délectable [ delɛktabl ] adj.
• 1170; lat. delectabilis; a remplacé délitable
♦ Littér. Qui délecte, qui est très agréable. ⇒ délicieux, exquis. Mets délectable. ⇒ délicat, 1. friand, savoureux. Délectable à, pour qqn. « la fraîcheur du soir nous était délectable » (A. Gide).
⊗ CONTR. Mauvais.
● délectable adjectif (latin delectabilis) Littéraire. Dont on se délecte ; délicieux, exquis : Des fruits mûrs absolument délectables. ● délectable (synonymes) adjectif (latin delectabilis) Littéraire. Dont on se délecte ; délicieux, exquis
Synonymes :
- agréable
- délicieux
- exquis
- suave
Contraires :
- dégoûtant
- détestable
- écoeurant
- exécrable
- mauvais
délectable
adj. Litt. Qui délecte. Un vin délectable. Syn. délicieux.
⇒DÉLECTABLE, adj.
Littér. [À propos de choses concr. ou abstr., nobles ou parfois viles] Qui délecte, qui procure un plaisir intense et raffiné, qui est très agréable.
A.— [En parlant d'un aliment] Mets, plat, vin délectable. Synon. délicieux, friand (vx), savoureux, succulent. Une délectable odeur de viande rôtie (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Fic., 1883, p. 125). Sa lèvre était légèrement humide, comme s'il avait eu en bouche quelque chose de délectable (LACRETELLE, Silbermann, 1922, p. 31). Des fruits sucrés et délectables (CLAUDEL, Poés. div., 1952, p. 879) :
• Il paraît (...) le gigot, rebondi et doré, sur son lit de fayots délectables.
L. DAUDET, La Recherche du beau, 1932, p. 196.
— P. métaph. La peur, la mauvaise conscience ont un fumet délectable pour les narines des Dieux (SARTRE, Mouches, 1943, p. 20).
— Au fig. Il [le missel] a gardé une délectable saveur des anciens âges (HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 190).
B.— [En parlant d'une sensation] Plaisir délectable; une émotion, un bonheur des plus délectables. Synon. exquis, ineffable, suave. C'est chose délectable, Qu'un bon gîte la nuit et qu'une fille aimable! (BOUILHET, Melaenis, 1857, p. 22). J'ai découvert, un peu au-dessus de la ville, un lieu de repos délectable; l'herbe où s'étendre est fraîche; un rideau de hauts peupliers y répand une ombre légère (GIDE, Journal, 1914, p. 402).
C.— [En parlant du résultat d'une activité hum. d'ordre intellectuel ou moral] Montaigne est le plus délectable de tous les écrivains (FLAUB., Souv., 1841, p. 70). De beaux discours, des vers ronflants (...) sont chose délectable (ROLLAND, C. Breugnon, 1919, p. 35). Les lois, les mœurs, les institutions sont l'ordinaire et délectable proie des critiques du genre humain (VALÉRY, Variété IV, 1938, p. 38).
Prononc. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1160-74 (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, II, 1671). Empr. au lat. class. delectabilis « qui plaît, qui charme, agréable »; également en a. fr. delitable « id. » (XIIe s. ds T.-L.), dér. de delitier « réjouir » (XIIe s., ibid.). Fréq. abs. littér. :104.
DÉR. Délectablement, adv. D'une manière délectable; avec délectation. Mon imagination, mon corps s'en repaissait [de la rhétorique d'un bonimenteur] délectablement (ARNOUX, Paris, 1939, p. 173). — Seule transcr. ds LITTRÉ : dé-lè-kta-ble-man. — 1re attest. ca 1370 (ORESME, Politiq., 2e p., f° 22d ds GDF. Compl.); de délectable, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — DUCH. Beauté 1960, p. 159. — QUEM. 2e s. t. 2 1971.
délectable [delɛktabl] adj.
ÉTYM. 1170; lat. delectabilis, de delectare (→ Délecter); a remplacé l'anc. franç. délitable.
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♦ (Style soutenu). Qui délecte, qui est très agréable. ⇒ Délicieux, exquis. || Mets délectable. ⇒ Délicat, friand, savoureux. || Vin délectable (cf. fam. C'est du velours. Un vrai velours !). || Séjour, lieu délectable. — (Sentiments, émotions) :
1 Chaque frémissement de l'airain portait à mon âme naïve la délectable mélancolie des souvenirs de ma première enfance.
Chateaubriand, René, p. 171.
♦ Délectable pour, à quelqu'un.
2 Nous avions souffert tout le jour du soleil, et la fraîcheur du soir nous était délectable.
Gide, Journal, 9 avr. 1896.
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DÉR. Délectablement.
Encyclopédie Universelle. 2012.