelaine. cuite.
3Sensation analogue à une brûlure; douleur cuisante.

cuisson nom féminin (latin coctio, -onis, avec l'influence de cuire) Action, manière de cuire un aliment. (Les principaux modes de cuisson sont la cuisson à l'eau directe [ébullition] ou indirecte [bain-marie], la cuisson dans un corps gras [friture, sauté], la cuisson à feu nu [grillade, rôti], la cuisson en vase clos [à l'étouffée ou à la vapeur].) Temps pendant lequel cuit un aliment : Une cuisson rapide. Sensation analogue à une brûlure, douleur cuisante. Opération consistant à solidifier au four des céramiques façonnées et séchées. En papeterie, mode d'élaboration de la cellulose. Durcissement d'une matière plastique à mouler sous l'influence de la chaleur. Transformation d'un matériau de construction sous l'influence d'une élévation de température. (La cuisson des matériaux de construction peut provoquer une déshydratation [pierres à plâtre], une décarbonatation [pierres à chaux], le développement de combinaisons à températures élevées [céramiques, ciments] ou une vitrification [émaux, verres].) ● cuisson (synonymes) nom féminin (latin coctio, -onis, avec l'influence de cuire) Opération consistant à solidifier au four des céramiques façonnées et...
Synonymes :
- cuite

cuisson
n. f.
d1./d Action de faire cuire; son résultat. La cuisson d'un rôti. Temps de cuisson. Cuisson des briques.
d2./d Fig. Douleur semblable à une brûlure. La cuisson d'une blessure.

⇒CUISSON, subst. fém.
Action de faire cuire; résultat de cette action.
A.— Fait de soumettre une matière à l'action du feu ou d'une source de chaleur correspondante qui modifie cette matière, généralement pour la rendre propre à un certain usage.
1. [En parlant d'aliments; correspond à cuire I A 1] Cuisson lente; cuisson du pain; cuisson à l'eau; temps de cuisson; surveiller la cuisson. M. La Rouquette causait cuisine, discutant le degré de cuisson d'un quartier de chevreuil à la broche, qu'on venait de servir (ZOLA, E. Rougon, 1876, p. 162). Ta femme (...) s'emploiera à la cuisson de ton repas (SAINT-EXUP., Citad., 1944, p. 987). Les procédés ordinaires de cuisson sont le pochage, le bouillon, le braisage, le four, la friture, le poêlage, la grillade et le rôt (Ac. Gastr. 1962) :
1. Parfois cependant, quand elle a attendu onze heures et demie pour penser au ravitaillement, et qu'elle s'est dit qu'il lui restait juste le temps de faire griller des biftecks, elle voit venir un carré de pot-au-feu, dans la plate-côte, qui réclame six heures de cuisson douce.
ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Le 6 octobre, 1932, p. 62.
SYNT. Cuisson rapide; cuisson des aliments, écrevisses, légumes, marrons; cuisson au four; durée, mode de cuisson; eau de cuisson.
Spéc. De cuisson. Qui sert à la cuisson. Appareil de cuisson. Le fourneau de cuisine le plus complet comprend (...) les plaques métalliques de cuisson, placées directement au-dessus du foyer et sur lesquelles on prépare les mets qui exigent une température élevée (SER, Phys. industr., 1890, p. 576).
P. méton. Liquide dans lequel on fait cuire un mets. « Poulet à l'estragon ». (...) Prenez de sa cuisson (...) que vous liez avec de la fécule délayée à part dans un peu d'eau (AUDOT, Cuisin. campagne et ville, 1896, p. 283). Faire réduire la cuisson, incorporer la cuisson à la sauce (Ac. Gastr. 1962).
2. [En parlant de matériaux; correspond à cuire I A 2] Cuisson industrielle; cuisson des argiles, des briques, de l'émail; cuisson à haute température. Il faudra défourner ce four-ci d'abord, disait Jean, ça te fera vingt tonnes de chaux. Surveille la cuisson (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 9). On ne se distinguait entre artisans que par la fabrication, les procédés d'émaillage ou de cuisson, la glaçure plus ou moins parfaite (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 160) :
2. [Pour les poteries à] cuisson double, (...) la première opération [de cuisson] est la cuisson complète de la pâte; (...) [elle donne] ce que l'on appelle le biscuit, qui est en général dense, sonore, et quelquefois susceptible de se ramollir au feu.
A. BRONGNIART, Traité des arts céramiques, 1844, p. 183.
3. P. plaisant. [En parlant de pers.] Action de brûler quelqu'un, de le soumettre au supplice du feu. Être ultra (...) c'est chicaner le bûcher sur le degré de cuisson des hérétiques (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 742).
B.— P. anal. Sensation de brûlure, vive douleur physique.
1. [La cause en est l'exposition à une grande chaleur, à une substance chim., aux intempéries] Le souci de garer sa peau contre la gerçure du froid ou la cuisson du soleil (ESTAUNIÉ, Vie secrète, 1908, p. 403).
2. [La cause en est un mal, une excitation physique] Cuisson d'une blessure, de la fièvre. Les cuissons occasionnées par le feu du rasoir (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 48). Elle [l'éruption] peut être aussi accompagnée d'un sentiment de chaleur, de cuisson ou de démangeaison (TROUSSEAU, Hôtel-Dieu, 1895, p. 229) :
3. Il se recoucha, frottant toujours; éteignit de nouveau; ralluma cinq minutes après, la cuisson devenant intolérable; bondit à sa toilette, mouilla dans le broc son mouchoir et l'appliqua sur la zone enflammée; celle-ci, toujours plus étendue, atteignait à présent la clavicule.
GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, p. 775.
C.— Au fig. Sensation d'irritation, de souffrance psychologique. Amère, atroce cuisson; cuisson du désir, d'une douleur morale, du souvenir. La cuisson de la rancune (ZOLA, Fécondité, 1899, p. 577). Les lents ressouvenirs des soucis quotidiens. Les cuissons, les morsures (PÉGUY, Porche myst., 1911, p. 298). La cuisson d'une plaisanterie pareille, tenace comme une vieille piqûre de moustique (ROMAINS, Hommes b. vol., 1938, p. 88).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1256 « brûlure, démangeaison » (A. DE SIENNE, Le Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, 47, 22); 2. XVe s. « action de chauffer, de cuire » (Jardin de santé, I, 6 ds GDF. Compl.). Du lat. class. coctio « cuisson, aliment cuit, digestion », avec influence phonét. de cuire sur l'initiale. Fréq. abs. littér. :137.

cuisson [kɥisɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1256, « brûlure »; du lat. coctio, onis, de coquere, avec infl. de cuire.
1 (XVe). Action de cuire; préparation des aliments par le feu, la chaleur. Caléfaction, coction; cuire. || Cette viande demande une cuisson prolongée. || Cuisson à l'anglaise. || Cuisson des sucres, des sirops. Cuite. || La cuisson du pain par le boulanger. || Cuisson de la charcuterie. || Cuisson de la bière (houblonnage). || Cuisson rapide, lente. || Degré de cuisson.
0.1 Pencroff, qui connaissait cinquante-deux manières d'accommoder les œufs, n'avait pas le choix en ce moment. Il dut se contenter de les introduire dans les cendres chaudes, et de les laisser durcir à petit feu. En quelques minutes, la cuisson fut opérée, et le marin invita le reporter à prendre sa part du souper. Tel fut le premier repas des naufragés sur cette côte inconnue.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 61.
Table, surface de cuisson d'un fourneau. || Plaque de cuisson d'une cuisinière électrique.
2 Techn. a Préparation de certaines substances par le feu. || Cuisson industrielle. || Cuisson des briques, des poteries, de la porcelaine.
1 (…) il n'aurait pu expliquer à un profane (…) quelle économie lui procurerait l'emploi de condensateurs pour la force motrice, ni les inconvénients du foyer Cressemann ou les avantages d'un four à mazout pour la cuisson du bleu.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, III, III, p. 391.
b Préparation des cocons de vers à soie pour la filature.
3 a Sensation analogue à une brûlure; douleur cuisante. || Ressentir une cuisson dans une plaie.
b (Abstrait). Souffrance morale. || La cuisson d'une douleur morale.
2 Je ne jurerais pas non plus que beaucoup plus tard la cuisson du désir ne m'a pas été quelquefois trop vive pour ne m'être pas douloureuse.
France, le Petit Pierre, p. 243.
COMP. Surcuisson.

Encyclopédie Universelle. 2012.