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démunir

démunir [ demynir ] v. tr. <conjug. : 2>
• 1564; de dé- et munir
Priver (qqn, qqch.) d'une chose essentielle. dégarnir, dépouiller. Je ne veux pas vous démunir de vos provisions. Se laisser démunir de ses chances. Pronom. Il a refusé de se démunir de son passeport. se dessaisir.
Cour. au p. p. Être démuni, complètement démuni (d'argent), ne pas en disposer. ⇒Fam. désargenté, fauché (cf. Être à court d'argent). Être démuni de tout. dénué; manquer. Les plus démunis, qui n'ont pas le minimum vital. ⇒ misérable. Subst. Secourir les démunis. Fig. « Ces quêtes misérables qui laissent plus inassouvi, plus démuni qu'avant » (Sarraute).

démunir verbe transitif Priver quelqu'un de ce qu'il possédait, le lui enlever. ● démunir (synonymes) verbe transitif Priver quelqu'un de ce qu'il possédait, le lui enlever.
Synonymes :
- dépouiller
Contraires :
- munir

démunir
v. tr. Dépouiller (d'une chose nécessaire). L'afflux de commandes nous a démunis de notre stock.
P p. être démuni de: ne pas avoir, manquer de. être démuni de tout.
|| v. Pron. Se dessaisir. Il ne veut pas se démunir du peu d'argent qui lui reste.

⇒DÉMUNIR, verbe trans.
A.— Vieilli. [L'obj. désigne un lieu fortifié] En enlever des munitions. Cette place est menacée, il ne faut pas la démunir (Ac. 1835-1932).
P. ext. Enlever des effectifs, des troupes de (une place). Ils démunissaient la cité (BARRÈS, Cahiers, t. 14, 1923, p. 226).
B.— Usuel
Démunir qqn de qqc. Lui enlever quelque chose. La vie nous appauvrit et, à mesure que nous avançons, nous démunit de nos richesses les plus pures (MAURIAC, Journal 1, 1934, p. 90).
[Sans compl. indir.] Démunir qqn. Priver quelqu'un de force. Se laisser démunir. Le christianisme démunit le chrétien devant la maladie et devant la mort (PÉGUY, Grippe II, 1900, p. 28).
Emploi pronom. réfl. Se démunir de qqc. Se dessaisir, se séparer de (un objet, un bien). Quand je traite avec vous, que je me démunis d'un bâtiment, on m'annonce que Napoléon vient de m'échapper (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 26). [Au] danger qu'il y avait pour elle de se démunir d'un trésor si cher à son père (BALZAC, E. Grandet, 1834, p. 158).
Prononc. et Orth. :[], (je) démunis [demyni]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1564 « dépouiller » (THIERRY) — 1675 (OUDIN Esp.-Fr., s.v. desguarnecer); à nouv. en 1823 (LAS CASES, loc. cit.); 1611 part. passé adj. (COTGR.); 2. 1636 milit. « ôter les munitions » (MONET). Dér. de munir; préf. dé-. Fréq. abs. littér. :8.

démunir [demyniʀ] v. tr.
ÉTYM. 1564; de 1. dé-, et munir.
1 (1696). Vx. Enlever des munitions de (un lieu). || Démunir une place forte.Par ext. Priver (une place forte) de ses troupes, de ses effectifs. || « Ils démunissaient la cité » (Barrès, Cahiers).
2 (1564). Mod. Dépouiller de (une chose essentielle ou nécessaire). Dégarnir, dénantir, dépouiller; dépourvoir, enlever, ôter. || Démunir qqn de qqch., qqch. de qqch.
0 La vie nous appauvrit (…) nous démunit de nos richesses les plus pures.
Mauriac, Journal, I, 1934, p. 90, in T. L. F.
(Sans compl. ind.). || Démunir qqn. || Se laisser démunir.Fig. Priver (qqn) de force. || Ses échecs l'ont démuni.
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se démunir v. pron.
Dessaisir (se), perdre, priver (se). || Se démunir de son argent. Appauvrir (s'), dénuer (se).(Sans compl. ind.). || Je ne veux pas me démunir.
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démuni, ie p. p. adj. Démuni.
CONTR. Munir. — Acquérir, approvisionner.

Encyclopédie Universelle. 2012.