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démenti

démenti [ demɑ̃ti ] n. m.
XVe; p. p. de démentir
Action de démentir; ce qui dément qqch. contradiction, dénégation, déni, désaveu. Apporter, opposer un démenti formel à une nouvelle, à une accusation. Publier un démenti officiel. Son témoignage est resté sans démenti. (1863) Ce qui va à l'encontre de, est en opposition avec. « Aussi la nature donne-t-elle à chaque pas des démentis à toutes vos lois » (Balzac). ⊗ CONTR. Attestation, confirmation, ratification.

démenti nom masculin Action de démentir ; ce qui dément, contredit quelque chose qui a été dit, admis ou qui est attendu : Publier un démenti.démenti (citations) nom masculin Georges Bataille Billom 1897-Paris 1962 La vérité je crois n'a qu'un visage : celui d'un démenti violent. Le Mort, préface Pauvertdémenti (synonymes) nom masculin Action de démentir ; ce qui dément, contredit quelque chose qui a...
Synonymes :
- dénégation
Contraires :
- affirmation
- assurance
- attestation
- confirmation

démenti
n. m. Action de démentir; ce qui dément. Les faits apportent un démenti formel à votre hypothèse.

⇒DÉMENTI, subst. masc.
Action de démentir. Déclaration qui soutient qu'une affirmation est fausse. Donner, infliger, opposer, publier un démenti cinglant, formel, officiel :
1. Tu n'as pas encore lu l'Huma, il y aura peut-être un démenti.
— Du délayage, peut-être, pas de démenti. Il s'agit de textes officiels qui se suffisent à eux-mêmes.
ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, p. 176.
P. anal. [En parlant d'un événement qui se réalise contrairement à ce qu'on avait supposé ou espéré] La vie s'apprêtait à lui infliger un terrible démenti (ROLLAND, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1355) :
2. — Je crois que l'orage se calme, dit-il. Mais en ce moment, comme pour lui donner un démenti, un coup de tonnerre terrible ébranla la maison, et une bouffée de vent mêlée de pluie entra qui éteignit la lampe.
DUMAS père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 662.
Loc., vx. Avoir le démenti de qqc. Subir l'humiliation de l'échec d'un projet dans lequel on s'est engagé à fond. Je me suis compromise, je n'en aurai pas le démenti; nous assiégeons M. le duc de Bourbon jusqu'à ce qu'il se rende (DUMAS père, Mlle de Belle-Isle, 1839, I, 3, p. 27).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1re moitié XVe s. desmenteys (plur.) « action de démentir, considérée comme une injure » (PIERRE COCHON, Chron. normande ds R. Hist. litt. Fr., t. 9, p. 481) — 1771, Trév.; b) 1648 avoir le démenti de « subir l'affront d'un échec dans une entreprise » (SCARRON, Virgile travesti, I, 56 a ds RICHARDSON); 2. 1680 « action de démentir » (RICH.); 3. 1789 « ce qui contredit une chose admise ou attendue » (STAËL, Lettres jeun., p. 318). Part. passé substantivé de démentir. Fréq. abs. littér. :545. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 812, b) 603; XXe s. : a) 1 017, b) 689.

démenti [demɑ̃ti] n. m.
ÉTYM. XVe; p. p. de démentir.
Action de démentir; ce qui dément qqch. || Donner, infliger un démenti formel à qqn. Contradiction, dénégation, déni, désaveu. || Recevoir, opposer un démenti. || Son témoignage reste sans démenti ( Infirmation; → Croyance, cit. 14; contradictoire, cit. 2).
(1863). Ce qui va à l'encontre de, est en opposition avec (qqch.). || Sa conduite donne un démenti à ses déclarations.
1 (…) on voit un livre (…) qui donne hautement un démenti à tous ces augustes témoignages.
Molière, Tartuffe, 1er placet au roi.
2 Aussi la nature donne-t-elle à chaque pas des démentis à toutes vos lois (…)
Balzac, Séraphîta, Pl., t. X, p. 551.
3 C'est ainsi qu'un athée qui tient à la vie se fait tuer pour ne pas donner un démenti à l'idée qu'on a de sa bravoure.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. XII, p. 228.
4 (…) c'était un démenti donné à toute ma vie, un soufflet appliqué à mes convictions si ardemment républicaines !
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, IIe tableau, II, p. 75.
Fig. (vx). || Avoir, recevoir le démenti de quelque chose : subir l'affront d'un échec. Affront, désagrément, honte.
5 Les choses étaient trop avancées pour qu'on voulût en avoir le démenti.
Rousseau, les Confessions, II.
CONTR. Affirmation, appui, attestation, confession, confirmation, croyance, ratification, sanction, soutien.

Encyclopédie Universelle. 2012.